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FESTIVAL DU CINÉMA DE MONTRÉAL : LE MAROC À L’HONNEUR

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La 38e édition du Festival international de cinéma « Vues d’Afrique » qui se tient du 1er au 10 avril à Montréal mettra le focus sur le cinéma marocain. Plusieurs films produits et réalisés dans ce pays sont prévus dans la programmation dévoilée en conférence de presse. 

Les organisateurs ont annoncé une douzaine de projections gratuites durant une semaine sur TV5 avant le coup d’envoi du rendez- vous cinématographique qui a désormais pignon sur rue. 

Le réalisateur Nabil Ayouch participe avec deux longs métrages qui ont déjà été salués par la critique. « Les Chevaux de Dieu » est une fiction qui raconte la transformation d’un enfant pris dans l’engrenage du fondamentalisme radical. Hamid, un adolescent de 13 ans, assume en dépit de son jeune son âge des responsabilités familiales en travaillant dur pour subvenir aux besoins de sa famille qui habite dans un bidonville de Sidi Moumen, près de Casablanca. Son frère Yacine, 10 ans, vit sous son ombre. Mais cette vie difficile pousse le jeune adolescent dans la délinquance qui le mènera en prison. Les années passées en milieu carcéral ont complètement changé le jeune homme, devenu un islamiste qui rêve de djihad. Il est même arrivé à convaincre son petit frère et certains des amis de ce dernier à le rejoindre en fréquentant la mosquée où officie l’imam Abou Zoubeir qui se pose en chef spirituel puis parrain. Celui-ci conditionne insidieusement mais rapidement ses proies au sacrifice suprême. Au bout de quelques jours de préparation, il leur annonce qu’ils ont été choisis pour devenir des martyrs. L’engrenage s’enclenche. Irrémédiable. C’est ainsi que par un matin printanier de mai 2003, les djihadistes commettent l’acte terroriste le plus meurtrier de l’histoire du Maroc. 

Dans un autre registre, le long métrage « Much Loved » fixe des tranches de vie des bas-fonds de la société marocaine. Quatre filles mènent une vie nocturne trépidante faite d’amour « rémunéré » dans des clubs sélects de Casablanca fréquentés assidûment par de richissimes hommes d’affaires saoudiens. Dans cette vie nocturne où l’argent coule à flots, Noha, Randa, Soukaïna et Hlima, unies dans leur féminité et conscientes des humiliations subies au rythme de plaisirs passagers, parviennent à garder vivants leurs rêves d’émancipation. La sortie de cette fiction en 2015 avait provoqué un tollé dans les milieux conservateurs. Le long métrage « Much Loved » sera présenté également en salle après le festival. « Cette projection pourra ainsi bénéficier de la collaboration d’associations féminines, sensibles aux enjeux de toute forme d’exploitation des femmes et permettra de donner à ce film plus de visibilité dans un esprit de continuité de l’hommage réservé cette année à l’industrie cinématographique marocaine », a indiqué l’un des organisateurs.

Vieille terre du septième art à travers le festival de Ouagadougou longtemps reconnu comme une matrice de stimulation cinématographique en Afrique, le Burkina Faso présente « L’œil du cyclone » de Sékou Traoré qui met en scène le combat d’une jeune avocate commise d’office à la défense d’un rebelle accusé de crimes de guerre dans un pays africain où la prison deviendra par la magie du cinéma le cyclone qui emportera le pouvoir laissant entrevoir un printemps démocratique sur le continent. 

D’autres films de plusieurs pays africains et des Caraïbes sont programmés lors de cette édition qui se tiendra à la cinémathèque québécoise. 

« Une occasion pour les communautés immigrées de se voir autrement que par le miroir des implantations improbables dans le pays de l’Érable », se réjouit Najda, jeune dentiste d’origine marocaine qui a une autre corde à son arc puisqu’elle est artiste plasticienne. 

Younes Lamri

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Un ministre israélien en Arabie saoudite

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Arabie saoudite-Israel : vers la normalisation ?

C’est une première. Le ministre du Tourisme israélien, Haim Katz, est arrivé ce mardi en Arabie saoudite, devenant ainsi le premier membre d’un gouvernement de l’Etat juif à être reçu dans ce royaume. La délégation est officiellement invitée à participer à un événement organisé par l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies.

