

Politique
ISLAMISME EN TUNISIE : LES INTELLECTUELS ALERTENT
Le jeu du chef de l’Etat tunisien alarme les intellectuels. En laissant courir l’idée que la référence à l’slam sera supprimée dans le prochain projet de constitution, Kaïs Saïed dévoie un combat fondamental pour les pays où l’islam est confisqué pour asseoir une légitimité religieuse qui défie la citoyenneté. Le président tunisien imprègne ses discours, ses comportements et, plus grave, ses décisions par un islamisme grégaire qui menace une vision de la nation et de l’homme tunisien tels que les a conçus et portés Bourguiba. Face à cette dérive, la militante Sana BEN ACHOUR, Professeur de droit public et membre d’une famille de juristes tunisiens émérites, vient de publier une contribution* que tout démocrate nord-africain gagnerait à méditer.
* publiée sur le site de l’association Nachaz (Dissonnance).
L’ ARBRE QUI CACHE LA FORET
DE L’ISLAM RELIGION D’ETAT A L’ISLAM COMMUNAUTAIRE
Le projet de supprimer la référence à « l’Islam religion d’Etat » de la « Constitution de la Nouvelle République » est, dans les conditions actuelles d’extravagance institutionnelle et de dérive autoritaire, un leurre, un rempart factice contre l’islam politico-juridique, un simple appât pour rallier une opinion publique sécularisée, lassée des promesses manquées. Les critiques laïques comme les surenchères identitaires n’ont pas manqué de fuser depuis l’annonce du doyen Sadok BELAID, maître d’œuvre de la nouvelle constitution et président coordinateur de « l’Instance nationale consultative pour une nouvelle République » [Décret Présidentiel n° 2022-499 du 20 mai 2022, JORT, n° 56]. Mais ce n’est pas tout. Le plus inquiétant est ce tour de passe-passe qui prétend expurger l’Islam de l’Etat et aboutir par là à la séparation du politique et du religieux mais qui entend en contrepartie le loger ou le domicilier dans la Nation-Umma, collectivité définie par son identité arabo-musulmane. Loin d’émanciper le champ juridique de l’impératif religieux, ce projet vise en vérité à réinstaurer le religieux comme le laisse entendre déjà le maintien de la condition d’islamité du candidat à la Présidence de la République, l’intention de passer outre la liberté de conscience de l’article 6 de la constitution du 27 janvier 2014, la vision familialiste du président sur la citoyenneté des femmes qui s’arrête selon lui au seuil des foyers, le primat de l’interdit coranique à l’égalité des femmes devant l’héritage, la survalorisation de l’équité (al âdl ) au détriment de l’égalité en droits, le dessein général du«tandhimalqaîdy»,l’organisation de base communautaire du Chaâb Yourid (le peuple veut).
Quelles sont donc, au vu des annonces dont nous disposons pour l’instant, les implications de la conversion de l’Islam religion d’Etat (I) vers l’islam religion de la nation (II). Vaut-elle donc rupture comme l’on peut s’y attendre? À quoi réfère exactement le concept ? Est-t-il porteur d’une nouvelle raison civique et du respect de l’espace commun de la Polis où la citoyenneté peut s’exercer sans discrimination aucune dans le respect de tous les droits et libertés qui lui sont afférents ? Ou n’est-il, que simple renversement vers l’apparence du moins d’État, le tout majoritaire et le retour à « l’orthodoxie de masse » ?
I) L’islam Religion d’Etat
Le rapport conflictuel « Islam et Etat », que l’on a tenté de contenir dans la constitution de 2014 par le jeu combiné du caractère civil de l’Etat (article 2), les droits et libertés du chapitre II y compris la liberté de conscience (article.6) et surtout par celui de la clause générale de limitation des libertés et des droits fondamentaux de l’article 49, a été abondamment discuté par les différents protagonistes du débat avant qu’ils s’y résolvent. La formule remonte à la Constitution du 1er juin 1959 selon laquelle « La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain ; l’Islam est sa religion, l’arabe sa langue et la république son régime ». L’énoncé ne manquait pas d’ambivalence ni non plus, paradoxalement, d’ingéniosité, laissant libre cours aux interprétations doctrinales et jurisprudentielles les plus radicalement opposées comme à l’arbitrage du temps et de l’histoire. Les uns y ont vu une prescription, un impératif constitutionnel de conformisme législatif à l’Islam tandis que les autres ne lui ont prêté aucune impérativité, aucune normativité, aucun devoir-être. Ni chariâ, ni fiqh, ni madhhab (Ecole juridique), ni opinion dominante de l’islam n’y ont été proclamés source de législation, qu’elle soit à titre exclusif, principal, subsidiaire ou complémentaire. Rien de similaire à la majorité des pays arabes ou musulmans, qui, selon les cas se sont proclamés « Républiques ou Monarchies islamiques », ont inscrit « l’Islam religion de l’Etat et du peuple », ont intégré à diverses strates de leur ordre juridique la chariâ, ses principes, sa doctrine dominante ou son fiqh (droit musulman).
En fait, la formule n’est pas univoque. Elle a agi à double tranchant, déjà dans la Tunisie laïque du Président Bourguiba comme elle a continué de planer au présent sur les droits, les comportements et les représentations.
