mardi, novembre 28, 2023
Économie

MAROC. GRÉVE RENOUVELABLE DES TRANSPORTEURS ROUTIERS

C’est ce mercredi 9 mars que prend fin la grève de trois jours déclenchée par les transporteurs routiers sur l’ensemble du royaume. Ces derniers ont finalement mis à exécution leurs menaces de grève (voir adn-med du 22 février. Crise sociale après la crise sanitaire, Akhannouch sous pression) en engageant une épreuve de force qui paralyse leurs activités les 7, 8 et 9 mars avec possibilité de reconduction du mouvement.

Le communiqué des syndicats justifie cette action par « la négligence totale de l’Exécutif des appels au dialogue qui lui ont été adressés par les syndicats du secteur en vue de discuter et de résoudre les problèmes engendrés par la flambée des prix des carburants ».

Seule la Fédération du transport et de la logistique (FTL), affiliée à la CGEM, s’est démarquée d’un communiqué cosigné par les autres syndicats des professionnels du transport routier. En effet, la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale du travail au Maroc (UGTM), l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT) représentant l’essentiel des adhérents du secteur se sont joints à l’appel à la grève.

Pour l’heure, les autorités tentent de banaliser une protestation qui peut en appeler d’autres dans une conjoncture de contraintes internes et externes qui frappent le Maroc de plein fouet avec notamment les hausses brutales des prix de l’énergie et des céréales consécutives à la guerre que livre la Russie à l’Ukraine.

Le ministère de l’Intérieur qui a rappelé que le droit de grève est garanti par la constitution s’est voulu rassurant pour les usagers en affirmant que « toutes les mesures et dispositions nécessaires pour assurer la mobilité des individus et le transport des marchandises » sont prises. Il a cependant tenu à avertir qu’il traitera « avec fermeté et rigueur toute tentative de porter atteinte à la sécurité et l’ordre public, aux droits des non-grèvistes et au fonctionnement de ce service. »

Pour les autorités marocaines, le problème est d’éviter la contagion des mouvements sociaux dans un contexte marqué par des choix géopolitiques et doctrinaux qui, bien que n’ayant pas été ouvertement contestés, ne font pas l’unanimité dans le pays.

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