ESPAGNE-ALGÉRIE : LA RUPTURE ?
Le nouveau positionnement de l’Espagne sur le dossier du Sahara occidental n’a pas fini d’envenimer les relations algéro-espagnoles. Le rappel de l’ambassadeur algérien « pour consultation » semble n’être qu’une première étape d’une période de tensions dont il est pour l’instant difficile de prédire les limites. Le gouvernement algérien a déjà suspendu tous les rapatriements des migrants qui étaient ramenés par des bateaux faisant la navette entre Alicante et Oran. En été, cette opération est même renforcée par une liaison Almeria-Ghazaouet selon le journal El Confidential qui cite des sources officielles algériennes. Le même média ajoute que le ministère algérien des Transports a déjà procédé à la réduction des vols de la compagnie espagnole Iberia.
En visite en Italie, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères algérien Chakib Kaid a déclaré lundi dernier que Madrid n’avait pas informé l’Algérie de sa décision de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental, ce que dément de son côté le ministère des Affaires étrangères espagnol dans un point de presse fait le 18 mars. C’est, entre autres, cette présumée indélicatesse espagnole que met en avant Chakib Kaid pour expliquer que « l’Algérie va revoir tous les accords avec l’Espagne, dans tous les domaines ».
Manifestement, l’expulsion du sous-officier Mohamed Benhalima, proche de la nébuleuse Rachad déclarée « organisation terroriste » par Alger n’a pas suffi à apaiser le ressentiment algérien.