dimanche, décembre 3, 2023
Politique

MAROC-ESPAGNE : LES BRAISES COUVENT TOUJOURS

Les observateurs suivront avec intérêt la réunion maroco-espagnole de haut niveau qui se tiendra au Maroc.

Le président du gouvernement espagnol, Pedro sachez a fort à faire avec son aile gauche Podemos qui est vent debout contre la nouvelle politique affichée par l’Espagne sur la question du Sahara occidental. Par ailleurs, le Maroc ne manque pas une occasion de remettre sur la table les questions des enclaves de Ceuta et Melilla sous autorité espagnole. 

Pour cette visite Pedro Sachez n’a intégré qu’une seule ministre de Podemos dans la délégation qui doit l’accompagner – il s’agit de la ministre du Travail Yolanda Diazsera qui doit signer plusieurs contrats de coopération dans son domaine de compétence – et ceci après accord de Rabat si l’on en croit le journal El Confidencial qui se réfère à des sources gouvernementales espagnoles faisant état du refus catégorique des autorités marocaines de tolérer la présence d’autres ministres de Podemos.

Relancée depuis mars 2022, les relations entre Madrid et Rabat restent délicates notamment pour Pedro Sanchez qui est à la veille d’élections législatives qui risquent de voir l’Espagne suivre l’Italie et la Suède dans un populisme de droite décomplexé où sont déjà installées la Pologne et la Hongrie.

Si ces contraintes conjoncturelles peuvent peser sur la fragile équation diplomatique que Madrid s’emploie à construire avec le Maroc, les observateurs estiment que les revendications marocaines relatives à Ceuta, Melilla et le chapelet d’ilots qui leur font face relèvent d’un harcèlement tactique par lequel Rabat cherche à obtenir de Madrid plus de concessions sur d’autres dossiers. De son temps, le défunt roi Hassan II avait déjà déclaré que l’essentiel était que « le détroit de Gibraltar ne soit pas contrôlé par une seule nation ». Or sur la péninsule ibérique, le Rocher de Gibraltar est sous souveraineté britannique. Et de fait, ce passage éminemment stratégique pour la navigation mondiale est sous arbitrage de trois Etats : le Maroc, l’Espagne et le Royaume-Uni.   

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