

International
CRISE UKRAINIENNE. ERDOGAN : AGENT CONTAMINANT VERS LE SUD ?
Le monde retient son souffle. Ce jeudi, l’invasion de l’Ukraine est possible et même probable. Cette nuit, Vladimir Poutine a annoncé des opérations militaires au moment où le conseil de sécurité de l’ONU se réunissait sur le dossier ukrainien. Plus qu’une provocation de la communauté internationale, c’est un défi que lance au monde un homme dont plus personne ne semble pouvoir lire les idées. Certains observateurs n’hésitent pas à comparer cette guerre potentielle à la crise de 1962 quand l’URSS avait décidé d’implanter des fusées à Cuba, c’est-à-dire moins de 200 kilomètres de la Floride. Curieusement, la presse du sud de la Méditerranée traite cette situation avec distance sinon nonchalance. Est-on si loin de ce conflit ?
Hier, Ankara a lancé une charge contre les visées russes sur l’Ukraine qui n’a rien à envier à celle du « camp impérialiste » que le Réïs passe son temps à condamner. « La Turquie ne reconnaitra aucune mesure affectant l’intégrité de l’Ukraine », a déclaré le président turc à son homologue russe au lendemain de la décision de ce dernier de prendre bonne note de l’indépendance de deux enclaves du Dombass. Il y a une crise dans la crise qui ne va pas rester longtemps inaperçue car Erdogan comme Poutine ambitionnent de renforcer ou d’élargir leurs zones d’influence en Asie mineure, au Proche-Orient, en Méditerranée orientale et, depuis peu, en Afrique. Si l’antagonisme ukrainien s’accompagne d’une détérioration du fragile équilibre qui caractérise les rapports des deux hommes, Poutine peut être tenté par une punition rapide de l’indocilité du Turc.
Ce n’est pas la première fois que les deux démocratures s’opposent sur des terrains où elles ont engagé leurs forces militaires. En Libye, Poutine soutient le « maréchal » Haftar à travers les milices Wagner alors qu’Erdogan finance et appuie, via des mercenaires syriens, son ennemi juré, le gouvernement de Tripoli, reconnu par les Nations unies. Pendant la guerre menée contre Daech, Moscou et Ankara n’étaient pas, non plus, sur les mêmes positions. Il reste qu’en dépit de ces divergences, les deux dirigeants, pragmatiques, ont su nouer une relation qui fut profitable à leurs régimes. Erdogan, isolé en Méditerranée orientale par une coalition regroupant Israël, l’Égypte, la Grèce, Chypre et l’Italie qui envisagent une exploitation commune des gisements de gaz récemment découverts, pouvait compter sur le soutien d’une puissance disposant de l’arme atomique ; de son côté, le maître du Kremlin espérait être en mesure de faire bouger, quand les circonstances le permettraient, le caillou Erdogan dans la chaussure de l’OTAN.
Et voilà que l’obligé turc conteste l’annexion d’un espace que Moscou considère être un espace vital pour sa sécurité. Le problème est que l’Ukraine entretient avec la Turquie une relation historique ancienne et compliquée qui remonte à la grande époque de l’empire ottoman. Aujourd’hui, Ankara est un partenaire économique et militaire important de Kiev où le président turc a effectué une visite remarquée début février alors que les chars russes étaient déjà massés à la frontière ukrainienne (Voir adn-med : Erdogan à Kiev, le grand équilibriste). Cette fois, un accord satisfaisant risque d’être laborieux à trouver, d’autant que les deux autocrates ne sont pas naturellement enclins à la recherche de compromis.
Faute de s’en prendre directement à la Turquie au moment où il est face au monde occidental, Poutine pourrait, par vengeance ou simplement pour occuper sur d’autres fronts un adversaire imprévu, susciter des conflits dans des terres où Moscou est en compétition avec Ankara. Les instabilités diplomatiques et autres maladresses d’Erdogan peuvent lui en donner l’occasion.
Ce qui est en effet remarquable dans la posture d’Erdogan, c’est la raison qu’il met en avant pour signifier publiquement son désaveu de l’initiative de son désormais ex puissant allié : l’intégrité territoriale ukrainienne qui ne doit pas être amputée par la reconnaissance de deux républiques fantoches. On peut compter sur la redoutable machine du FSB (services secrets russes), qui n’a rien perdu des réflexes du KGB, pour retourner l’argument contre son auteur. Car, si l’on excepte le Pakistan et la Gambie (qui entretiennent un flou politicien sur la question chypriote), la Turquie est le seul pays au monde à reconnaître la république turque du nord de Chypre (RTNC). Et même si elles ne sont pas totalement identiques, les situations ukrainienne et chypriote sont semblables à plus d’un titre. Le nord de l’ile envahi par les Turcs en 1974 est turcophone ; le Dombass que vise Poutine est, en partie, russophone.
Quand des régimes ignorent le contrôle citoyen en interne et le droit international, il y a forcément un moment où la réalité géopolitique et la norme diplomatique rattrapent les alliances des pouvoirs basées sur le fait accompli, lesquelles finissent toujours par la soumission du plus faible. Et en la circonstance, Poutine peut faire payer à Erdogan sa « trahison » en ordonnant des opérations de rétorsion dans des pays où il a des intérêts. Le sud de la Méditerranée en fait partie
International
Explosion du barrage de Kharkova : dernière opération avant le pire ?