On l’aura compris, « Islam religion d’Etat » telle qu’énoncé sans autres références constitutionnelles pour en préciser la teneur ou les implications pratiques, n’a pas de sens fixe, prédéterminé, comme c’est souvent le cas avec les énoncés abstraits d’un droit au repos. N’y font résonance dans le texte constitutionnel que trois seules occurrences – si l’on exclut la référence du préambule exprimant « l’attachement du peuple aux enseignements de l’islam et à ses finalités caractérisées par l’ouverture et la tolérance » sur laquelle nous reviendrons par la suite en ce qu’il est question du peuple et non de l’Etat. Il s’agit, dans l’ordre de leur exposé, de la condition d’islamité du chef de l’Etat (article 74) né Tunisien dont on n’exige plus, du reste comme avant, qu’il soit né de père, de mère et de grand-père paternel tous tunisiens sans interruptions ; 2) celle relative au serment des membres de l’Assemblée des représentants du peuple lors de la prise de leurs fonctions (art.58), du chef de l’Etat devant l’assemblée (article 76), du Chef du Gouvernement et ses membres (article 89) selon lequel tous et toutes jurent « Par Dieu Tout- Puissant de sauvegarder l’indépendance de la Tunisie et l’intégrité de son territoire, de respecter sa Constitution et ses lois, de veiller à ses intérêts et de lui être loyal » ; 3) enfin celle qui attribue au chef de l’Etat le pouvoir de nommer le Mufti de la République tunisienne et de mettre fin à ses fonctions. Peu de choses au final au regard du modèle théocratique mais déjà le prélude à un Etat de la communauté des musulmans.
En pratique, l’Islam religion d’Etat a reçu divers usages à plusieurs visées. Son activation a servi souvent politiquement à se réapproprier le référent religieux pour renforcer la légitimité de régimes autoritaires en perte de vitesse et par donner des gages de conformisme communautaire et identitaire sur le dos des femmes et des libertés individuelles. Il suffit de rappeler l’interdiction du mariage de la Tunisienne avec un non-musulman (circulaire de novembre 1973) ; le revirement sur la réforme du droit successoral( 1973) ; la fermeture des cafés et des établissements de restauration au mois de Ramadhan (circulaire dite « M’zali » de 1981) ; les réserves aux dispositions de la Convention des Nations Unies pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ( CEDAW) ( 1985), la Déclaration générale du gouvernement (en vigueur) selon laquelle la Tunisie ne prendra aucune mesure allant à l’encontre de son article premier ( juillet 1985) ; les campagnes de « moralisation et de bonnes mœurs » (1968 (article 231 du code pénal), 1989- 1990-) , les restrictions aux mêmes motifs à la convention sur les droits des enfants (novembre 1991), etc.
Elle a conduit d’autre part à une «administration de l’islam par l’État » avec la promotion d’un Islam officiel poursuivant des finalités contrastées d’ordre public et de police administrative ( la prohibition du voile à l’école et de l’habit confessionnel 1981- 1986), de répression de l’opposition, de la dissidence ou de la dissension religieuse (fitna) (loi 1988 sur les partis politiques ) et de services publics et de prestations à l’égard de citoyens-musulmans-usagers-croyants-unis par le lien primordial de la communauté religieuse (enseignement public religieux, services ministériels des affaires religieuses, domanialisation des mosquées et des lieux de cultes, fonctionnarisation des Imams et du personnel des mosquées, organisation du pèlerinage, cérémonies publiques religieuses, etc.)
Comme chacun sait, c’est au niveau de la jurisprudence des tribunaux, autour du modèle de la famille et des règles de son statut personnel et de la place qui y occupent les femmes (CSP 1956), que le privilège accordé à l’islam devait déployer tout son potentiel conservatoire de la nouvelle famille tunisienne conjugale, musulmane, patriarcale et agnatique. Il a servi par retour du refoulé, soit à interpréter certaines formules législatives de rédaction équivoque (al mawani al-char’îya, les empêchements à mariage de l’article 5 du CSP, ou les empêchements à succession de l’article 88), soit à combler les vides juridiques et les silences législatifs (la garde des enfants, la filiation, la cohabitation), soit à insuffler l’esprit religieux à certaines institutions qui lui sont étrangères (l’adoption, le changement d’identité).
Personne parmi les pionniers de l’université tunisienne ne s’y est trompé. Emérentienne DELAGRANGE a très tôt alerté du fossé entre le législateur et ses interprètes (1968). Mohamed CHARFI y a consacré ses enseignements, développés ultérieurement dans un ouvrage remarquable sous le titre « Islam et liberté ; Le malentendu historique » (1999). Yadh BEN ACHOUR s’y est régulièrement attelé depuis 1974 dans nombre d’ouvrages majeurs dont principalement « Droit, politique et religion dans le monde arabe » (1993), « Normes foi et loi en particulier dans l’islam » (1994), « Al-tashriî wa al-dhamir »(1998) ; « Aux fondements de l’orthodoxie sunnite » (2005). Abdel Fatah AMOR en a fait le tour dans « Constitution et religion dans les Etats musulmans » (1996). Ali MEZGHANI en a scruté les dimensions anthropologiques dans « Lieux et non-lieu de l’identité » (1998) et « L’Etat inachevé : la question du droit dans les pays arabes » (2012). Juristes, politologues, historiens de la civilisation, hommes et femmes, Tunisiens ou autres s’intéressant à la Tunisie, s’y sont essayés. Des dizaines de titres sont à disposition dévoilant les contradictions de l’islam d’Etat entre conservation et rénovation de la famille tunisienne (Kalthoum MZIOU), son méta discours entre universalisme et spécificités culturelles sur les droits humains des femmes (Hafidha CHEKIR, 2000), soupesant ce qu’il recèle de « pensable et de possible » (Slim LAGHMANI, 2005), mettant à nu son ambivalence (Walid LARBI ), le grand écart entre le message et l’histoire » (Abdelamjid CHARFI, 2004), « L’exception» (Hamadi REDISSI, 2005), le point d’orgue culturaliste et orientaliste (Cherif FERJANI, 2017), les usages jurisprudentiels (Monia BEN DJEMIA, 2012), la gestion publique (Jean Philippe BRAS, 2002).
