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MAROC : ASSUMER L’INDUSTRIE DU CANNABIS

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Le Maroc organise à partir de ce mardi un colloque international de 2 jours sur la problématique du cannabis dont il est un des tous premiers producteurs mondiaux. Les ministres de l’enseignements supérieur et de la recherche scientifique ainsi que celui de la santé font partie des responsables politiques qui sont partie prenante de cette initiative. Le  conseil national économique, social et environnemental et plusieurs universitaires participent à une rencontre qui vient prolonger une réflexion engagée dans le royaume depuis plusieurs années.

Plus de soixante intervenants dont des experts venus du Canada, d’Angleterre, de Belgique se sont associés aux différents acteurs marocains  pour traiter de disciplines comme la question juridique de la légalisation, de la transformation, de la commercialisation ou des vertus thérapeutiques du principe actif du cannabis le tetra hydroxycanabinol.

Le parlement marocain qui a déjà eu à aborder cet important et délicat dossier semble vouloir approfondir les données médicales, sociologiques, économiques et culturelles d’un problème qui concerne en premier chef le Royaume chérifien mais aussi des pays riverains et plus généralement ceux de l’Europe qui ne parviennent pas à venir à bout d’un flux ininterrompu d’un produit qui irrigue une économie parallèle qui brasse plusieurs milliards d’euros avec des conséquences qui menacent autant les domaines sanitaires des populations que les  aspects sécuritaires des États.

La perspective de la légalisation semble désormais actée au Maroc qui adhère à la thèse qu’une mise sur le marché du cannabis soumise à un contrôle des pouvoirs publics peut à la fois assurer à terme la réduction des réseaux clandestins, la surveillance de la qualité des produits commercialisés et enfin une rentabilité économique transparente et donc soumise à la fiscalité des finances générés par cette culture.

Il reste que les études menées par les pays qui ont déjà légalisé le cannabis ne permettent pas de tirer des conclusions unanimes ou définitives. Le Portugal qui adopte une politique libérale semble vouloir continuer son expérience relativement récente. À l’inverse, aux Pays-Bas où la légalisation existe depuis de longues années, des voix commencent à s’élever pour relever les limites et les risques de cette approche, le cannabis étant dans la quasi-totalité des cas la porte d’entrée qui mène aux addictions sévères.

Pour l’heure, le Maroc semble résolu à organiser la production et la commercialisation d’une production que ni les aides massives de l’union européenne dédiées à la promotion de cultures de substitution ni les campagnes plus ou moins crédibles d’éradication n’ont pu réduire significativement.  

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Économie

Le rail algérien intéresse les Américains

Un secteur longtemps oublié

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Le rail algérien intéresse les Américains

L’Algérie est appelée à ouvrir un vaste chantier dans le secteur des chemins de fer. En effet, le ferroutage, essentiel à l’acheminement des marchandises, notamment avec l’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet (sud-ouest du pays) aussi bien que le volet des transports des voyageurs suscitent un intérêt subi des pouvoirs publics apprès avoir longtemps été les parents pauvres des programmes de l’Etat. Dans cette optique, l’Algérie semble miser sur l’expertise étrangère en la matière, c’est du moins ce qu’a révélé le président du conseil d’affaires algéro-américain, M. Smail Chikhoune. 

Loi sur l’investissement : une « locomotive » pour les IDE 

Ce dernier, qui s’est exprimé sur les ondes de la radio chaîne 3 (radio publique d’expression francophone), a indiqué que quatre majors américaines (entreprises expertes dans leur domaine, NDLR) sont intéressées d’investir « massivement » dans le rail algérien. « Nous avons un groupe de quatre majors américaines qui offrent une capacité de réalisation de 5 à 10 km de chemin de fer par 8 heures », dira M. Chikhoune. Pour l’invité de la chaine 3, la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement suscite un « intérêt assez fort » des entrepreneurs américains pour l’investissement en Algérie. Il soulignera le fait que cette nouvelle loi a permis à l’Algérie de se mettre au diapason des standards internationaux en la matière. « Le changement de la Loi sur l’investissement, qui a permis à l’Algérie d’être au même niveau que tous les autres pays compétiteurs, a fait que des compagnies américaines ont eu un intérêt assez fort pour investir dans plusieurs secteurs en Algérie », s’est-il félicité.

Il est vrai que les investissements directs étrangers (IDE), ont toujours été le miroir aux alouettes de l’économie algérienne, tant le législateur s’employait, sciemment ou pas, à mettre des embuches sur le chemin des partenaires étrangers. Selon M. Mustapha Mekideche, ancien vice-président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), la dernière Loi sur l’investissement, représente « un progrès réel et palpable, à même de libérer les initiatives des promoteurs locaux et étrangers ». Et de se féliciter du fait que « pour la première fois », elle introduit une vision à long terme sur les investissements, permettant de « fixer les priorités et soutenir les projets structurants, ainsi que les projets décentralisés pour le développement local ». 

De son côté, M. Chikhoune précisera également que les Etats-Unis sont un « partenaire des plus fiables » dans le domaine. Il estime que « Les États-Unis importeront toujours de l’extérieur et que l’Algérie est très bien placée pour devenir la prochaine destination des investisseurs des USA ». Selon le président du Conseil d’affaires algéro-américain, un programme ambitieux pour l’année 2023 a été préparé pour attirer des investissements dans les secteurs de l’agriculture, des énergies renouvelables, de l’industrie pharmaceutique et du chemin de fer.

