dimanche, décembre 3, 2023
Culture

 UN ECOMUSÉE DE L’ALGÉRIE À MONTRÉAL par Yahia ARKAT

Un écomusée de l’Algérie est sur le point de voir le jour à Montréal avec l’inauguration de l’événement « Musée éphémère » prévue dimanche dans le cadre du Festival des arts de l’arrondissement de Montréal-Nord. 

L’initiative revient à un groupe d’artistes et de citoyens algériens établis au Canada qui souhaitent faire vivre la culture et les arts de leur pays d’origine dans la société d’accueil.

C’est aussi en écho au désir des membres de la communauté algérienne « de se réapproprier pleinement leur patrimoine ethnographique mémoriel » qu’une association dénommée « Les Amis de l’Écomusée de l’Algérie » a été récemment créée, indique Asma Aït Hamouda, secrétaire générale de l’Écomusée de l’Algérie.

Cette organisation ambitionne de répondre à l’aspiration légitime d’un projet culturel dédié à la mémoire et au patrimoine matériel et immatériel algériens. 

« Ce projet, qui s’appuie sur la participation citoyenne, vise à revivifier le patrimoine mémoriel, notamment auprès des jeunes Algériens afin de leur permettre de porter en toute fierté leur identité d’origine tout en s’épanouissant en tant que membres à part entière de la société d’accueil », explique l’organisme initiateur dans un communiqué rendu public. 

Le programme dévoilé vendredi prévoit, entre autres, des séances de contes ancestraux, une exposition d’artefacts, entre la poterie, la tapisserie et la dinanderie et des chants et prestations musicales ainsi qu’un cérémonial de thé. 

L’Événement pour le lancement de l’Écomusée de l’Algérie aura lieu au pavillon Henri-Bourassa durant toute l’après-midi de dimanche.

Dans le sillage de cet événement qui a mobilisé des artistes algériens à l’instar du peintre Ali Kichou, une exposition de photos d’objets culturels ancestraux se tient jusqu’à mercredi à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord. 

Ce projet culturel agrée nombre de membres de la diaspora algérienne au Québec, à l’Image de Kamel, lui aussi artiste-peintre et occasionnellement sculpteur, qui salue une initiative qui tranche avec le folklorisme des activités de ce qu’il appelle les « marchands de nostalgies stériles ». 

« Ça nous change du folklore ressassant ‘’ahuzu n tuyat’’ (danses des haussements d’épaules) sans préparation ni perspectives ; on a enfin une offre artistique qui mérite d’être soutenu », lance-t-il à la cantonade. 

Le caractère citoyen et automne de ce projet est susceptible de fédérer la communauté algérienne autour de choix artistiques enfin élaborés et sérieusement programmés, espère ce militant associatif qui cite des exemples de projets réussis chez d’autres communautés culturelles, comme La Maison d’Italie et La Maison d’Haïti, deux projets bâtis sur une réputation désormais bien établie.

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