mardi, novembre 28, 2023
Société

AL HOCEÏMA A TREMBLÉ DE NOUVEAU

La ville côtière du rif marocain d’Al Hoceïma, située en zone sismique a encore été le théâtre d’une secousse de 5,4 degrés sur l’échelle de Richter ce jeudi à 2h54 du matin. Craignant un séisme de l’envergure de ceux de 1994 ou 2004 qui avaient ravagé la cité, la population, prise de panique, est sortie dans les rues. Finalement, les habitants ont fini par regagner leur domicile après deux heures d’attente fiévreuse. 

Dans la matinée, hormis quelques fissures signalées sur d’anciens bâtiments aucun dégât matériels n’a été relevé. La ville a repris son activité normale mais les visages portaient les marques d’une nuit agitée et dans les cafés ou les bureaux les discussions tournaient autour d’un risque d’autant plus redouté qu’il est par définition imprévu. « Et il faut toujours que ça nous tombe dessus la nuit et en plein hiver » se désole Mohamed, un boulanger qui était en plein travail quand son « pétrin s’est mis à sauter » sous ses yeux.  

Le 24 février 2004 à 2h27, la même ville et ses environs avaient été très sévèrement ébranlés par un tremblement de terre d’une magnitude de 6,3 sur l’échelle de Richter qui avait fait 628 morts et exposé les habitants au froid et au manque de nourriture et de médicaments pendant plusieurs semaines. 

Le sinistre fut d’une telle ampleur qu’il avait provoqué le déplacement sur place du Roi alors que depuis la révolte rifaine de 1958, aucun monarque ne s’était rendu dans cette zone. 

L’épicentre du séisme de jeudi était à 17 kilomètres de profondeur et se situe dans la commune de Aït Youcef Ouali. 

Al Hoceïma est proche de la limite des plaques africaine et eurasienne qui se rapprochent à la vitesse de 5 mm par an.   

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