Bureaucratie, incompétence et inexpérience 

Lors de son dernier entretien bimensuel avec la presse locale, le président Tebboune, avait exprimé son mécontentement quant à la cadence que connaissent certains chantiers de chemin de fer à travers le pays. « Il est tout à fait inadmissible que la pose d’un kilomètre linéaire de rail nécessite des semaines, voire des mois. Nous devons y remédier impérativement », s’était-il emporté. Actuellement, la longueur du réseau ferroviaire national est de 4 200 km. Elle devrait, selon les autorités concernées, se situer à 6.300 km à « court terme » puis à 12 500 km après la finalisation de tous les programmes d’investissements supervisés par l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF). Toutefois, ces chiffres paraissent, en l’état actuel des choses, irréalisables tant les embûches bureaucratiques sont légion, un handicap systémique qui s’ajoute à l’indigence de la formation et l’inexpérience des bureaux d’étude locaux.

Pour se convaincre de l’ampleur du problème, il suffit de rappeler qu’il a fallu près de quatorze ans pour la réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire reliant les villes septentrionales de Tissemsilt, Boughezoul et M’sila. Une ligne qui a été mise en service au mois de décembre de l’année écoulée. L’infrastructure longue de 290 km, offre une liaison est-ouest et permet de raccorder 5 localités au total, dont Tissemsilt, Tiaret, Djelfa, Médéa et M’sila. Le projet qui ambitionne d’étendre le réseau ferroviaire du nord vers le grand sud pour établir les connexions entre Alger-Tamanrasset et Adrar piétine également. Les études qui ont été lancées il y a seize mois sont toujours dans   les tiroirs.

Concrètement, la réalisation de ces nouvelles lignes nécessitera la mise en place d’une industrie locale afin d’optimiser les coûts de réalisation et, également, de participer à la création d’un tissu de sous-traitance autour de cette filière.  « Nous veillons à ce que nous préservions d’abord le réseau existant, à travers des travaux de maintenance périodique et la réalisation des projets inscrits et, enfin, l’élaboration des études nécessaires pour le projet annoncé par le président de la République », précisera le DG de l’Anserif. 

Les experts des stratégies de développement se sont longtemps interrogés sur les raisons qui ont conduit les dirigeants algériens à négliger après l’indépendance le chemin de fer dans un pays où les grands espaces permettent de faire l’économie de grands ouvrages comme les tunnels ou les viaducs qui représentent les parties les plus onéreuses des tracés.

R.B

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Industrie pharmaceutique en Algérie :

Une insuline 100% algérienne produite à Constantine

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Industrie pharmaceutique en Algérie :

L’Algérie a lancé sa première ligne de fabrication d’insuline « made in Algeria » ce dimanche 19 mars. C’est le groupe pharmaceutique public « Saïdal » via sa page Facebook, qui en a fait l’annonce.

Une production longtemps contrariée

Selon ladite annonce, l’unité de production se situe au niveau du complexe Constantine 1 ( 350 kilomètres à l’Est d’Alger) et se spécialise, dans un premier temps, dans l’insuline à usage hospitalier. Le produit est nommé « Insudal Rapid » et se présente sous la forme de flacons de 5 ml. « L’unité occupe, pour l’instant, une seule équipe de production et a une capacité de 4 millions d’unités par an », souligne le groupe pharmaceutique algérien.

La directrice du complexe de Constantine 1, la docteure Feryal Kherrab, a indiqué à l’agence de presse officielle ( APS), que cette usine comprend une « production totale et non pas un conditionnement ou un remplissage ». D’après cette responsable « l’unité Saïdal Constantine produira, à compter du 19 mars courant, une quantité de 1 million d’unités d’insuline humaine rapide utilisée dans les hôpitaux (…) ce volume concerne la production arrêtée pour l’exercice en cours (2023, NDLR) », a-t-elle souligné.

À titre de rappel, le 16 janvier dernier, les premiers stylos d’insuline injectable ont été commercialisés en Algérie sous label « Made in Algeria » et fabriqués par les laboratoires Novo Nordisk basés à Blida ( 50 kilomètres au sud de la capitale).

Par ailleurs, à la fin des années 1990, une usine Novo Nordisk fut installée sur le site de Oued Aissi ( wilaya de Tizi-Ouzou ). L’unité qui connut plusieurs retards et adaptations emploie actuellement 234 personnes. Dédiée initialement à la production d’insuline, elle fournit actuellement au marché national 20 millions d’unités d’antidiabétiques oraux ( ADO).

La construction de ces usines sur sites erratiques témoigne d’une planification aléatoire pour un médicament essentiel au traitement d’une maladie chronique qui connait une augmentation continue en Algérie. Les habitudes alimentaires bouleversées, la soudaine sédentarisation de populations rurales ou la consanguinité sont, entre autres, à l’origine d’une pathologie dont la prévalence concerne plus de 10% de la population et se trouve être désormais l’une des toutes premières questions de santé publique dans le pays.