« Le tourisme est un pont entre les nations », a déclaré le ministre israélien, qui a ajouté : «  La coopération dans le domaine du tourisme a le potentiel de rapprocher les cœurs et de favoriser le progrès économique. »

Signe d’un rapprochement qui s’accélère entre Riyad et Tel Aviv, au mois de mars de cette année, les autorités saoudiennes avaient refusé de délivrer un visa à une délégation israélienne qui devait participer à une rencontre organisée par l’Organisation mondiale du travail, l’OMS.   

La volonté de parvenir à une normalisation des relations entre l’Arabie Saoudite et Israël répond à l’initiative des USA d’élargir les Accords d’Abraham. Une adhésion qui ne signifie pas un alignement systématique des Saoudiens sur les positions américaines. Le refus d’augmenter la production de pétrole, dont l’Arabie saoudite est le premier producteur mondial, malgré l’insistance de Washington témoigne d’une capacité de Riad à tracer un chemin pragmatique qui réponde à des intérêts qui ne sont pas toujours dictés par le protecteur américain. 

Mohammed ben Selmane, qui vient de faire admettre son pays parmi les BRICS, surfe adroitement sur les grandes tensions géopolitiques qui autorisent plus de marge de manœuvre qu’à l’époque du monde unipolaire dominé par les Etats-Unis.

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Niger. Paris rappelle son ambassadeur et retire ses troupes

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Niger : la France refuse l’expulsion de son ambassadeur

Dans une interview donnée ce dimanche soir aux deux principales chaînes de télévision françaises TF1 et France2, le président Macron a annoncé que la France rappellera son ambassadeur et retirera ses troupes du Niger avant la fin de l’année, mettant ainsi fin à toute forme de coopération avec un pays historiquement proche. Le président français a ajouté que ce retrait se ferait en concertation avec les putschistes afin que l’opération se déroule dans le calme.

C’est donc la fin d’un bras de fer engagé contre des putschistes avaient ordonné l’expulsion de l’ambassadeur français, une exigence que refusa de satisfaire la France qui disait ne ne reconnaitre que la légitimité du président Bazoun, renversé par sa garde le 26 juillet dernier et retenu en otage depuis. Paris entretenait une base militaire à proximité de l’aéroport de Niamey qui compte 1500 hommes. Le départ français du Niger est un échec politique et diplomatique. Il signe une absence géopolitique avec tout ce que cela implique comme perte d’influence et assèchement d’une source de renseignement importante sur un djihadisme qui gagne en puissance militaire et extension territoriale avec l’avènement des militaires au pouvoir dans les trois pays que sont le Mali, le Burkina Faso et, maintenant, le Niger.  

Emmanuel Macron qui a assuré avoir discuté au courant de l’après-midi avec le président Bazoum a tenté de relativiser ce revers en soulignant que l’opération Barkhane avait été une réussite, ce qui est une litote. Le jour même, les autorités nigériennes ont décidé d’interdire le survol de leur espace aérien aux avions français. Mis à part le Tchad, tenu par un régime autoritaire et où Paris continue de déployer ses effectifs, la France est bel et bien évacuée du Sahel où la Russie et ses alliés ont pris le relais.

Sur la question migratoire, Macron a déclaré que la réponse était au niveau de l’Union européenne qui doit adopter une position commune envers les pays de transit comme la Tunisie et l’Algérie. Il a sous-entendu que les relations de Bruxelles devaient être conditionnées par la disponibilité des ces pays à coopérer pour démanteler les réseaux de trafiquants. Une proposition qui risque de rester un voeu pieux, les capitales européennes peinant à harmoniser leur rapports avec les régimes en place.

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Arabie Saoudite-Israël : vers la normalisation ?

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Arabie saoudite-Israel : vers la normalisation ?

Les contacts suivis entre Riyad et Tel Aviv étaient connus. Bien que portant sur des sujets importants comme les échanges de technologies sécuritaires ou la réalisation de la ville du futur Neom, ces échanges étaient néanmoins officiellement restés dans le registre de la confidentialité. Cette fois, c’est le prince héritier Mohamed Ben Salman (MBS) qui fait publiquement état de progressions significatives vers l’établissement de « relations avec Israël ».