Les féministes n’ont pas été en reste. Universalistes, jetant sur l’article premier et ses avatars un regard critique, ils et elles ont vite fait d’en déconstruire les ressorts patriarcaux et de genre. En 1988 déjà, et sous le choc des réserves à la CEDAW, elles ont réalisé l’improbable convergence entre l’Académie et le militantisme féministe (1985). Toutes, dans leurs diversités disciplinaires, étaient là, pour opérer avec leurs collègues et leurs complices un déplacement du débat vers les contrées difficiles de la « critique féministe de la raison islamique » et son impact. Elles continueront, portées par leurs ainées, soutenues par leurs paires et relayées par la jeune génération des féministes- à construire les conditions sociales et épistémologiques du changement pour l’égalité et la rupture avec la pensée instrumentale et son discours religieux identitaire.
Face à cette ambivalence de l’islam religion d’Etat quel serait le renouveau de la nouvelle devise « l’Islam religion de la nation » ?
II) L’islam religion de la Nation
Lorsque le 12 septembre 2018, Kais SAID, alors enseignant arrivé à la retraite, soutint à la Faculté des sciences juridiques sa conférence inaugurale intitulée « L’Islam, sa religion », marquant la distinction entre l’Etat (personne morale) et la Nation, la Umma, (cette communauté des musulmans, faite de chair, de sang et de fidélité à Dieu et à sa Loi), nul ne pouvait alors se douter des effets qui lui seraient attachés par la suite, une fois l’homme arrivé au pouvoir. Sans surprise pour ses pair-e-s, il semblait reprendre un lieu commun de la dogmatique juridique classique relative à l’article premier. Celle-ci s’est longtemps interrogée si l’adjectif possessif « sa religion » se rapportait à la Tunisie ou à l’Etat, comme l’induit le libellé de l’article 1er « La Tunisie est un Etat libre ; l’Islam est sa religion ». Selon que le curseur est mis sur l’Etat ou la Tunisie, la référence a valeur instauratrice ou à l’opposé n’est que simple constatation socio- anthropologique.
L’idée que « l’Etat n’a pas de religion » est devenu un leitmotiv du discours présidentiel avant que ne s’en saisisse publiquement le doyen Belaïd mais sur un tout autre registre dans sa déclaration à l’agence France Presse le 7 juin 2022. La première sortie présidentielle eut lieu à l’occasion de la fête nationale de la femme, le 13 août 2020. Moquant « l’aberration » de la formule consacrée « l’islam religion d’Etat » et rappelant les circonstances de son adoption en 1959 comme en 2014, il lança sa diatribe « cela signifie-il qu’il y a des pays qui iront en enfer et d’autres au paradis? » et d’ajouter « que si l’État n’a pas de religion, la Umma en a une, l’Islam, qu’il échoit à l’État de respecter ». A la cérémonie des lauréats de la 53ème édition du concours national de récitation du Coran, le 18 avril 2022, il tint un deuxième discours, aux élans mystiques, truffé de références aux finalités de l’islam (les maqassad), aux lumières de la pensée réformiste, aux valeurs islamiques du « âdl », à la piété, à la morale de l’Islam, au don de soi. Le principe que L’Etat n’a pas de religion est martelé ! Bien plus insiste le président « L’Islam et ses productions ne référent à aucun moment à l’Etat mais à la Umma dont les affaires religieuses (affaires du culte( Ibadat) et des relations muâmalat) » relèvent des prérogatives exclusives de l’Etat.
Comment interpréter ces déclarations ? Opèrent-elles déplacement et changement du paradigme de la gestion du religieux ou ne sont-elles que simple effet d’annonce sans réelle consistance libératoire de la citoyenneté, des droits des femmes et des libertés? L’islam de la Nation-Umma annonce-t-il la séparation du politique et du religieux, ou une emprise plus forte de l’islam sur les institutions et la société ? Quelle traduction dans la constitution? Quelle différence au fond avec «l’attachement du peuple aux enseignements de l’islam et à ses finalités caractérisées par l’ouverture et la tolérance » du préambule de la constitution de 2014 ? A quoi sert tout ce matraquage autour de l’abandon de l’article premier, l’abolition de toute référence à l’islam ?