En dépit de ces évolutions, le secteur de la production d’insuline a rarement fait l’objet d’une approche stratégique. 

Plusieurs cadres de Saïdal limogés pour « incompétence » 

Le groupe Saidal, faut-il le préciser, est miné depuis plus d’une décennie par une crise de gestion sans précédent. En effet, jadis fleuron maghrébin et africain dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, le groupe algérien végète actuellement dans les profondeurs des classements, et ce, à cause d’une organisation et d’un fonctionnement pour le moins artisanaux. D’ailleurs, le désormais ministre de l’Industrie et la production pharmaceutique, s’était engagé le 10 mars à faire « tomber des têtes » au sein de ce groupe. Cet engagement s’est concrétisé jeudi dernier quand il avait procédé au limogeage de plusieurs cadres et responsables de cette entreprise publique ouvertement accusés d’ « incompétence » et de « toucher des salaires pour se rouler les pouces ». Les justifications avancées pour ce coup de balai étaient aussi politiques qu’économiques. «  Dans le cadre de l’application des orientations de Monsieur le Président de la République Abdelmadjid Tebboune visant la relance de la production nationale ainsi que la réhabilitation du Groupe Saïdal pour lui permettre de reprendre sa place de leader dans le marché pharmaceutique national et conformément aux instructions de Monsieur le Ministre de l’Industrie Pharmaceutique, Mme Fatoum Akacem, la Directrice Générale du Groupe Saïdal, a procédé à la fin de fonctions de plusieurs directeurs et de chefs de départements », est-il indiqué dans un communiqué publié par le ministère de la Production pharmaceutique.

Ce jeudi, à l’occasion du remaniement opéré par le chef de l’Etat, M. Aoun, a été promu à la tête d’un super ministère qui regroupe l’Industrie et la Production pharmaceutique.  L’homme qui s’affiche comme le nouveau « bulldozer » du gouvernement d’Aïmen Benabderrahmane n’a pas tardé à agir.

Reste à savoir si ces sanctions, pour spectaculaires qu’elles soient, sont le remède d’un échec qui concentre tous les problèmes de la bureaucratie algérienne parmi lesquels figurent l’absence de stratégie durable, la faiblesse de la formation, des salaires peu motivants et des recrutements népotiques. 

                                                              R.B

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Économie

Nouveau redémarrage de l’industrie automobile en Algérie

Fiat dévoile les prix de ses modèles

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Nouveau redémarrage de l’industrie automobile en Algérie

Il y avait comme un sentiment de déjà vu ce dimanche à l’Hôtel Sheraton d’Alger. Cette fois, c’était Fiat qui exposait des modèles dont on attend le montage en Algérie. Un nouveau départ de l’industrie automobile assurent de concert dirigeants algériens et partenaires étrangers à l’origine de évènement. Sous Bouteflika, la clientèle nationale avait eu droit aux annonces des marques Renault avec sa fameuse Symbol, Hyundai ou Mann. Autant de projets engloutis dans les sables des attributions clientélistes, des transferts de devises contournant les lois et des taux d’intégration annoncés mais jamais honorés. 

Prix prohibitifs  

Les modèles exposés aujourd’hui et surtout les prix de la marque italienne Fiat, filiale du groupe Stallentis, ont été dévoilés ce matin, lors d’un « show-event », organisé au niveau de l’hôtel Sheraton situé dans la banlieue ouest de la capitale. Sans grande surprise, les prix restent bien au-dessus du pouvoir d’achat de l’Algérien moyen. Ils commencent à partir de 15 000 euros, soit 2.6  millions de dinars ( taux de change officiel, compter le double au taux parallèle qui est, en fait, le cours réel car c’est celui auquel accède le citoyen ordinaire. ) Le coût des autres modèles grimpent rapidement pour atteindre les 40 000 euros, soit 5 millions de dinars algériens. Ainsi, la Fiat 500 modèle de base, une petite citadine de deux et quatre portes, s’affiche entre 17 000 et 22 000 euros, ce qui équivaut en dinars échangés au taux du officiel à des valeurs oscillant entre 2.6 et 3.1 millions DA. Les Fiat 500 X et XL, des mini SUV, sont proposées entre 25 et 30 000 euros, soit 3. 5 millions et 4 millions de dinars. Des prix standards si on se réfère au marché européen, mais relativement élevés comparativement au pouvoir d’achat en Algérie.

Outre la petite citadine, Fiat Algérie propose des véhicules de format berlines et utilitaires, notamment la Fiat Tipo et la Fiat Dublo, entre une fourchette allant de 30 à 35 000 euros selon les options.

Des prix prohibitifs qui pourraient rendre inabordables ces véhicules. Cependant, les pouvoirs publics comptent sur la thésaurisation de la monnaie générée par le commerce parallèle et, surtout, la forte demande face à une offre contrainte par les interdictions d’importation imposées par l’Etat depuis maintenant plusieurs années.  

Ces prix de lancement seraient néanmoins appelés à baisser avec l’achèvement de l’usine d’assemblage Fiat en Algérie implantée à Tafraoui dans la wilaya d’Oran ( 500 kilomètres à l’ouest de la capitale). En effet, et selon le tout nouveau ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M.Ali Aoun, les premiers véhicules de marque italienne Fiat montés en Algérie seront commercialisés à la fin de l’année 2023.  L’usine devrait être réceptionnée définitivement au 31 août de l’année en cours. Elle entamera ses essais aux mois de septembre et octobre pour entrer en production le 1er décembre 2023.