Dans une interview diffusée par la chaîne américaine Fox News, MBS déclare que « chaque jour, nous nous rapprochons de l’établissement des relations avec Israël. » L’homme fort de Ryad qui assure « vouloir une nouvelle vie pour les Palestiniens » ne fait cependant plus des conditions exigées par les pays arabes un préalable pour avancer dans une nouvelle approche stratégique avec la voisin hébreu et ne dissimule pas sa volonté de rejoindre les pays qui ont adhéré aux Accords d’Abraham.

Les Etats-Unis qui furent le maître d’œuvre de ce pacte, où quatre pays membres de la Ligue arabe, le Maroc, les Emirats arabes Unis, le Soudan et Oman, assument l’établissement des relations diplomatiques avec Israël, savent que le basculement vers une stabilité géopolitique du Moyen Orient ne peut se réaliser durablement sans l’implication des Saoudiens dans ce processus. Pour plusieurs observateurs, l’officialisation des relations entre Ryad et Tel Aviv n’est qu’une question de temps. Ces mêmes sources estiment que l’engagement des Emirats arabes Unis dans les Accords d’Abraham n’a pu se faire sans l’aval américain ou, à tout le moins, sa consultation. 

Il reste que le rapprochement entre Saoudiens et Israéliens survient au moment où à Tel Aviv le pouvoir est détenu par la coalition la plus extrémiste qu’ait connue le pays.  Des ministres se sont laissés aller à des déclarations politiquement outrancières, voire franchement xénophobes, certains comme Bezalel Smotrich, ministre des Finances, affirmant que le peuple palestinien n’existait pas. 

Compte tenu du poids économique de l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, de son influence spirituelle (elle abrite les lieux saints de l’islam) et des ambitions de rénovation qu’elle affiche depuis que MBS a pris le pouvoir de fait – le pays est désormais membre des BRICS –, l’axe qu’elle constituerait avec Israël engendrerait un bouleversement géopolitique régional décisif. Une évolution dont nombre d’experts attendent des répercussions internationales importantes, voire majeures.   

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Biden à l’ONU : seule la Russie peut mettre un terme à la guerre

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USA. Joe Biden candidat à sa réélection en 2024

C’est un Biden particulièrement offensif sur la question de l’Ukraine qui s’est adressé à l’assemblée générale des Nations Unies. Ni les déboires judiciaires consécutifs aux inculpations de son fils, ni la campagne de la présidentielle où Trump appelle à cesser l’aide militaire et financière octroyée à Kiev n’ont pesé sur la détermination du président américain à continuer de soutenir l’Ukraine. Si nous abandonnons l’Ukraine, aucun des membres de cette assemblée ne sera plus jamais en sécurité, a argumenté en substance Joe Biden.

Pourtant, le même jour, un dossier du New York Times révélait que le bombardement du marché de Kostiantynivka le 7 septembre qui s’était soldé par quinze morts était le fait d’un tir ukrainien, alors que Zelinski avait accusé la Russie, entrainant derrière lui l’ensemble de la communauté internationale.

A noter que quatre sur cinq dirigeants des pays membres du Conseil de sécurité seront absents dans cette session consacrée aux questions environnementales, mais, de fait, impactée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En effet, les dirigeants chinois, russe, britannique et français ne se sont pas déplacés, ce qui dit long sur la lente mais constante dépréciation d’une institution de plus en plus inefficace et inaudible.

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Destitution de Biden : risques pour les États-Unis et… impact sur le monde

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USA. Joe Biden candidat à sa réélection en 2024

Joe Biden est visé par une enquête en destitution (impeachment) engagée par les républicains. Il est accusé d’avoir « menti au peuple américain » dans une affaire de corruption impliquant son second fils, Hunter Biden. C’est là l’un des plus graves forfaits prévus par la Constitution américaine.