Une première observation consisterait d’abord à réarticuler le discours de K.S et son projet politique au modèle vertueux du Califat. Car si le Califat normatif et « authentique » n’a pas eu cours, il ne représente pas moins un imaginaire symbolique puissant autour duquel se reconstruit et se reconfigure en théorie comme en pratique, le besoin de refondation politique du gouvernement des musulmans. Tous les réformismes, quelles qu’en soient les tendances et les mouvances, en ont exprimé la quête éperdue. C’est par une sorte de réappropriation du formidable potentiel conceptuel et champ sémantique de la normativité constitutionnelle islamique, que se régénèrent et se recomposent les théories islamiques modernes et contemporaines. À la source se trouve la communauté des musulmans, la Umma qui représente la clé de voute de tout l’édifice politique. C’est elle qui est habilitée à choisir le calife (ou le chef de l’Etat), à l’investir du pouvoir et même de le lui retirer, si besoin. Car, au fond elle est la société politique par excellence, unie par sa communauté de foi, placée par cette vertu même dans le droit chemin de Dieu et de sa voie, infaillible. Plusieurs spécifications coraniques en valorisent les attributs : « Vous constituez la meilleure communauté apparue parmi les hommes. Vous ordonnez le bien commun, vous blâmez la malfaisance et vous croyez en Dieu » (Al Ûmran, verset 110). Mais c’est à travers la majorité des croyants (Jamaâ) que la communauté dans son ensemble se réalise et impose son « règne absolu » (al sawad al âadham). Assurée de la main de Dieu sur elle, il lui est prescrit – comme une destinée – de ne jamais se mettre dans l’erreur, d’être toujours dans le juste. Car selon le Hadith rapporté du prophète « Qui dévie de la Jamaâ, ne serait-ce que d’un empan, dénoue le noeud de l’islam de son coup ». Dans la tradition, cette majorité n’est pas quantifiable mathématiquement et physiquement. Elle s’exprime par la pratique suivie par la majorité en matière de permission comme de prohibition, à travers en somme son opinion dominante, ses mouvements protestataires, ses réclamations au nom du tout.
La deuxième observation consiste à montrer que la Tunisie a pratiqué durant la dernière décennie le modèle de l’esprit communautaire majoritaire qui a abouti avec le règne d’Ennahdha à une gestion quasi privée de l’islam, loin des institutions de l’Etat, à l’ombre de la Jamaâ, frères et sœurs par la foi. Ecoles coranique, prise d’assaut de la Zeitouna, voilement des petites filles, mariages collectifs, stigmatisation des mères célibataires, mariages orfy, appel au jihad et autres faits d’armes ont ponctué la vie politique et sociale au point de la pourrir.
Si donc aujourd’hui les feux sont dirigés contre les anciens maîtres du pays, la nouvelle devise présidentielle ne sera en toute hypothèse qu’un éternel recommencement, l’arbre qui cache la forêt de l’esprit majoritaire et prépare au triomphe de la raison islamique sur la raison civique.
Tunis, le 17 juin 2022
Politique
Droit au blasphème : l’Algérie en pointe des sanctions

Intervenant ce lundi en visioconférence lors d’une réunion des parlements de l’Union des conseils des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique dont il assure la présidence, Brahim Boughali, président de l’Assemblée populaire nationale algérienne, a appelé à une démarche commune pour faire pression sur les pays qui tolèrent le droit au blasphème afin de les amener à amender leur législation sur ce sujet.
Cette initiative fait suite à des autodafés commis, notamment dans les pays scandinaves (Danemark et Suède ) par des réfugiés du Moyen-Orient, qui ont fui l’extrémisme fondamentaliste, ou des militants nationalistes dénonçant le prosélytisme islamiste.
Le président de la Chambre basse algérienne a notamment déclaré : « Nous prenons acte des excuses tardives des gouvernements suédois et danois et leur annonce de réexaminer leurs lois afin d’éviter la répétition de ces pratiques, ainsi que l’adoption d’une résolution par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies condamnant l’autodafé du Saint Coran », avant d’ajouter : « Nous sommes appelés ainsi à prendre des mesures appropriées pour prévenir ces comportements (…) à travers le renforcement de l’action multilatérale pour émettre des résolutions et des législations criminalisant les atteintes aux lieux saints religieux, en sus de poursuivre les auteurs et d’empêcher que ces pratiques ne deviennent un modèle social admis dans les milieux populaires et officiels occidentaux. »
Le Danemark qui a introduit il y a seulement six ans dans sa législation le droit au blasphème vient de faire savoir qu’il envisageait de revoir ses lois sur ce sujet. Une attitude qui risque de ne pas recueillir l’assentiment d’autres pays sur un dossier considéré comme un acquis démocratique. En France, pays de la laïcité, les débats sur cette thématique particulière remontent à Voltaire. D’ailleurs, une pétiton dénonçant ce qui est considéré comme une abdication du Danemark devant le chantage intégriste a été lancée par l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, suivi par six autres titres, qui avait vu sa rédaction décimée par un commando islamiste pour avoir publié, en solidarité avec un journal danois, des dessins humoristiques sur le prophète Mohamed.
La France vient d’interdire le port du voile à ses sportives lors des jeux olympiques qui doivent se dérouler sur son sol en 2024 et ceci en dépit de dispositions du CIO qui autorisent le port de ce signe vestimentaire controversé.
Politique
Algérie : l’affaire El Kadi Ihsane devant la Cour suprême le 12 octobre

Le dossier El Kadi Ihsane sera étudié par la Cour suprême ce 12 octobre. Il s’agit de traiter deux pourvois en cassation. Le premier concerne sa condamnation à six mois de prison ferme pour « atteinte à l’unité nationale » à la suite d’une plainte déposée par Amar Belhimer, qui était alors ministre de la Communication. Le second pourvoi porte sur sa condamnation en appel à cinq ans de prison prononcée en juin dernier.
