dimanche, décembre 3, 2023
Politique

PRESSE EN AFRIQUE DU NORD : LE TUNNEL

Ils peuvent mobiliser leurs agences de presse officielle pour s’invectiver matin et soir, rompre leurs relations diplomatiques avec fracas ou même menacer de se faire la guerre mais une chose lie intimement et durablement les trois régimes nord-africains : la détestation de la presse indépendante. 

Après la condamnation à six ans de prison le jeudi 3 mars du marocain Omar Radi par la cour d’appel de Casablanca qui a soulevé une grande indignation dans son pays et à l’étranger, c’est le  tunisien Khelifa Guesmi, correspondant de la radio privée Mosaïque FM qui vient d’être placé en garde à vue le vendredi 18 mars sur décision du procureur de la République près le Tribunal de première instance pour avoir refusé de dévoiler ses sources après la publication d’un article relatif au démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan. Dans la foulée, deux autres journalistes, Amal Manaï et le rédacteur en chef Hussein Dabbabi ont été convoqués en tant que « suspects » dans la même affaire avant d’être remis en liberté.  Le syndicat des journalistes tunisiens, plus structuré qu’en Algérie ou au Maroc, a aussitôt publié un communiqué exigeant la libération immédiate et sans condition de leur confrère.

Le lundi 21 mars, l’algérien El Kadi Ihsane, responsable et animateur de radio M a été entendu pour « appartenance à une organisation terroriste ».

Pour rappel, le think tank the Economist of intelligence unit (EIU) a classé en 2021 les régimes marocains et tunisiens d’hybrides et l’algérien d’autoritaire.
Cet organisme catalogue les nations en quatre groupes, la démocratie pleine, la démocrate imparfaite, le régime hybride et le régime autoritaire (Voir adn-med du 21 Mars, Guerre des régimes en Ukraine. Quid de l’Algérie ? par Kamal Amari)  

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