Opération de diversion

Hunter Biden, homme d’affaires âgé aujourd’hui de 53 ans, fait déjà l’objet de poursuites pour fraude fiscale – il n’aurait pas déclaré ses impôts en 2017 et 2018 – et détention illégale d’une arme à feu alors même qu’il est reconnu toxicomane. Par ailleurs, il aurait bénéficié de quelque 25 millions de dollars de la part d’entreprises ukrainiennes et chinoises et dont une partie aurait été reversée à Joe Biden. 

L’affaire qui fait grand bruit depuis trois jours a-t-elle des chances d’aboutir ? Tous les constitutionnalistes s’accordent à dire que non. Et ceci pour plusieurs raisons.  Citons-en deux. D’une part, les démocrates qui disposent d’une majorité au Congrès ne voteront pas pour la proposition lancée par leurs concurrents de droite contre leur premier responsable. De plus, aucune preuve ne vient confirmer les allégations selon lesquelles le Président aurait directement reçu de l’argent de la part des entreprises citées par les républicains, et toutes les investigations conduites pour vérifier ses mouvements bancaires n’ont rien montré d’illicite. Sur le plan juridique, l’initiative républicaine semble donc condamnée. Cette impasse procédurale signe-t-elle la fin de l’histoire ? Rien n’est moins sûr.

Crise systémique

Politiquement, cette charge vient fragiliser le chef d’État américain qui postule à un second mandat dans une élection qui arrive dans une année. La santé de Joe Biden, qui bouclera ses 81 ans au mois de novembre, constitue un sujet sur lequel ne manquent pas de gloser ses adversaires. Il a été vu trébuchant avant de tomber devant les caméras, et ses lapsus ou ses propos incohérents passant en boucle alimentent dérisions dans le public et gênes parmi ses partisans. C’est ce contexte sanitaire crépusculaire qui donne un écho politique particulier à l’opération des républicains, lesquels ont pu, temporairement, faire diversion sur les scandales judiciaires à répétition de leur leader.

On observe que, depuis trois jours, Donald Trump qui est à l’origine de cette procédure n’occupe plus les médias alors qu’il est déjà l’objet de quatre inculpations. Ce qui ne l’empêche pas de caracoler en tête des sondages pour les primaires de son camp.

La campagne déclenchée par les républicains, si elle n’a pas la chance d’arriver juridiquement à son terme, confirme la dégradation progressive de la démocratie américaine dont l’assaut lancé par les affidés de Trump contre le Capitole le 6 janvier 2021 fut le point d’orgue. Un camp démocrate incapable de se renouveler au point de reconduire un candidat manifestant des signes patents d’épuisement physique et mental qui peuvent poser problème quand on doit assumer les fonctions de président de la première puissance mondiale. Des républicains pris en otage par un indéboulonnable et fantasque dirigeant qui risque de se retrouver en prison tout en étant élu à la magistrature suprême.

Le scénario ubuesque fait le bonheur du cartel des dictateurs qui surfent sur la crise de la vitrine de la démocratie libérale pour vendre dans le Sud les « vertus » de l’autocratie.  

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Ouverture de la Coupe du monde de rugby : Emmanuel Macron hué au Stade de France

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Dans un Stade de France électrisé par l’attente, Emmanuel Macron a été accueilli par une salve de sifflets vendredi soir lors de son discours inaugural pour la Coupe du monde de Rugby 2023. Le chef d’État français, venu célébrer le début de cette compétition où la France était opposée à la Nouvelle-Zélande, a été confronté à une réaction mitigée de la foule, composée de quelque 80 000 spectateurs.

Dès les premiers mots de son allocution, les sifflements ont retenti, traduisant une opinion partagée au sein de l’assistance. Cependant, lorsque le Président a fait mention de l’équipe de France, un début d’approbation s’est faite sentir, transformant les huées en encouragements. « Amis du rugby, pour nous tous, nous Français, c’est une immense fierté d’accueillir sur notre sol toutes les équipes de la Coupe du monde de rugby et de nos Bleus. Cette Coupe du monde, la France espère la gagner sur le terrain », a-t-il souhaité, soulignant ainsi l’importance de cette compétition pour le pays.