Un nouveau redémarrage

Au terme du « show event », les responsables du groupe Stallentis, ont animé un point de presse durant lequel, ils ont annoncé que leur groupe a consenti un investissement global de 200 millions d’euros en Algérie. « Avec un montant total de plus de 200 millions d’euros, la première vague d’investissements effectuée par Stellantis et ses fournisseurs permettra de produire quatre modèles, à commencer par la FIAT 500 en décembre 2023 », ont-ils mentionné. En outre, Stallentis Algérie promet de créer plus de 2000 emplois directs et 20 000 indirects d’ici 2026. « A l’horizon 2026, cette initiative permettra de créer près de 2 000 nouveaux emplois locaux, avec un taux de localisation de plus de 30 %, une capacité de production annuelle de 90 000 véhicules et la fabrication à terme de quatre modèles Fiat », ajoute Stellantis qui précise qu’un « réseau de vente et d’après-vente ouvrira dans 28 wilayas d’ici fin 2023. ».

Par ailleurs, la marque Renault Algérie Production d’Oran, est en phase de mise en conformité avec le nouveau cahier des charges relatif à l’activité de l’industrie automobile. Une information qui devrait réjouir les centaines de travailleurs de l’usine qui attendent avec impatience la reprise de l’activité de l’entreprise. On apprend que de hauts responsables du groupe Renault ont effectué des visites sur ce site le 7 mars dernier pour s’enquérir de l’avancée des démarches administratives. 

Pour rappel, l’usine Renault Algérie Production est entrée en activité en novembre 2014 avant de fermer en 2019 après la décision des autorités d’arrêter l’importation des kits SKD-CKD destinés aux chaines de montage des différentes marques.

Une histoire tourmentée

L’industrie automobile en Algérie est une antienne dont les aventures remontent aux premières années de l’indépendance. Au lendemain de la guerre de libération, Renault et Berliet produisaient une quantité de véhicules suffisante pour le marché intérieur. Par la suite, Renault, alors basé à El Harrach, a fermé et l’usine Berliet de Rouiba qui fabriquait des camions et des autocars fut reprise par l’Etat pour être mise en partenariat avec l’Allemand Mann.  L’industrie automobile périclita peu à peu avant de reprendre sous Bouteflika dans des conditions opaques et économiquement préjudiciables pour le pays. Les oligarques qui ont profité de ces largesses sont aujourd’hui tous emprisonnés.

C’est la quatrième fois que le gouvernement algérien annonce un redémarrage de l’industrie de ce secteur stratégique. Sera-ce la bonne ? 

R.B

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Économie

Tunisie : le parlement européen adopte une résolution sur les atteintes aux libertés d’expression et d’association

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Tunisie : le parlement européen adopte une motion contre les libertés d’expression et d’association

C’est par une écrasante majorité de 496 voix pour, 28 contre et 13 abstentions, que le Parlement européen a adopté lors de la plénière   tenue ce jeudi 16 mars une résolution dénonçant les «  attaques récentes contre la liberté d’expression et d’association et les syndicats, notamment le cas du journaliste Noureddine Boutar » La sévérité des extraits de la résolution rapportée ci-dessous est peu banale dans un parlement traversé par des  courants différents voire franchement opposés quand il s’agit de prendre position sur un pays du sud. En la matière, c’est toute la gouvernance du président tunisien qui fait l’objet d’une condamnation de la quasi-unanimité des députés européens.

« Profondément préoccupés par la dérive autoritaire du président Saied et son instrumentalisation de la situation socio-économique désastreuse de la Tunisie pour renverser la transition démocratique historique du pays, les députés demandent la fin de la répression en cours à l’encontre de la société civile dans le pays.

L’incarcération d’un journaliste choque

L’arrestation du responsable de radio Mosaïque, Nouredine Boutar,  est l’une des gouttes qui ont fait déborder le vase dans une campagne de répression qui n’a épargné aucun courant politique et qui a conduit les parlementaires européens à inviter leurs dirigeants à exhorter «  les autorités tunisiennes à libérer immédiatement Noureddine Boutar, directeur de la plus grande station de radio indépendante de Tunisie, qui a été arrêté le mois dernier par des unités antiterroristes pour des motifs politiques et des allégations infondées. »

La situation est jugée suffisamment alarmante pour envisager la suspension de la coopération sur des domaines comme la justice ou les affaires relevant du ministère de l’intérieur. Il s’agit donc bien d’entamer une entreprise de démantèlement des instruments participant à la politique de répression du pouvoir tunisien.

« Le Parlement demande instamment aux autorités de libérer toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris les journalistes, les juges, les avocats, les militants politiques et les syndicalistes, et de respecter la liberté d’expression et d’association et les droits des travailleurs, conformément à la Constitution tunisienne et aux traités internationaux.

Exhortant le chef de la politique étrangère de l’UE Josep Borrell et les États membres à dénoncer publiquement la grave détérioration de la situation des droits humains en Tunisie, les députés demandent la suspension des programmes spécifiques de soutien de l’UE aux ministères de la justice et des affaires intérieures.

