MAROC : NOUVEAU DÉMEMBREMENT DE GROUPE TERRORISTE
Deux jeunes personnes de sexe masculin âgés de 23 ans ont été interpelées ce mercredi au lieu-dit Benguerir situé dans la région rurale de Rahamna.
C’est la quatrième opération de démantèlement de groupes terroristes qui a été officiellement rendue publique par la police marocaine en l’espace de deux mois. La plupart de ces structures se revendiquent de l’Etat islamique Daech et ces recrutements s’opèrent aussi bien dans le monde urbain que les campagnes. La similitude des documents et matériels saisis inquiète les autorités sécuritaires marocaines qui redoutent l’existence d’une direction qui coordonnerait ces recrues qui, pour l’heure, n’a été ni identifiée ni localisée.
Cette fois aussi les perquisitions effectuées chez l’un des mis en cause ont permis de retrouver des substances et matériau permettant de fabriquer des engins explosifs artisanaux, des documents écrits ou virtuels faisant l’apologie du terrorisme et la condamnation de sites bancaires dont l’activité est décrite comme illicite et qui sont autant de cibles potentielles. Les enquêteurs ont également pu mettre la main sur des commentaires saluant les récentes agressions commises contre des touristes française et belge à Tiznit et Agadir (voir adn-med : assassinat d’une touriste à Tiznit).
À noter que la police marocaine attribue ces deux attaques à un homme âgé de 38 ans donné comme un malade mental alors que les parquets de Paris et Bruxelles ont confié les enquêtes liées à ces deux agressions aux parquets anti-terroristes.
Au royaume, cette recrudescence d’activité des groupes terroristes est traitée avec une relative discrétion et la presse suit cette banalisation, probablement pour ne pas amplifier l’écho d’informations relatives aux risques potentiels d’attentats à la veille de la reprise d’un secteur du tourisme durement éprouvé par la pandémie de la Covid-19 et essentiel à l’économie marocaine.