À Marseille, dans la « fan-zone » installée en bord de plage à l’Escale Borély, ainsi qu’à la Place de la Concorde à Paris, des scènes similaires ont été observées, avec des huées ponctuées d’insultes. Cependant, parmi les mécontentements, des voix se sont élevées pour encourager les Bleus, créant une cacophonie sonore recouvrant en partie la fin du discours présidentiel.

Emmanuel Macron a conclu son intervention en appelant à soutenir toutes les équipes engagées dans cette dixième édition de la Coupe du monde de rugby, exprimant son vœu d’une victoire pour les hôtes de ce tournoi qui se déroulera sur huit semaines et qui culmine avec la finale prévue le 28 octobre.

Les interférences politiques dans la champ sportif sont rarement appréciées. La victoire de la France lors de la Coupe du monde de football de 2018, organisée en Russie, où on avait vu un Marcon exulter dans les tribune ne lui avait pas rapporté un surplus de popularité. De la même façon que la gauche radicale qui avait voulu exploiter la finale de la Coupe de France – qui arrivait dans la foulée des manifestations contre la retraite – pour prolonger le ressentiment contre l’exécutif avait divisé le front syndical et provoqué le rejet massif du public de cette instrumentalisation.

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Mali. 49 civils et 15 soldats tués par Al Qaida

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Deux attaques perpétrées ce jeudi et revendiquées par Al Qaida ont fait 64 victimes, dont 49 civils et 15 soldats. La première opération a ciblé, par des roquettes, un bateau naviguant sur le fleuve Niger ; la seconde a visé une base militaire située non loin de là.

Les autorités militaires maliennes ont décidé d’un deuil national de trois jours. 

Depuis la prise de pouvoir par les militaires à Bamako et le retrait des troupes françaises du Mali, on assiste à un regain de présence des djihadistes qui s’est illustrée par une reprise de 17% du terrain qu’ils avaient perdu. ( voir adn-med du 6 septembre )

Après la mort de son fondateur, Evgueni Prigogine, les milices Wagner sur lesquelles les militaires maliens fondaient de grands espoirs sont l’objet de grandes manœuvres de la part du Kremlin qui souhaite récupérer les ressources naturelles qu’elles prélevaient en Afrique.

Par sa violence et l’émoi qu’elle a soulevé dans le pays, cette double attaque ne manquera pas de relancer le débat sur la pertinence des putschs au Sahel, justifiés par leurs auteurs par une meilleure lutte contre l’islamisme grâce, notamment, au soutien des milices russes.  

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Vers le changement du nom de l’Inde en « Bharat »

Une invitation au G20 ravive le débat sur l’appellation officielle du pays

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L’Inde se trouve au cœur d’un débat passionné concernant son nom officiel. Des rumeurs de changement ont surgi suite à une invitation au G20 qui mentionnait le terme « Bharat ». Cette initiative s’inscrit dans la politique nationaliste de Narendra Modi, cherchant à rétablir le terme hérité des textes hindous anciens, «Bharat », au lieu de l’appellation anglaise « Inde ».

Ce changement n’est pas nouveau, car les deux termes coexistent dans la constitution depuis 1949. Une session extraordinaire du Parlement est prévue pour officialiser l’usage du terme « Bharat ». Modi a déjà entrepris des actions similaires en renommant des lieux associés à l’empire moghol.

Un nettoyage de l’héritage colonial anglais et moghol

Narendra Modi cherche à effacer les traces de l’ère coloniale et moghole. Cette tendance s’aligne sur d’autres mouvements similaires dans le monde, comme le changement de nom de la Turquie en « Türkiye ». Modi souhaite ainsi ancrer l’identité nationale dans le terme « Bharat ».

Des réactions diverses

Les réactions face à cette proposition sont variées. Certains, comme Shashi Tharoor du parti du Congrès, appellent au maintien des deux termes pour respecter l’histoire et la reconnaissance mondiale. D’autres, comme l’ancien joueur de cricket Virender Sehwag, soutiennent le retour au terme d’origine, soulignant que « Inde » est une appellation héritée de la colonisation britannique. Le gouvernement Modi poursuit également sa démarche en modifiant les noms associés à l’empire moghol, ce qui suscite des débats quant à la place de la religion hindoue dans la nation indienne.

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Niger : la France part… Et après ?