Une stigmatisation qui ne passe pas

La sortie de Kais Saïed sur les Subsahariens a définitivement contribué à lever les closes de style dont s’entouraient les institutions européennes, généralement soucieuses de ne pas alimenter le discours tiers-mondiste qui en appelle au respect de la souveraineté nationale et à la dénonciation de l’ingérence quand un pouvoir commet des actes illégitimes ou viole ses propres lois. 

« Le Parlement condamne également fermement le discours raciste du Président Saied contre des migrants subsahariens et les attaques qui ont suivi et appelle les autorités à se conformer aux lois internationales et nationales ».

Cette charge inédite amènera-t-elle le locataire de Carthage à prendre la mesure de son isolement. Rien dans ses propos et décisions ne permet de le supposer.

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Algérie : Vers des subventions « ciblées » des prix du carburant ?

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Algérie : Vers des subventions « ciblées » des prix du carburant ?

Est-ce la fin des subventions des prix du carburant par l’Etat en Algérie ? La question mérite d’être posée. L’idée ou, pour être plus précis, la proposition émane du président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), M. Nadil Rachid. Ce dernier, qui s’est exprimé dans un long entretien accordé au site spécialisé dans les énergies « attaqa » d’expression arabophone, a explicitement indiqué qu’il faudrait « revenir aux prix réels » des hydrocarbures, autrement dit la fin des subventions de l’Etat.

Qu’en sera-t-il de la politique sociale de l’Etat qui est avancée comme un des vecteurs de la gestion du président Tebboune ? Eh bien selon M. Nadil, il faudrait « cibler » les subventions, car estime-t-il, il est « irrationnel » de subventionner le carburant pour toutes les couches de la société et que les « aides » devraient aller aux plus démunis. Et à en croire le président de l’ARH, cette option est à l’étude au niveau du gouvernement. Pour M. Nadil, si cette option venait à être mise en place, elle serait bénéfique pour l’économie nationale. Comment ? La consommation en interne va baisser ce qui devrait, selon lui, avoir un impact haussier sur les exportations. Par ailleurs, le même responsable avait annoncé sur les ondes de la radio publique d’expression amazigh (Radio chaîne 2) que l’Algérie s’apprêtait à arrêter ses importations du Diesel, et ce, avec la mise en production de plusieurs raffineries à travers le pays. Actuellement, l’Etat subventionne pratiquement 45% du prix des carburants vendus à la pompe.

Si cette proposition venait à être adoptée dans l’avenir, le prix du litre d’essence sans plomb passerait de 45 DA actuellement à presque 78DA et celui du diesel à 55 DA contre 29 actuellement. À titre indicatif, la consommation nationale du diesel s’est élevée à 10,1 millions de tonnes en 2022, contre 9,7 millions de tonnes en 2021. Concernant la consommation d’essence, elle est de l’ordre à 3,3 millions de tonnes en 2022 contre 3,4 millions de tonnes en 2021, enregistrant une légère baisse due à la tendance à l’utilisation du GPL « Sirghaz », qui a connu une consommation de 1,550 million de tonnes l’an dernier, contre 1,2 million de tonnes en 2021.

R.B

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Algérie : marché de voiture d’occasion en Algérie

Le calme qui précède la délivrance ?

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Algérie : marché de voiture d’occasion en Algérie

Le marché de voiture en Algérie serait sur le point de se débloquer après plusieurs années de léthargie, causée par une gestion à la hussarde de ce segment. En effet, le gouvernement vient d’annoncer la réouverture des importations de véhicules neufs et a, dans la foulée, donné les noms des concessionnaires automobiles agréés. Il s’agit des marques Fiat, Opel et JAC. D’ailleurs et selon le ministre de l’Industrie, la commercialisation de ces trois marques devra se faire d’ici la fin du mois en cours, en attendant le retour progressif d’autres marques. Mais psychologiquement, le gouvernement compte aussi sur la sortie prévue en décembre prochain de la première voiture fabriquée en Algérie sous la marque Fiat pour équilibrer l’offre et la demande. Ces annonces ont déjà eu sinon un stabilisateur du moins une fluctuation des cours sur le marché des véhicules d’occasion dont les coûts, qui se chiffrent toujours en centimes, avaient atteint des niveaux exorbitants entre 2018 et 2022. 

La pondération en maître mot 

À Bouira et plus précisément au niveau du marché hebdomadaire de voitures d’occasion d’Aomar (100km à l’est de la capitale), l’un des plus importants du pays, les acheteurs tout comme les revendeurs étaient dans l’expectative. Mardi dernier, lors de notre passage sur les lieux, un constat des plus saisissants sautait aux yeux : les potentiels acquéreurs comme les propriétaires, se regardaient en chiens de faïences. Les premiers, encouragés par les récentes annonces du gouvernement proposaient des prix relativement bas et les vendeurs ou revendeurs, étaient confrontés à un dilemme cornélien : vendre à un prix plancher et n’avoir pas ou peu de plus-value, ou attendre sans avoir précisément de quoi seraient faits les lendemains. En effet, les vendeurs baissent de 20 à 50 000 000 de centimes le prix de leur véhicule sans pour autant trouver preneurs. Les acheteurs de leur côté, après avoir été pendant des années en position de faiblesse, tentent désormais de deviner les perspectives qui pourraient s’ouvrir dans ce secteur.  Et visiblement, avec les fluctuations des prix, ils préfèrent attendre l’arrivée des voitures neuves pour être enfin  fixés les tarifs des véhicules d’occasion. 