Pour rappel, la Cour suprême se ne prononce pas sur le fond mais sur d’éventuelle vice de procédure. Or en la matière la défense a eu à démontrer que l’interpellation du journaliste comme l’instruction et le procès qui s’en sont suivis furent jalonnés d’abus et violation de la loi.
« Au regard du droit, la Cour suprême devrait statuer en faveur du journaliste. Mais est-on face à une affaire de droit ? », s’interroge cet avocat spécialisé dans les arbitrages commerciaux mais qui a suivi de près l’affaire Ihsane El Kadi.
Politique
Tunisie : un caricaturiste placé en garde à vue

Tewfiq Omari, talentueux caricaturiste tunisien, a été placé en garde à vue ce jeudi 21 septembre suite à une interpellation exécutée dans l’après-midi par la police. Il est accusé d’avoir ironisé sur l’omnipotence du chef de l’Etat devant son premier ministre. Sur le dessin incriminé, on voit Kaïs Saïed s’adressant à Ahmed Hachani (chef du gouvernement) et qui lui dit : « Je nomme les ministres et tu t’occupes de la Casbah (siège du gouvernement tunisien, ndlr). »
Les graves tensions qui opposent les régimes en Afrique du Nord n’empêchent pas leur égale sévérité à l’égard de la presse indépendante. Omar Radi et Solaimane Raissouni, deux journalistes d’investigation marocains, sont emprisonnés pour avoir fait leur travail. El Kadi Ihsane subit le même sort en Algérie. Et depuis maintenant deux ans, la Tunisie connait un tropisme autoritaire qui n’épargne pas les médias.
Politique
Deux journalistes de Marianne expulsés du Maroc

Le Maroc confirme son durcissement contre les médias. C’est manu militari que la photojournaliste Thérèse Di Campo et le reporter Quentin Müller travaillant pour le magazine français Marianne ont été conduits ce mercredi dans un avion de la Royal Air Maroc en partance pour la France. Aucune explication n’a été fournie par les autorités marocaines. Les deux journalistes étaient arrivés au Royaume pour enquêter sur les raisons de ce qu’ils considèrent être une exposition à minima du souverain marocain depuis le séisme qui a endeuillé son pays le 9 septembre.
Marianne avait publié au mois de février un long dossier sur le lobbying exercé par le Maroc en France sous le titre évocateur « Comment le Maroc nous tient ». Plus récemment, le magazine parisien avait publié un dessin satirique où on voit le roi se reposant en France ; alité, un verre de vin à la main, il se réjouit d’avoir été épargné par le séisme.
Par ailleurs, Quentin Müller ne cache pas son intention de publier un long reportage sur Mohamed VI dans lequel il dit avoir investigué sur l’entourage du monarque alaouite.
Marianne qui a dénoncé une expulsion « sans explications ni motif » n’hésite pas à lier cette décision avec les informations qu’il donne sur le régime marocain.
De son côté, Khaled Drareni, représentant de Reporters sans frontières, RSF pour l’Afrique du Nord a posté un message dans lequel il condamne « des méthodes inacceptables envers des journalistes dont la seule mission est d’informer. »
Depuis maintenant trois ans, les autorités marocaines montrent une grande sévérité contre la presse nationale et étrangère qui se voit contrainte dans son droit d’informer. Des journalistes comme Omar Radi ou Souleimane Raissouni sont emprisonnés pour des motifs de droit commun alors que l’un comme l’autre osait pratiquer un journalisme d’investigation dont les pistes ont souvent conduit aux portes du Palais royal.
Politique
Tunis engage un bras de fer avec l’UE et refoule une délégation du parlement européen

On peut tout reprocher à Kais Saied, sauf de ne pas être rapide dans ses réactions quand il s’agit de répondre à des interpellations qui concernent sa gouvernance.
Le débat qui fait vibrer les murs du parlement européen sur le très controversé accord sur la migration, signé en juillet dernier, entre Tunis et l’Union européenne (voir adn-med de ce jour) et qui a notamment pointé du doigt les nombreuses dérives autoritaires du président tunisien a trouvé un écho immédiat au Palais de Carthage. Une délégation de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, qui devait effectuer une visite du 14 au 16 septembre en Tunisie, a tout simplement été refoulée à l’aéroport.
La note du ministère des Affaires étrangères (voir document ci-dessous) qui annonce sans la justifier cette décision en dit long sur l’embarras des diplomates tunisiens qui doivent décliner les sautes d’humeur présidentielles auxquelles ils sont bien en peine de trouver raison ou cohérence.
Le groupe des Verts a aussitôt dénoncé cette décision arguant qu’elle « bafoue les valeurs que les démocrates tunisiens et l’Union européenne sont censés partager. » La vice-présidente du parlement européen n’est pas en reste. Elle vient de déclarer que « l’accord avec la Tunisie est une erreur et doit être suspendu. Le refus d’accueillir notre délégation est très grave. Il faut cesser de s’allier à des dictateurs et ennemis des droits de l’Homme. »
Reste à connaître les conséquences de cette interdiction d’entrée en territoire tunisien à des parlementaires qui ont un vrai pouvoir d’observation sur des accords assortis de plusieurs centaines de millions d’euros octroyés à la Tunisie pour l’aider à lutter contre les migrations clandestines et à développer l’économie du pays.

