dimanche, décembre 3, 2023
Politique

TUNISIE. MENACES SUR LES LIBERTÉS : RÉTROPÉDALAGE OU JEU DE RÔLE DU POUVOIR ?

Les syndicats des télévisions privées, le président et le directeur exécutif de la Fédération des directeurs de journaux et une délégation de la Ligue tunisienne des droits de l’homme ont été reçus à tour de rôle ce samedi par la cheffe du gouvernement Najla Bouden au Palais du gouvernement de la Kasbah. La responsable de l’exécutif s’est voulue rassurante quant au respect et à la protection des libertés en Tunisie.

La condamnation à de la prison ferme de Moncef Marzouki et celle de la féministe Bochra Belhadj Hmida dans des conditions ubuesques (voir adn-med « Merzouki et Belhadj Hmida condamnés ») ont provoqué un vif émoi dans les milieux médiatiques et politiques tunisois.

Lorsque Kaïs Saïed désigna une femme technocrate à la chefferie du gouvernement à la suite de son coup de force du 25 juillet, les observateurs étaient restés dubitatifs. Ils voyaient dans cette nomination une forme de diversion destinée à voiler les mesures autoritaires d’un chef de l’État désormais sans contre-pouvoir. 

Les audiences de ce samedi qui interviennent deux jours après les condamnations de deux éminentes personnalités de la scène politique tunisienne laissent perplexes les militants démocrates. Ces derniers sont d’autant plus sceptiques que le président qui dit ne respecter que « Dieu et le peuple » continue sa marche forcée et ses injonctions à l’endroit de la justice qui doit savoir sévir contre les prédateurs et les ennemis de la nation qu’il jette en pâture à l’opinion publique.  

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