L’explosion du barrage hydro-électrique sur le Kharkova situé sur le Dniepr ( sud de l’Ukraine ) survenue dans la nuit du 5 au 6 juin est une catastrophe environnementale et économique dont tout le monde voit déjà les conséquences. Même si pour l’heure le refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporijia ne semble pas constituer une menace directe, l’éventualité d’un tel scénario demeure une source de sérieuse inquiétude. 40 000 personnes voient leur vies affectées et 17 000 sont déjà déplacées. La faune et la flore subiront des dommages irréversibles et les inondations vont durablement redessiner les univers urbanistiques et agricoles sur plusieurs centaines de kilomètres carrés. Des villes entières alimentées en eau potables par ce barrage dépendent de camions citernes qui doivent évoluer entre des salves d’obus qui peuvent les atteindre à tout instant et en tout lieu.
Ces terribles effets ne doivent cependant pas faire oublier les motivations de celui qui a provoqué ce désastre parce qu’il peut en annoncer d’autres.
Pour l’instant, Kiev et Moscou s’accusent mutuellement. La vidéo montrant une explosion sur le mur de retenue du complexe hydro-électrique et qui a été vue plus d’un million de fois s’est avérée être une fake news. Ces images datent du mois de novembre et nul ne peut dire de façon certaine qui en est l’auteur.
Kiev, par la voix du président Zelinski demande « au monde de réagir » face aux actes « d’un état terroriste qui démontre le sort qu’il réserve aux populations qu’il occupe », pendant que Moscou qui occupe le site dément toute implication dans ce drame.
Militairement, la contre-offensive ukrainienne dont les premiers prémices sont signalés sur le territoire russe de Belgorod depuis deux semaines peut connaitre un sérieux coup d’arrêt. En effet, l’étendue des surfaces d’eau à traverser pour passer de la rive ouest à l’orientale est, du fait des millions de mètres cubes d’eau qui se répandent jusqu’à la mer en passant par la région de Kherson, largement augmentée. Par ailleurs, les terres inondées sont des terrains d’enlisement pour les chars qui deviennent des cibles idéales pour l’ennemi…
Pour des experts militaires qui ne disposent toujours pas de preuves tangibles impliquant la Russie, cette explosion handicape sérieusement la contre-offensive de Kiev qui doit en plus occuper une partie de ses personnels et matériels pour évacuer et sécuriser les populations touches par ces inondations. Certains n’hésitant pas à évoquer l’incendie volontaire de Moscou qui fut à l’origine de la débâcle de Napoléon en Russie.
Comme pour l’explosion du gazoduc Nord Stream il faudra du temps pour établir de façon documentée les auteurs et les objectifs de l’opération qui a visé une telle infrastructure et qui a déjà provoqué des réactions de condamnations en chaine dans le monde entier.
Mais si de tels crimes sont commis ; c’est que le recours aux bombes sales, aux armes nucléaires tactiques ou autres ne sont plus des hypothèses d’école.
International
Manifestations sur les retraites en France : « le match est en train de se terminer »