Une baisse moyenne de 50 millions de centimes constatée

Les coûts qui dépassaient tout entendement au mois de septembre dernier, se sont stabilisés, sans pour autant s’effondrer. Ainsi, une Renault Clio 3 de l’année 2002 qui dépassait les 130 millions de centimes au mois de septembre, a perdu près de 50 millions pour se négocier à hauteur de 82 millions. Idem pour une Peugeot 406 HDI de 2004. Concédée à 180 millions de centimes, elle a vu sa valeur reculer de près de moitié pour atteindre les 98 millions. Pour les voitures relativement récentes, les prix sont moins vertigineux qu’à l’automne dernier, mais ils demeurent hors de portée des bourses modestes. Il faut dire qu’une Nissan Micra mise en circulation en 2013 était estimée à 310 millions de centimes en janvier dernier ; elle se négocie actuellement entre 200 et 180 millions. Une Dacia Logan de 2012 qui frôlait les 280 millions, voit son prix osciller désormais entre les 180 et 165 millions de centimes. « Les prix ont baissé et vont continuer à baisser », dira un potentiel acheteur avec optimisme, mais non sans une certaine appréhension. « Il faudrait attendre quelques jours de plus pour être vraiment informé de l’état réel du marché avant de se décider », dira Mahmoud, un citoyen de la commune voisine de Kadiria. Notre interlocuteur, l’air faussement nonchalant, affirme qu’il est à la quête d’une petite citadine depuis 2021 mais ne se montre pas pressé. « J’ai commis l’énorme erreur de vendre ma Clio 2008 pour la modique somme de 120 millions de centimes, j’avais grand besoin de liquidités à l’époque. Et depuis, je n’ai pas pu m’offrir une voiture tant elles étaient hors de prix », a-t-il confié. 

Globalement, le reflux des prix est sensible. Une Logan 2015 est proposée à 180 millions alors que son prix dépassait les 250 millions il y a quelques mois. Idem pour les Kia Picanto dont les éventuels acheteurs n’hésitent plus à faire des offres à moins de 150 millions. Il faut dire que le même modèle de l’année 2013, affichant 135 000 km au compteur, cabossé et avec plusieurs retouches approximatives sur la carrosserie, s’était vendu quelques jours auparavant pour la somme de 190 millions de centimes. Le propriétaire d’une Seat Ibiza 2014 qui était estimée à 290 millions s’est vu proposer actuellement 210 millions, la Peugeot 301 Active qui était présentée à 230 millions a baissé de 60 millions pour partir à 170. La décote est incontestable mais compte tenu des revenus des ménages, les prix demeurent excessifs. Le propriétaire d’une Seat Ibiza 2014 qui attendaient d’encaisser 290 millions s’est vu proposer actuellement 210 millions, la Peugeot 301 Active qui était présentée à 230 millions a baissé de 60 millions pour se stabiliser à 170 000 000 de centimes.

Les courtiers dans l’impasse

 Cette baisse ne concerne cependant pas les grosses cylindrées. Les citoyens faisaient mine de ne pas apercevoir les véhicules Volkswagen ou Mercedes, tant les prix proposés sortent de l’économie du possible. De leur côté, les revendeurs de ces modèles constatant le manque d’intérêt de la clientèle, guettent le moindre acquéreur. « Franchement, on est dans une impasse (…) le marché stagne, les acheteurs se font rares et les voitures aussi », déclare Madjid. « Nous ne pouvons plus vendre et ni même acheter, c’est devenu très difficile. Et pour vendre à perte, jamais ! », s’étrangle-t-il. Et d’ajouter : « Je comprends les consommateurs. Ce n’est plus comme avant, où avec un budget de 70 ou 90 millions de centimes, on pouvait sortir du marché avec un véhicule qui tient la route. Aujourd’hui, il faut au moins 150 à 180 millions de centimes, et encore, même à ce prix on n’est pas sûr de dénicher quelque chose de potable ! », a-t-il admis.

Quoi qu’il en soit, et en attendant la fin du mois de mars ou au plus tard début avril, date à laquelle les pouvoirs publics se sont engagés à importer pas moins de 10 000 véhicules d’ici décembre prochain, le marché de la voiture d’occasion connait une période qui déstabilise vendeurs et acheteurs.                                                                             

    R.B

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Maroc-Russie : le difficile équilibre

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Maroc-Russie : le difficile équilibre

Le ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a publié ce 14 mars un communiqué faisant état d’un échange téléphonique entre Nacer Bourita, chef de la diplomatie du royaume et Serguei Lavrov, ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie. 

Le communiqué rapporte que l’entretien « a porté sur le développement des relations bilatérales, dans le cadre du respect mutuel, du dialogue constructif et du renforcement de la coopération sectorielle. » On apprend également que les deux dirigeants ont abordé les questions régionales et internationales, sans plus de détail.