Politique
Rentrée scolaire en Algérie : après la surenchère idéologique, l’improvisation

La rentrée scolaire a été différée à deux reprises sans que les autorités aient donné une explication officielle convaincante aux élèves et aux parents. Sauf autre décision, un communiqué du ministère de l’Éducation nationale publié lundi dernier a annoncé la date du 19 septembre pour l’année scolaire 2023-2024. Livrées à la rumeur et aux informations confidentielles – pour celles qui ont des contacts personnels parmi les grands fonctionnaires -, la plupart des familles algériennes sont longtemps restées dans l’expectative.
Numérisation artisanale
Les raisons de ces reports sont dues, pour une bonne part, à la numérisation des recrutements dans vacataires. En théorie, les postulants étaient invités à s’inscrire en ligne et l’administration devait affecter les enseignants après étude des dossiers sans que les concernés aient à se déplacer. L’initiative participait donc d’une bonne intention. Sauf que les plateformes censées enregistrer les candidatures, mal conçues et surtout pas ou insuffisamment testées en amont, ont été défaillantes. Du coup, les services des personnels de l’Éducation n’ayant aucun listing visible pour répartir leurs affectations se trouvent paralysés quand il fallait pourvoir à des postes restés, pour une raison ou une autre, vides. Ce qui a provoqué une sérieuse perturbation dans toutes les régions et sur toutes matières. Jusque-là, les académies pourvoyaient aux besoins exprimés par les établissements relevant de leur compétence, selon les impondérables engendrés par des maladies, des changements de profession, des déplacements du conjoint, des départs en exil…
Un autre phénomène est venu compliquer la donne. L’introduction de l’éducation physique et de l’anglais dans le primaire a nécessité une demande en personnels proportionnelle à ces deux nouvelles programmations. Compte tenu des horaires limités dédiés à ces deux disciplines, un maitre pouvait être appelé à effectuer des rotations sur plusieurs écoles de la commune. De plus, les municipalités n’ont pas toutes des requêtes similaires. Une difficulté à laquelle une numérisation précipitée n’a pas pu répondre de façon adéquate.
Idéologie hégémonique
Ces dysfonctionnements fonctionnels, sur fond de surenchère idéologique, sont aggravés par l’obligation faite désormais aux écoles privées de calquer leur pédagogie, les langues d’enseignement et leur programme sur ceux de l’école publique. Ce propriétaire de locaux loués en Kabylie à une structure éducative privée témoigne : « Les familles des classes moyennes qui se saignaient aux quatre veines pour dispenser à leurs enfants un savoir plus cohérent et plus rationnel que celui des programmes aliénants du système étatique décident de ne pas prélever des sommes importantes sur leur budget pour un savoir identique à celui qu’ils peuvent avoir gratuitement dans le public. D’où les fermetures de nos locaux qui vont amplifier l’engorgement des classes déjà peu et mal encadrées. »
A ces désordres, s’ajoutent l’état de déshérence dans lequel se trouvent les établissements scolaires, notamment ceux du moyen et du secondaire. Des vitres cassées ne sont pas réparées, les sanitaires sont dans une déplorable insalubrité et, bien souvent, les peintures n’ont pas été refaites depuis la réception des bâtiments. Les retards dans les réalisations font que des collèges ou des lycées ne sont pas livrés dans les délais prévus. Dans ces imprévisibles contraintes, les écoles primaires sont encore les moins mal loties car elles relèvent des municipalités qui les entretiennent à la mesure des maigres ressources dont elles peuvent disposer. « J’espère qu’ils ne vont pas numériser notre gestion », s’inquiète cet élu de Rouiba, banlieue est d’Alger, dont l’assemblée populaire communale (APC), elle, dispose de substantielles fiscalités versées par les entreprises industrielles implantées sur son territoire.
Dans l’enseignement supérieur, la situation n’est pas plus brillante. La décision de remplacer le français par l’anglais dans les facultés, prise en plein été, a été dénoncée comme une faute gravissime par les experts qui ont vainement tenté d’avertir contre les effets calamiteux d’une idéologisation aussi sectaire qu’irresponsable. Promettre officiellement le recrutement et la formation en nombre et en qualité d’enseignants de rang universitaire en deux mois était un attentat contre l’université algérienne. Le courant islamo-conservateur qui sait que sur ce sujet, tabou parmi les tabous, aucune opposition ne sera assumée dans les institutions a maintenu ses annonces démagogiques, quitte à mettre en péril l’année universitaire.
Entre une idéologie hégémonique et archaïque et les improvisations de dirigeants qui traitent les effets et non les causes du problème dont il souffre, l’enseignement algérien demeure l’arme de prise de pouvoir qu’il a été depuis le premier jour de l’indépendance. L’instrument qu’appellent l’émancipation citoyenne et le développement collectif algérien attendra.
Politique
Vagues d’arrestations en Tunisie

La rentrée sociale s’annonce chaude en Tunisie. Et pas seulement à cause des sévères et multiples problèmes sociaux. Des arrestations touchant diverses secteurs d’activité ont été opérées en l’espace de 48 heures et ceci après une réunion tenue par le chef de l’Etat le 4 septembre 2023 avec son ministre de l’Intérieur, Kamel Feki, Mourad Saïdane, directeur de la Sûreté nationale, et le responsable de la Garde nationale, Houcine Gharbi.