La 14éme journée de mobilisation organisée ce mardi par l’intersyndicale deux jours après la publication du décret d’application de la réforme portant l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans aura vu le reflux du nombre de manifestants se confirmer. 900 000, dont 300 000 dans la capitale annonce la CGT, contre 281 000 sur tout le territoire national, selon le ministère de l’intérieur.
Reflux et désaccords syndicaux
Au-delà des traditionnels écarts qui opposent la CGT à la place Bauveau, ces chiffres sont sensiblement inférieurs à ceux du 1er mai, lesquels étaient déjà en nette diminution par rapport à ceux qui furent enregistrés dans les précédentes actions.
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui doit quitter son poste dans une quinzaine de jours manifestait avec un gilet orange sur les épaules. Ses camarades l’accompagnèrent avec des chants saluant un engagement réformiste qui contribua à faire de leur centrale le premier syndicat du pays. « Qu’on le veuille ou non le match est en train de se terminer » constate le futur ex-dirigeant qui explique que, sans oublier les retraites, il faudra désormais se concentrer sur d’autres sujets comme la création et les conditions du travail, les formations, les politiques des prix …Une déclaration qui fut reprise à la volée par l’irascible Mélanchon qui répliqua en pleine manifestation qu’il « ne s’agit pas d’un match et qu’un combat n’est pas jamais terminé ».
Un page se tourne
Le leader de fait de la France insoumise et néanmoins patriarche de la nébuleuse NUPES ne désespère pas de voir la proposition du groupe LIOTE, centre-droit, soutenue par toute l’opposition constituer une nouvelle opportunité pour abroger la loi adoptée par le recours au fameux 49-3. Une perspective que les observateurs ne voient pas aboutir, le soutien d’une majorité des voix des députés du groupe LR risquant de faire défaut comme lors de la première joute législative engagée sur ce même dossier. C’est cette probable issue négative qui a conduit Mélanchon a profiter de l’interpellation adressée à Laurent Berger pour demander aux syndicats d’associer les partis politiques à leurs diverses initiatives ; un appel qui a peu de chance d’être entendu quand on sait les réticences de la CFDT à suivre les postures radicales de l’extrême gauche.
Certes, les sondages donnent encore plus de 70% des citoyens défavorables à la réforme des retraites mais l’inflexibilité du gouvernement, l’absence de réponse cohérente et crédible à un régime des retraites obsolète et déficitaire, les irruptions des groupes de casseurs d’extrême gauche dans les manifestations et les évolutions du marché du travail en Europe ont eu raison d’un mouvement où s’affrontaient un exécutif rigide et une opposition hétéroclite allant du Rassemblement national à la France Insoumise.
Le 2 juin, l’agence de notation Standard and poor’s maintenait le double AA de la note française, une décision qui n’était pas sans rapport avec la détermination du gouvernement français et qui signifie que cette réforme, loin d’être populaire, n’en était pas moins nécessaire.
L’épilogue de ce mardi pose une autre question : le devenir d’une intersyndicale qui a pu garder une cohésion malgré de profondes divergences doctrinales et programmatiques.
International
Présidentielle turque : L’ultranationaliste Sinan Oğan rallie Erogan

Sinan Oğan, candidat ultranationaliste qui a obtenu 5,2% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle a annoncé, lundi, son soutien au président sortant Recep Tayyip Erdoğan, au second tour qui doit avoir lieu dimanche. Un soutien en vérité attendu tant les positions sur la question kurde, celle du renvoi des réfugiés syriens et du culte du nationalisme turc sont partagés par les deux hommes. Sur les déplacés syriens, Erdogan a préféré monnayer leur accueil par d’importantes compensations financières consenties par l’Union européenne.
« J’invite nos électeurs qui ont voté pour nous à soutenir M. Erdoğan au second tour« , a demandé, lors d’une conférence de presse organisée à Ankara, Sinan Ogan qui explique son ralliement par le fait que le social-démocrate Kamel Kiloçdaruglu et ses alliés « n’ont pas pu convaincre les électeurs par leurs projets d’avenir. »
Sans surprise, il a informé avoir conduit son soutien autour de la nécessité de : « lutter contre le terrorisme, établir un calendrier pour renvoyer les réfugiés et renforcer les institutions étatiques turques.«
Pour rappel, lors du premier tour, Erdoğan avait obtenu 49,5% des suffrages alors que le Kemal Kiliçdaroglu en recueillait 44,9%, ce qui fait un écart de 2,5 millions de voix entre les deux hommes. Pour sa part, Sinan Oğan, arrivé troisième, a engrangé environ 2,8 millions des voix. Un score qui fait de lui le faiseur de roi. Pour l’instant donc, la situation économique et sociale particulièrement difficile dans laquelle Erdogan a plongé son pays ne semble pas avoir trop affecté son autorité même si, à l’inverse des deux précédents scrutins remportés au premier tour, il a, cette fois, du concéder un second tour. Lors de cette élection qui cumule l’élection présidentielle et les législatives, l’AKP, le parti d’Erdogan, s’est d’ores et déjà assuré une majorité absolue au parlement.
Le cocktail islamo-nationaliste sur lequel surfe Erdogan apparait toujours opérant en Turquie. Verdict le 28 mai.
International
Le neveu du président de la RASD intercepté au Panama