Cet échange survient dans un contexte particulier. D’une part une information aux origines mal identifiées a fait part de la décision du Maroc de livrer à l’Ukraine des chars T72, ce qui a conduit Rabat à produire un démenti sur ce sujet ; d’autres parts, cette reprise de contact a lieu peu de temps avant la remise du rapport établi sur l’épineux dossier du Sahara occidental par l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, au Conseil de Sécurité. La Russie qui est membre permanent dudit conseil est un allié de l’Algérie s’abstient de voter les résolutions du Conseil quand celles-ci sont jugées favorables au Royaume. 

Mais pour l’heure, c’est bien la question ukrainienne qui constitue la principale pierre d’achoppement aux relations entre le Maroc et la Russie. Rabat a voté une résolution onusienne demandant le départ des troupes russes de l’Ukraine, ce qui a amené Nacer Bourita à justifier cette position par le fait que le Maroc affirme ses positions par un vote positif quand le sujet concerne les principes de la Charte des Nations Unies. 

Pour autant, le Royaume qui a réaffirmé sa proximité avec l’Occident, notamment depuis la signature des Accords d’Abram, se doit de garder les canaux de sa diplomatie ouverts avec une puissance majeure comme la Russie, qui plus est se trouve être l’un de ses fournisseurs en céréales.

Pour rappel, début février, Lavrov qui avait effectué une visite sur le continent africain a annulé son étape marocaine sans que le Kremlin et Rabat n’aient fourni d’explication officielle à cette décision.

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Économie

Énergie nucléaire civile : L’Algérie s’allie à la Russie

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Énergie nucléaire civile : L’Algérie s’allie à la Russie

l’Algérie semble déterminée à se lancer dans l’étape supérieure du recours à l’énergie nucléaire civile. Ainsi et dans un communiqué rendu public ce mardi, le ministère de l’Energie et des Mines a indiqué que le premier responsable de ce département ministériel, M. Mohamed Arkab, a reçu une délégation de la compagnie publique Russe « Rosatom », spécialisée dans l’énergie nucléaire civile. 

Cette délégation conduite par M. Boris Arsee, directeur des affaires internationales de Rosatom, s’est entretenue avec M. Arkab au sujet des opportunités de développement de l’énergie nucléaire en Algérie, ainsi que sur les « questions liées au développement de la coopération dans le domaine de l’utilisation de la technologie nucléaire en médecine, de l’imagerie diagnostique et de la production de radio-isotopes en Algérie », est-il mentionné dans ledit communiqué. 

En outre, le département de Mohamed Arkab, précise que cette réunion a été l’occasion de se pencher sur l’état des relations de coopération entre le Commissariat à l’Energie Atomique (COMENA) et la société Rosatom dans le domaine de l’énergie nucléaire, et ses utilisations énergétiques et non-énergétiques à des fins pacifiques ainsi que sur les perspectives de leur développement. 

Actuellement, l’Algérie dispose de deux réacteurs nucléaires. Le premier est entré en fonction en 1989 et ne produit qu’un mégawatt à des fins de recherche. Le second réacteur, entré en service en 1993 est d’une puissance de 15 MW et sert également en priorité à la recherche mais également à la production de produits pharmaceutiques. Les deux installations ont été construites avec le soutien technique de l’Argentine pour le premier et de la Chine pour le second. C’est l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui a la charge de contrôler régulièrement ces installations, en accord avec le Traité de non-prolifération, le TNP, des armes nucléaires ratifié dès 1994 par l’Algérie. La volonté de renforcer la place du nucléaire civil n’est pas un secret. En février 2018, Alger a signé le Protocole additionnel au TNP. En 2012 fut prise la décision de créer un Centre de formation et d’appui à la sécurité nucléaire (finalement mis en place en 2015). 

Le pays se prépare à une montée en puissance de la production du nucléaire civil ce qui implique la réactivation des coopérations avec les partenaires traditionnels du pays pour que les critères de sûreté soient au rendez-vous.

R.B

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Économie

Afrique : Accord de pipeline entre le Benin et le Niger

Alger doit-il s’inquiéter ?

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Afrique : Accord de pipeline entre le Benin et le Niger

Invité par son homologue béninois, Patrice Talon, le Chef de l’Etat nigérien, Mohamed Bazoum, effectue une visite officielle de 48 heures  à Cotonou qui s’achève aujourd’hui 14 mars, afin de finaliser un accord commercial entre les deux pays dont les enjeux ultérieurs peuvent avoir des conséquences majeures sur le continent.

Accord et engagement 

Mohamed Bazoum s’est prononcé sur la portée des décisions prises lors de cette rencontre ; le port de la capitale béninoise, Cotonou, devient officiellement le point d’évacuation du pétrole nigérien.

« Nous avons décidé que nous évacuons notre pétrole à partir du port de Cotonou, cet engagement est un engagement irrévocable et nous ferons toujours en sorte que notre relation soit harmonieuse et profitable à nos deux pays », a-t-il déclaré.

Le président béninois s’est exprimé, à son tour, sur les relations entre les deux pays, qui selon lui, sont « très bonnes », ajoutant que « si nous avons autant d’attentes et d’enthousiasme pour l’exploitation et l’exportation du pétrole nigérien, c’est bien parce qu’il y a un intérêt pour le Bénin (…) qui croit que le pipeline va rapporter gros à son pays. Le passage du pétrole va générer des revenus pour l’État béninois en termes de redevances et c’est très important ».

