dimanche, décembre 3, 2023
Société

FRANCE-MAROC : L’AFFAIRE OMAR RADDAD RELANCÉE ?

Selon la très médiatique avocate Sylvie Noachovitch qui s’occupe de Omar Raddad depuis 2008, le dossier de ce dernier – qui revient de façon récurrente sur la scène médiatique depuis 1991 quand Ghislaine Marchal qui employait le franco-marocain comme jardinier fut retrouvée morte dans sa résidence La Chamade située dans les Alpes maritimes, sud-est de la France – va connaitre un nouveau rebondissement. A l’époque, une phrase écrite en sang « Omar m’a tuer » est restée dans les annales judiciaires. 

S’exprimant dans l’émission « Crimes et faits divers » animée par Jean Marc Morandini, Sylvie Noachovitch, a déclaré qu’« un supplément d’information a été ordonné » et elle annonce que le renvoi de ce dossier à la Cour de révision et de réexamen des condamnations pénales est prévu pour le 15 septembre prochain.

D’après l’avocate, deux faits nouveaux sont à l’origine de cette nouvelle procédure. Une enquête menée discrètement en 2002 par des éléments de la gendarmerie contenant, selon ses dires, des pistes sérieuses pouvant mener aux auteurs réels du crime n’a jamais été portée à la connaissance des différentes parties. Par ailleurs, elle assure avoir présenté à la Justice un rapport d’expertise avec des traces ADN “exploitables” qui ne correspondent pas à l’identité génétique d’Omar Raddad. Quatre empreintes génétiques appartenant à quatre individus de sexe masculin ont été retrouvées sur deux portes et un morceau de bois de la scène du crime. 

Suite à un long procès marqué par de sérieuses hésitations voire des distorsions judiciaires, Omar Raddad est condamné le 2 février 1994 à dix-huit ans de réclusion criminelle. Au Maroc l’émoi est grand et la population prend fait et cause pour Raddad. Le palais royal est embarrassé. Hassan II mandate le prince Hichem pour prendre langue avec le président français auquel est proposé la grâce de deux français condamnés au Maroc pour viol en échange de la libération du franco-marocain. Le 4 septembre 1998, le président Jacques Chirac accorde une grâce partielle au détenu qui sort après avoir bénéficié d’une réduction de peine. Cependant, en dépit de cette décision, le condamné demeure coupable au regard de la loi française ; ce qui conduit le concerné à continuer le combat en vue d’obtenir un acquittement et une annulation du jugement.

Pour rappel, le célèbre avocat Jacques Vergès qui avait défendu Omar Raddad avait introduit en juin 2001, une requête en révision auprès de la Chambre criminelle de la Cour de cassation qui a été rejetée le 20 novembre 2002.

Ce renvoi promet d’être l’un des évènements qui tiendront en haleine les chroniqueurs judiciaires. 

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