Tahar Ould Akeik, neveu d’Ibrahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique, RASD et secrétaire général du Polisario, mouvement politco-militaire qui revendique l’indépendance du Sahara occidental, a été intercepté à l’aéroport international de Tacumen ( Panama ) pour avoir introduit dans le pays une somme de 65.000 dollars qu’il n’a pas déclarée. Arrêté et mis en garde à vue, il est interdit de quitter le territoire panaméen sur décision du Parquet et attend son procès programmé pour le 9 juin 2024.
Selon le forum FORSATIN, une site critique envers le Polisario, l’Ambassade d’Algérie au Panama, aurait tenté d’intercéder en faveur du Sahraoui pour, notamment, tenter d’éviter une trop grande publicité médiatique au dossier ; initiative jusque-là demeurée vaine puisque Tahar Akeik est toujours interdit de sortie du territoire panaméen. Le même forum a même fait savoir que le neveu de monsieur Ghali serait propriétaire d’une société d’import qui activerait entre la Chine, Cuba et le Panama.
International
La Russie envisage de supprimer les visas pour des pays musulmans

« Un travail est en cours. Globalement, notre intention est de supprimer le régime des visas. C’est très important à la fois pour le tourisme et pour les affaires« , a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères et envoyé spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov qui s’exprimait devant les journalistes ce jeudi en marge des travaux du 14éme Forum économique international Russie-Monde islamique à Kazan (capitale du Tatarstan située à 700 kilomètres à l’est de Moscou). Un évènement dedeux jours qui rassemble plus de 7000 participants venus de 85 pays et qui est donné comme le premier site d’échange économique entre la fédération de Russie et le monde musulman.
M. Bogdanov a révélé que cette approche dont l’objectif est de supprimer les visas était également préconisée pour l’Indonésie, la Malaisie, les pays du Golfe et « des partenaires traditionnels comme la Syrie, l’Irak et l’Egypte. »
Le responsable russe n’a pas avancé d’agenda quant à la mise en œuvre de cette projection mais il a tenu a préciser : « globalement, c’est dans cette direction que nous irons, nous avons déjà beaucoup avancé« .
La tenaille chinoise et occidentale
Isolé sur le plan diplomatique et confronté à des difficultés de plus en plus complexes sur le terrain ukrainien, Vladimir Poutine semble jouer son va-tout dans la construction d’un bloc géopolitique dont le noyau dur seraient les pays du BRICS mais qui aspireraient d’autres nations du sud pour faire contre-poids au monde occidental.
Reste à savoir si les pays musulmans aux intérêts et au positions diverses voire antagoniques vont adopter une position commune durable face une proposition qui suppose réciprocité. Autre écueil, la Chine, dont la relation avec la Russie est considérée par certains observateurs comme une mise sous tutelle, va-t-elle accepter que Moscou joue un rôle dépassant l’autonomie économique et stratégique qu’elle a assignée à un allié dont elle ne supporte les initiatives intempestives que dans la mesure où elles ne contrarient pas trop son hégémonie commerciale, financière et économique.
Entre les pressions de plus en plus manifestes de l’occident et les marges de manœuvres concédées par le puissant allié chinois, le Kremlin est appelé à jouer un délicat numéro d’équilibrisme dont nul ne peut prédire, pour l’instant, les impacts sur son économie et un potentiel militaire déjà bien dégradé.
International
France. Un ancien président de la Républiques condamné : une première

L’ancien président de la république Française, Nicolas Sarkozy, a été condamné ce mercredi 17 mai en appel à Paris à trois ans de prison, dont un an ferme à exécuter sous bracelet électronique, pour « corruption » et « trafic d’influence » dans l’affaire des écoutes. Son avocate a aussitôt annoncé qu’elle allait former un pourvoi en cassation. La cour d’appel de Paris a confirmé la peine prononcée en première instance, le 1er mars 2021, contre l’ancien président de la République, âgé aujourd’hui de 68 ans.
Les avocats de l’ancien président ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation. Ce recours suspend les effets de la condamnation. Son avocat, Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat, Gilbert Azibert, ont été reconnus coupables d’avoir noué un « pacte de corruption » avec Nicolas Sarkozy, en 2014, et condamnés à la même peine.
Nicolas Sarkozy reste libre de ses mouvements, jusqu’à ce que la juridiction suprême (chambre criminelle) ait statué.
International
La tension entre les USA et la Chine fait plonger le baril