Pétrole et gaz 

Depuis 2011, le Niger exploite, en collaboration avec une multinationale chinoise, ses réserves pétrolières . Certes, la production de 20000 barils par jour est modeste mais pour ce pays qui est considéré comme l’un des plus pauvre au monde, le pétrole représente 13 % de son PIB.

Si la proximité de l’Atlantique fait du Benin un site logique pour l’exportation, l’invetissement dans un oléoduc pour des quantitgés aussi dérisoires suscite déjà moultes interrogations dans les chancelleries et les grands cartels économiques.  

En effet, au delà de la quantité de pétrole exportée, la décision de retenir Cotonou attire l’attention des observateurs. Le choix de la capitale béninoise pourrait avoir des conséquences lourdes sur la concrétisation du futur gazoduc Nigéria-Europe que se disputent l’Algérie et le Maroc. Si Niamey décide d’exporter son pétrole par le Bénin, cela peut représenter une option en faveur du trajet marocain qui traverse 13 pays ; une réalisation qui se ferait au détriment de l’offre algérienne qui, elle, proposait de faire passer ce gazoduc par le Niger pour des raisons d’économie de cout. Une trajectoire que le Maroc cherche à battre en brèche pour cause de risque terroriste et, surtout, de bénéfice qui profiterait à treize pays de l’Afrique de l’ouest qui se verraient alimenter par le gaz nigérian. De quoi inquiéter Alger. 

Pour rappel, cette opération survient au lendemain de la visite du président Emmanuel Macron quil’a conduit en Afrique Australe et équatoriale dans une période de refroidissement des relations entre l’Algérie et la France et un contexte géopolitique marqué par une présence russe qui bouscule les positions françaises en Afrique..  

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Économie

Économie : L’optimisme de la Banque d’Algérie

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Économie : L’optimisme de la Banque d’Algérie

Contrairement à la Tunisie qui attend le « verdict » du Fond monétaire international ( FMI) pour accéder à un prêt de 1,9 milliard de dollars et au Maroc qui traverse une situation économique assez délicate, l’Algérie sort du lot avec des marqueurs économiques plutôt favorables si on en croit le dernier rapport de Banque d’Algérie ( BA) publié ce 12 mars. 

La balance des paiements passe au vert 

En effet, concernant la balance des paiements, le document souligne un « excédent appréciable de 11,83 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2022, contre un déficit de 2,477 milliards de dollars à fin septembre 2021». De plus, cet organisme note une « évolution plus que notable » de la balance commerciale nationale avec « un excédent de 18,06 milliards de dollars de la balance commerciale à fin septembre 2022, contre un déficit de 790 millions de dollars à la même période de 2021 ». Les raisons de cette « embellie » des finances du pays, sont selon la BA, la conséquence directe de « la hausse des exportations d’hydrocarbures et à la progression des exportations de biens hors hydrocarbures dans un contexte marqué par une légère augmentation des importations de biens. » Autrement dit, l’économie algérienne doit toujours, pour l’essentiel, sa résilience aux cours du pétrole et du gaz, qui sont à leur sommet depuis le début de la guerre en Ukraine. En outre, et comme de cause à effet, la BA mentionne que « les réserves officielles de change de l’Algérie (or monétaire non inclus) sont de l’ordre de 52,76 milliards de dollars en septembre 2022, contre 45,29 milliards à fin décembre 2021».

Ledit rapport souligne dans le même sillage que hors droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (DTS) et or monétaire, « les réserves de change se sont établies à fin septembre dernier à 48,755 milliards de dollars, contre 41,382 milliards de dollars à fin 2021» et précise, en outre, que «le stock d’or monétaire de l’Algérie à fin septembre dernier est resté inchangé à 5.585.772,702 onces».

Le dinar se redresse face à l’euro et au dollar

Concernant le dinar algérien ( DA), la même source n’a pas manqué de mettre en exergue son « appréciation » au cours des dix derniers mois, période au cours de laquelle il a gagné pratiquement 4% face au dollars américain et 10.5% par rapport à la monnaie unique européenne. 

« Cette appréciation appréciable ( sic) reflète la volonté de la Banque d’Algérie de lutter contre l’accélération de l’inflation importée, en contexte de sous-évaluation ponctuelle du dinar par rapport à ses fondamentaux et de la faiblesse conjoncturelle de l’euro», lit-on encore.

Aussi, la Banque d’Algérie précise un fait « remarquable » d’après elle et qui  consiste en la « forte appréciation » du dinar algérien qu’elle estime de l’ordre de 11,92% face à l’euro, passant ainsi de 157 dinars pour un euro à fin décembre 2021 à 138,29 dinars pour un euro à fin septembre 2022, et une « légère dépréciation » de 1,36% face au dollar qui donne un change de 138,83 dinars pour un dollar à 140,72 dinars pour un dollar entre fin décembre 2021 et fin septembre 2022. La BA note aussi qu’à fin septembre 2022, le Fonds de régulation des recettes (FRR), alimenté par les excédents enregistrés en termes de fiscalité pétrolière, présentait un solde positif de 698,1 milliards de dinars. 

                                                                       R.B

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