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A Paris, le ton est nettement moins spartiate à l’endroit des putschistes nigériens. Ce mardi, le premier ministre, installé par les militaires, annonce que des contacts sont en cours pour organiser le départ des militaires français tout en souhaitant préserver des relations avec un pays avec lequel on tant partagé. 

Au Niger aussi, le principe de réalité s’est imposé. La défense du régime d’un président démocratiquement élu n’a été suivie ni par l’Europe ni par les USA qui disposent d’une importante base de drones à Agadez. Par ailleurs, l’intervention militaire de la Cedéao, encouragée par Paris, déjà hypothétique est désormais encore plus improbable depuis qu’un autre coup d’Etat a touché une autre de ses  membre, le Gabon dont le président était un proche de Paris de la France ; un putsch de plus qui perturbe une entité déjà bien hésitante.

Mais même sur le plan principes, la position de la France était objectivement intenable. Dans les chancelleries, on a raille doucement une diplomatie qui refuse un putsch au Niger mais s’accommode d’un régime autocratique au Tchad. Du plus, la gestion des considérations de terrain est difficilement tenable. Les militaires français sont cloitrés dans leur base et l’ambassadeur, interdit de déplacement et de contacts, est réduit à consommer des rations de soldats.

La France partira du Niger comme elle est partie du Mali et du Burkina Faso. Reste à apprécier le cout de ce retrait pour les populations en terme de sécurité, de santé, de scolarité…Il est catastrophique.

Depuis l’évacuation des troupes françaises du Mali, les djihadistes ont repris plus de 17% du territoire de ce pays et leurs attaques sont chaque jour plus meurtrières. La même chose se profile au Burkina. Wagner, même repris par le Kremlin, sera au mieux une garde prétorienne pour les dignitaires des régimes en place. Il ne pourra en aucun cas se convertir en outil de neutralisation des groupes islamistes qui, on l’oublie déjà, sont le problème majeur qui perturbe la stabilité et entrave le développement du Sahel. 

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Coup d’Etat au Gabon : Ali Bongo en résidence surveillée

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Coup d’Etat au Gabon : Ali Bongo en résidence surveillée

Des militaires, parmi lesquels des membres de la garde républicaine et des policiers ont annoncé ce mercredi avoir mis fin au Gabon « à une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos… »

Comme dans les scenarii précédents, les auteurs du coup d’Etat ont fermé les frontières et décrété la dissolution des institutions.

Le coup d’Etat a eu lieu après l’annonce dans la nuit précédente des résultats contestés par l’opposition de l’élection présidentielle donnant gagnant le président sortant Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans. Un scrutin annulé par les putschistes.

Par ailleurs, les militaires ont déclaré qu’Ali Bongo était en résidence surveillée entouré de sa famille et de ses médecins. Ils ont également fait savoir qu’une demi-douzaine de personnes, dont des proches du président, a été arrêtée pour divers chefs d’accusations comme la haute trahison, le détournement de biens publics, les malversations, le faux et usage de faux et le trafic de stupéfiants…

Les putschistes qui annoncent une phase de transition semblent déjà s’installer dans la durée.

La France, par la voix du porte-parole du gouvernement Olivier Véran, a condamné le coup d’Etat, assurant suivre avec attention la situation.  Paris souhaiterait voir les résultats effectifs de l’élection proclamés et reconnus par toutes les parties. Une perspective qui n’apparait pas avoir été retenue par les militaires gabonais.

Ce nouveau coup d’Etat vient confirmer le caractère endémique des crises institutionnelles qui sévissent en Afrique et rend encore plus hypothétique l’intervention militaire au Niger de la Cédéao dont fait partie le Gabon.

« La question qui se pose aujourd’hui en Afrique n’est pas de savoir s’il va y avoir d’autres coups d’Etat mais de connaitre le prochain pays où il va se produire. », affirme un responsable algérien qui requiert l’anonymat.

Quelques heures après l’annonce du putsch, des scènes de liesse ont éclaté dans la capitale gabonaise. Fait notable, pour l’instant, on n’a pas vu de drapeau russe parmi les manifestants.

Pour rappel Gabon est l’un des pays producteurs de pétrole du Golfe de Guinée.

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