Les prix du pétrole ont chuté aujourd’hui, lundi, 16 mai à travers les différents marchés pétroliers. Les diverses sortes de Brent, ont connu une baisse de 2 à 6 dollars le baril, passant à 75 et 69 dollars. Cette chute est une conséquence directe des inquiétudes concernant la demande de carburant aux États-Unis et en Chine, les plus grands consommateurs mondiaux. Cette inquiétude quant aux tensions entre ces deux puissances l’a l’emporté sur l’optimisme concernant les approvisionnements serrés en raison des réductions de la production du groupe OPEP +, et les États-Unis ont repris acheter pour ses réserves. Ainsi et selon plusieurs médias, dont CNN et l’Agence Reuters, à 04h06 GMT, les contrats à terme sur le brut Brent ont chuté de 6 dollars pour se fixer à 73,54 $ le baril. Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate ont chuté de 4 dollars, cède qui porte le baril à 69,46 $.
La semaine écoulée, les deux indices de référence ont chuté pour la quatrième semaine consécutive, soit la plus longue période de baisse continue sur une base hebdomadaire depuis septembre 2022, en raison des craintes que les États-Unis n’entrent en récession en raison de l’existence d’un « possibilité élevée » d’un défaut historique de remboursement de la dette des USA, qui approchent dangereusement du défaut de paiement au cours des deux premières semaines de juin.
Les investisseurs ont recherché des valeurs refuges telles que le dollar américain, ce qui a stimulé le billet vert et rendu les matières premières libellées dans cette monnaie plus chère pour les détenteurs d’autres devises. Par ailleurs, l’OPEP+ a annoncé en avril des réductions de production supplémentaires d’environ 1,16 million de barils par jour, portant la réduction totale des volumes à 3,66 millions barils par jour.
Cependant, le ministre irakien du Pétrole Hayan Abdul-Ghani a déclaré que l’Irak ne devrait pas participer à de nouvelles réductions de la production pétrolière dans le cadre du groupe “OPEP +” lors de la prochaine réunion de ce groupe en juin. La secrétaire américaine à l’Énergie, Jennifer Granholm, a déclaré samedi dernier, aux membres de la Chambre des représentants que les États-Unis pourraient commencer à racheter du pétrole pour la réserve stratégique de pétrole après avoir conclu une vente approuvée par le Congrès en juin.
R.B/Agences
International
Élections en Turquie : Recep Tayyip Erdogan contraint à aller au second tour

Les Turcs doivent patienter une semaine de plus, pour connaître le nom de leur prochain président. En effet, le président turc Recep Tayyip Erdogan islamo-conservateur a été contraint à second tour, face à son adversaire politique Kemal Kiliçdaroglu, leader de l’opposition laïque. Ainsi et selon les estimations de ce lundi matin (10h30 heure de Paris), et alors que 99,38% des bulletins ont été dépouillés, le Président en exercice, Recep Tayyip Erdogan, qui brigue un troisième mandat, a obtenu, 49.42% des voix, alors que le candidat de l’opposition, Kemal Kiliçdaroglu, a eu 44.95%. L’élection a enregistré un taux de participation important de 87.21%, une tradition pour les élections présidentielles en Turquie.
Les deux autres candidats, Sinan Oğan et Muharrem İnce, ont jusque-là obtenu respectivement, 5,20% et 0,43%. Muharrem İnce avait annoncé son retrait de la course quatre jours avant la date du scrutin. Il avait cédé à la pression de sa base qui veut apparemment renforcer la candidature de Kiliçdaroglu. Néanmoins, administrativement son nom a été maintenu puisque le processus avait déjà été lancé.
Pour ce qui est des législatives (les deux élections sont organisées le même jour), c’est la « coalition du Peuple », menée par le parti de la justice et du développement, d’Erdogan, qui arrive en tête (99,27% des voix ont été dépouillées jusqu’à lundi 15 mai à 10h30), avec 321 sièges sur 600. Le parti de la justice et du développement, à lui seul, a décroché 266 sièges. Cette coalition est donc majoritaire à l’Assemblée turque. La « Coalition de la Nation » (opposition) a quant à elle obtenu 213 sièges. Le parti « Gauche verte » a obtenu, pour sa part, 62 sièges.
R.B/ Agences
International
Raids aériens de Tsahal sur la bande de Gaza : 13 civils, dont 4 femmes et 4 enfants tués