Les traditionnels marqueurs de la politique complotiste qui prétend éradiquer les agents attentant à l’Etat étaient là. Pour Kais Saied, il s’agit de continuer et d’approfondir « le travail commun de tous les appareils de l’État pour combattre (…) tous ceux qui mènent une campagne électorale déguisée en créant des crises derrière lesquelles se trouvent des lobbys connus qui pensent être au-dessus de la loi et de la reddition des comptes ». Les résultats furent rapides. Mardi 5 septembre, l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali est appréhendé pour être remis en liberté tard dans la soirée. Il avait été entendu pour des nominations auxquelles il avait procédé en… 2011 et 2013.
Dans la soirée du même jour, deux hauts dignitaires du parti Ennahdha, ( opposition islamiste ), Moundher Ounissi, président par intérim, et Abdelkrim Harouni, chef du conseil consultatif, de cette formation sont arrêtés. Toujours dans la journée du mardi, Sami Ben Slama, un ancien membre de l’Instance de surveillance indépendante des élections ( ISIE) est invité à se présenter le lendemain mercredi à 8h30, devant la brigade criminelle d’El Gorjani pour une comparution directe devant le tribunal de première instance de Tunis. La justice avait opportunément réchauffé une plainte déposée contre lui par l’un des anciens dirigeant de cette instance.
Dans la nuit du mardi au mercredi, les mouches électroniques du pouvoir laissent se répandre l’information que l’un des plus grands investisseurs du pays serait sous les verrous…
Trois jours auparavant, c’est le journaliste Khalifa Guesmi a été arrêté pour subir une condamnation à cinq ans de prison suite à son refus de dévoiler sa source sur une information qui s’est avérée juste et qu’il avait donnée sur la radio Mosaïque FM.
Sans atteindre l’ampleur de la répression du mois de février, cette campagne alternant interpellations et emprisonnements qui affecte les secteurs politiques, médiatiques, associatifs et économiques est interprétée par les observateurs de la scène tunisienne comme un avertissement aux forces contestataires tunisiennes avant une rentrée sociale marquée par les pénuries en tout genre et une inflation à deux chiffres.
Kais Saied peut compter sur l’indifférence de l’Europe, absorbée par la guerre en Ukraine, et le délitement de la classe politique minée par ses divisions et disqualifiée par une profonde désaffection populaire.
Politique
Morts des deux marocains à Saidia : l’Algérie réagit

Cinq jours après l’incident qui a couté la vie à deux jeunes Marocains évoluant en jet ski dans les eaux territoriales algériennes au large de la ville balnéaire de Saidia, le ministère de la défense nationale algérien a publié ce dimanche répercuté par l’agence officielle APS dans lequel on peut lire : « Lors d’une patrouille de sécurisation et de contrôle au niveau de nos eaux territoriales, une unité de garde-côte (…) a intercepté dans la soirée du 29 aout 2023 à 19h47, trois jet-ski ayant franchi clandestinement nos eaux territoriales ». Le ministère algérien assure que les garde-côtes ont lancé « un avertissement sonore » et sommé les contrevenants de « s’arrêter à plusieurs reprises », et que les trois individus « ont refusé d’obtempérer », préférant choisir de prendre la fuite en « recourant à des manœuvres dangereuses ».
Le communiqué précise en outre que cette zone maritime est un lieu d’activité « accrue des bandes de narcotrafic ( sic) et du crime organisé » et explique que ce n’est qu’après plusieurs tirs de sommations que « des coups de feu ont été tirés, contraignant un des jets skis à s’immobiliser, alors que les deux autres ont pris la fuite.» sans donner plus d’informations sur le sort du pilote du jet ski contraint de « s’immobiliser ».
Tout en rapportant que « le mercredi 30 aout à 17 h, et lors d’une autre patrouille des garde- côtes, un cadavre de sexe masculin non identifié a été repêché, présentant un impact de balles par armes à feu », la même source invite « les divers médias nationaux, les utilisateurs des réseaux sociaux et les citoyens à ne pas prêter attention aux fausses informations qui circulent visant à nuire à l’image honorable de l’armée nationale populaire. »
La version algérienne est sensiblement différente de celle qui est fournie par les témoins marocains dont certains ont filmé l’incident. Par ailleurs, le cadavre découvert par une autre unité des garde-côtes algériennes serait un deuxième victime puisqu’une autre personne, également tuée par balles a été retrouvée suite au signalement d’un pêcheur marocain ( voir adn-med du 1er septembre ) avant d’être enterrée le lendemain à Oujda en présence de plusieurs centaines de personnes.
Le parquet marocain a ouvert une enquête. Une procédure identique a été lancée par la parquet français car l’une des victimes est franco-marocaine.
D’aucuns estiment que cet imbroglio politico-juridique n’a pas fini d’agiter des relations algéro-marocaines déjà bien compliquées.
A l’heure où nous mettons en ligne nul ne sait si le cadavre retrouvé le lendemain de l’incident et déposé à la morgue de la polyclinique de Marsat Ben M’hidi (Tlemcen) a été restitué à la famille du défunt.
Voir ci-dessous le communiqué intégral du ministère algérien de la défense nationale.

Politique
MAROC-ESPAGNE : Albares, ministre des affaires étrangères par intérim se veut confiant

Dans un déclaration faite ce dimanche à l’agence de presse espagnole Europa press, Jose Manuel Albares, ministre par interim des affaires étrangères dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne estime que le procesus engagé par le gouvernement de Pedro Sanchez « se poursuivra ». Développant sa pensée Monsieur Abares précise : « Une feuille de route est un processus, un engagement à long terme entre les deux pays » et ceci quel que soit celui qui conduit le gouvernement.
Pour attester de la pertinence de la vision de l’ancienne majorité socialiste, battue par la droite aux dernières élections législatives anticipées le chef de la diplomatie ibérique avance la réduction significative du nombre d’immigrants sur les côtes espagnoles en comparaison de ce que subissent l’Italie ou la Grèce, « les chiffres du commerce qui continuent de croître de manière exponentielle mois après mois » mais aussi « l’extraordinaire coopération dans la lutte contre le terrorisme. »
Le ministre intérimaire se plait à rappeler que « Tous les présidents du gouvernement espagnol ont indiqué que la première priorité de la politique extérieure est le Maroc ».
Une position nuancé par Alberto Núñez Feijóo, responsable du parti populaire ( PP ) proposé par le roi Felipe VI pour être nommé à la présidence du gouvernement en remplacement de Pedro Sanchez si toutefois le vote du parlement venait à valider la proposition royale.
Pendant la campagne électorale Alberto Núñez Feijóo avait clairement laissé entendre qu’il soumettrait çà un débat parlementaire le dossier du Sahara occidental sur lequel le gouvernement Sanchez a adopté un alignement sur la position marocaine qui a conduit à une crise avec l’Algérie.
Politique
Décès de deux franco-marocains à Saïdia. La France s’implique

Le corps d’un jeune franco-marocain flottant à fleur d’eau a été repêché au large de de Saïdia suite au signalement d’un pécheur marocain. Il a été identifié comme étant Bilal Kissi. Son frère Mohamed a retracé le déroulé du tragique incident qui lui a couté la vie.
Des jeunes, dont les frères Kissi se trouvaient en villégiature dans cette ville balnéaire marocaine frontalière de l’Algérie. Ils évoluaient en jet-skis et se seraient involontairement retrouvés dans les eaux territoriales algériennes avant de faire l’objet de tirs de la part des garde-côtes algériennes ; une fusillade qui aurait fait deux morts. Le troisième vacancier, Smail Snabé, aurait été interpellé par les marins algériens.
Selon l’AFP, qui cite le ministère français des affaires étrangères français, il n’y aurait eu qu’un seul mort français, ce qui laisserait supposer que le seconde victime serait de nationalité marocaine uniquement. Le communiqué de ce département ministériel a déclaré que « Le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des affaires étrangères et nos ambassades au Maroc et en Algérie sont en contact avec les familles de nos concitoyens, à qui nous apportons tout notre soutien » Pour sa part, la porte-parole du Quai d’Orsay a fait savoir que « le parquet était avisé. »
Sur la toile, des internautes accablent la marine algérienne qu’ils accusent d’avoir délibérément ouvert le feu sur des vacanciers. Du côté officiel, les autorités marocaines restent mesurées. Interrogé ce jeudi sur cette affaire, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas a répondu que ce genre d’incidents relève de la compétence exclusive de l’institution judiciaire.
Au moment où nous mettons en ligne, l’Algérie n’a pas commenté l’événement.
-
SociétéIl y a 5 jours
Kabylie : une fille interdite de porter une robe kabyle dans un lycée
-
CultureIl y a 3 jours
DIASPORA. Concert de Sidi Bémol à Paris : une ambiance euphorique
-
ÉditorialIl y a 3 jours
EDITORIAL. Une robe n’est pas un bout de tissu
-
SociétéIl y a 7 jours
Tempête Daniel : Kais Saied fustige les aliénés du sionisme
-
PolitiqueIl y a 1 jour
Algérie : l’affaire El Kadi Ihsane devant la Cour suprême le 12 octobre
-
SociétéIl y a 6 jours
Fondation Tiregwa d’Ottawa : des prix pour encourager la littérature amazighe
-
PolitiqueIl y a 4 jours
Tunisie : un caricaturiste placé en garde à vue
-
DébatsIl y a 5 jours
Algérie : la politique du thermomètre. Par Djaffar Lakhdari*
-
InternationalIl y a 5 jours
Arabie Saoudite-Israël : vers la normalisation ?
-
InternationalIl y a 7 jours
Biden à l’ONU : seule la Russie peut mettre un terme à la guerre
Belkhir
6 juillet 2022 at 1h23
Je suis l’homme le moins instruit de toute l’Afrique du Nord. Le Coran est une doctrine hors du commun (respect)
__pour moi toutes les religions se valent pour mieux vivre sans ambiguïté nous devrions rester spécialement en contact avec le créateur pour éviter les dérives son lendemain.
__Nous devrions se regarder bien dans les yeux pour se voir mutuellement et chercher a déceler les lacunes mutuelles.
Pour nous permettre de chercher les solutions adéquates face a l’évolution et l’urgence…..
__dans un pays nous avions des parents frères et sœurs et des enfants….
__Nous devrions penser a leurs biens être présents et futurs.
__nous devrions pas investir dans un domaine qui tirait vers bas si nous cherchions le sommet.
De ce fait je sépare le sperituels de l’urgence vitale et concret…..
Le président de la Tunisie est quelqu’un de sensé…….. Patriote connaît les dangers bride les mauvaises intentions a la source…….. J’ai du respect pour l’instruction…….. Je préfère mon intelligence débordante d’un indigènes hors du commun…….. Bonne chance monsieur le président mes encouragements………… L’Algérie sera a vos côtés vous pouvez nous cantaminer nous serons immortels……
Amghar azemni.