Cette fois, la dangereuse escalade qui prévaut dans les territoires occupés en Palestine a fait 13 morts, dont 4 enfants et 4 femmes et plus de 120 blessés palestiniens. Ces victimes civiles ont été enregistrées ce mardi à l’aube, lorsque l’armée israélienne a effectué une opération dans la bande de Gaza, baptisée « La flèche préventive. » Une attaque qui visait à éliminer trois dirigeants des « Brigades al-Qods », la branche armée du Mouvement du Jihad islamique contre laquelle l’aviation israélienne a lancé plusieurs frappes aériennes. Une action qui a fait réagir le Conseil de sécurité de l’ONU qui a convoqué une réunion extraordinaire ce mardi matin dans le but de tenter de trouver une issue favorable à cette spirale meurtrière généralement engendrée par des tirs de roquettes du mouvement islamiste palestinien auxquels font souvent suite des répliques sanglantes israéliennes.
Toutefois, à cause du veto des Etats-Unis, les membres dudit Conseil, se sont contentés, pour le moment, d’un communiqué laconique. En effet, et selon le document obtenu par l’AFP, le Conseil de sécurité de l’IONU, a fait part de « sa grave préoccupation face aux tensions et violences croissantes dans la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est » et aux exactions commises par l’armée israélienne à l’encontre des Palestiniens.
Ces derniers sont empêchés depuis jeudi par des colons épaulés par Tsahal de rejoindre l’esplanade des Mosquées ; ce qui a donné lieu à de violents heurts.
Dans la nuit de lundi à mardi, des roquettes tirées depuis la Bande De Gaza, ont été interceptées par la DCA israélienne, rapporte l’agence Reuters. Certains de ces projectiles ayant échappé à la défende anti aérienne ont endommagé plusieurs habitations de Jérusalem-Ouest.
Selon un responsable palestinien cité par l’AFP, les Brigades Al-Qassam ont lancé des roquettes contre les positions israéliennes à Jérusalem « en réponse à ses crimes et à son agression contre la Ville sainte et à ses abus contre notre peuple à Cheikh Jarrah et à la mosquée Al-Aqsa », a-t-il fait savoir. La riposte de l’aviation israélienne a été de bombarder des positions « stratégiques » du Hamas, précise l’agence Reuters. « Deux sites dans la ville de Beit Lahia au nord de la bande de Ghaza et la ville de Rafah dans le sud de l’enclave palestinienne ont essuyé des bombardements », précise Reuters.
R.B/Agences
International
La Syrie réintègre la Ligue arabe

Douze ans après son exclusion, la Syrie réintègre son siège au sein de la Ligue arabe, a annoncé ce dimanche cette institution qui regroupe vingt-deux nations. « Les délégations du gouvernement de la République arabe de Syrie siégeront de nouveau à la Ligue arabe », indique le texte voté par l’ensemble des ministres affaires étrangères dans une réunion tenue à huis clos au siège de la Ligue arabe dans la capitale égyptienne.
C’est une véritable victoire pour le régime de Bachar Al-Assad, qui au fil des années, a su renouer et renforcer ses liens avec certains pays membres, dont l’Algérie. Le chef d’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, n’a jamais caché son soutien « indéfectible » à la Syrie et a pesé de tout son poids pour son retour dans le concert des nations arabes.
Récemment encore, lors d’un entretien accordé aux différents organes de la presse nationale, le chef de l’Etat a affirmé que ce que fait l’Algérie envers la Syrie part du principe qu’il s’agit d’un membre fondateur de la Ligue arabe et que « ce pays frère ne saurait être privé de ses droits ».
Au cours de la même rencontre, Tebboune a souligné que la position de l’Algérie à l’égard de la Syrie « n’a jamais changé ». Il ajoutera sibyllin « l’isoler ou non ne veut pas dire la priver de ses droits ».
Pour rappel, Le régime de Bachar Al Assad avait été banni après l’utilisation de gaz toxiques contre les civils. Un crime qui n’avait pas empêché Poutine de garder à son protégé syrien sa confiance.
Il demeure que la levée de l’exclusion arabe n’a, pour l’instant, pas induit un changement de poosition de l’Union Européenne qui maintient sa rupture politique et diplomatique avec Damas.
R.B
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