Suivez-nous !
CHAN : LE SENEGAL VAINQUEUR AUX TIRS AUX BUTS CHAN : LE SENEGAL VAINQUEUR AUX TIRS AUX BUTS

Sports

CHAN : LE SENEGAL VAINQUEUR AUX TIRS AUX BUTS

Un « grand » SY fait la différence dans une compétition controversée

Avatar photo

Publié il y a

le

Ce fut un match disputé de bout en bout. Malgré la médiocre qualité de la pelouse, rapidement dégarnie par les courses effrénées des joueurs algériens et sénégalais, le match n’a rien perdu de son intensité, y compris pendant les prolongations. En dépit de l’important déchet technique, la partie fut plaisante tant la générosité des 22 acteurs fut entière. Si la maitrise technique fut plutôt sénégalaise dont le flanc gauche fut une menace constante, les occasions les plus nettes furent algériennes. Et à deux reprises au moins l’immense gardien sénégalais SY dut mettre en valeur ses deux mètres dix pour dévier des balles chaudes.

La séance de tirs aux buts se termina par le score de 4 partout. Le Sénégal réussit son premier tir alors que l’Algérien Mahiouz, buteur de son équipe, offrit une passe molle plein axe à un SY qui ne se gêna pas pour cueillir le cadeau.

Le Sénégal remporte la septième édition d’un CHAN qui aura surtout valu par les rebondissements politico-médiatiques qui ont conduit au retrait du Maroc détenteur du titre. Une défection qui sera un vrai casse-tête pour la CAF comme pour la FIFA, l’Algérie et le Maroc, par ailleurs tous les deux candidats à l’organisation de la CAN 2025, s’accusant mutuellement de politisation de la compétition.

On aura relevé l’absence du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune qui a délégué son premier ministre Aimène Benabderrahmane pour représenter le pays hôte à la finale disputée dans le nouveau stade de Baraki baptisée du nom de Nelson Mandela. 

Partager avec
Continuer la lecture
Advertisement
Cliquer pour commenter

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sports

Houssam Aouar regrette d’avoir choisi la France

« Je regrette d’avoir opté pour la France »

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

Houssam Aouar dans une déclaration au site de la FAF

Le milieu offensif franco-algérien de l’Olympique lyonnais, Houssam Aouar a officiellement annoncé qu’il rejoint l’équipe nationale d’Algérie. Dans un entretien accordé à la chaîne YouTube de la Fédération algérienne de football ( FAF)  ( voir lien de la vidéo ), déclare avoir « des regrets » en ayant opté dans un premier temps pour l’équipe de France. « Pour être honnête, après mon choix pour l’équipe de France, j’ai ressenti tout simplement un regret », a-t-il avoué, en précisant « pour ma part et personnellement, j’ai senti que j’avais fait le mauvais choix ». Une déclaration qui ne manquera assurément pas de faire jaser en France, notamment avec le conflit larvé opposant Karim Benzema et Didier Deschamps et dans le contexte plus général de la détérioration des relations algéro-françaises. 

Peur d’être taxé d’opportuniste

Pourquoi Houssam Aouar, a autant tardé pour rejoindre les Verts ? À cette question, il répondra «  J’avais peur que l’opinion publique et sportive de mon pays me prenne pour un opportuniste ». Et d’ajouter : « cette sélection représente énormément pour moi, pour ma famille, mes parents, c’est quelque chose de très fort pour moi ». Le désormais international algérien, assure que ses liens avec l’Algérie sont « très forts », rappelant que dès son sa tendre enfance, il avait pour habitude de s’y rendre « chaque été ».

« J’ai une partie de moi qui est française du fait que je suis né ici ( France, NDLR), mais j’ai aussi une grande partie de moi qui est algérienne par mes origines et la façon dont j’ai été éduqué », explique Houssem Aouar.

Les binationaux reviennent vers les Fennecs

Et lorsque le président de la Fédération algérienne de football et le sélectionneur national Djamel Belmadi lui ont « tendu la main » et lui ont donné « une seconde chance », il y a vu « un signe du destin ». Ce renfort de qualité pour les Guerriers du désert s’inscrit dans un mouvement de fond. La recrue de Aouar vient s’ajouter à ceux de Badredine Bouanani (18 ans), révélation de la saison à Nice, qui a donné son accord pour jouer en faveur des Fennecs. Un choix fort pour l’ex-capitaine de l’équipe de France U18, vainqueur des Jeux Méditerranéens à Oran en juillet dernier. Farès Chaibi (19 ans) et Jaouen Hadjam (19 ans), qui montent respectivement en puissance à Toulouse et Nantes, ont eux décliné la convocation de Sylvain Ripoll avec les Espoirs pour jouer avec le pays d’origine de leurs parents, à l’instar de Rayan Ait Nouri (21 ans), qui a disputé 5 rencontres avec les Bleuets entre 2019 et 2020.

R.B

Partager avec
Continuer la lecture

Sports

Slogans hostiles à Fouzi Lekjaa président de la FRMF : des Marocains voient la main d’Alger

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

Slogans hostiles à Fouzi Lekjaa président de la FRMF : des Marocains voient la main d’Alger

« Lekjaa corrompu », les slogans Hashtag lancés depuis quelques jours par des supporters du RAJA, célèbre club de Casablanca, contre le président de la fédération du royaume du Maroc de football ne sont pas franchement aimables mais ils ne sont ni plus ni moins injurieux que ce que l’on peut voir partout dans le monde quand une équipe s’estime, à tort ou à raison, victime d’un arbitrage partial ou d’une programmation qui la pénalise. Et c’est du reste ce qui motive l’ire des supporters rajaouis. En d’autres temps et d’autres lieux, ces invectives n’auraient pas dépassé les commentaires de café ou de bain maure. D’ailleurs en 2020, le même personnage avait essuyé des anathèmes similaires de la part des supporters du Widad,  l’autre  club de la capitale économique sans que cela n’ait prêté à plus d’interprétations.

Mais voilà, entre temps il y a eu la crise avec l’Algérie qui s’est traduite par la rupture des relations diplomatiques en aout 2021. Et des internautes n’hésitent pas à accuser ouvertement les afficionados du RAJA d’être au minimum manipulés voire recrutés par l’Algérie pour fragiliser le Royaume au moment où Alger et Rabat se livrent une guerre sans merci dans les couloirs de la Confédération africaine de football, la CAF  et de la FIFA ; chaque fédération tentant de responsabiliser l’autre sur la défection du Maroc lors du dernier CHAN et, du même coup, d’essayer d’arracher l’organisation de la coupe d’Afrique des nations, la CAN de 2025, compétition à laquelle ont postulé les deux voisins.

Ce ne sont pas les derniers articles publiés par une partie de la presse marocaine qui revendiquent l’accaparement par le Maroc du sud-ouest algérien qui vont tempérer les attaques des internautes des deux bords et qui sont, pour le coup, bel et bien instrumentalisés par les clans conservateurs des deux États.

Partager avec
Continuer la lecture

Sports

LA CAF DECORERA MOHAMED VI. UNE OPTION POUR LA CAN 2025 ?

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

LA CAF DECORERA MOHAMED VI. UNE OPTION POUR LA CAN 2025 ?

La CAF a annoncé qu’elle remettra un prix au Roi Mohamed VI et au président rwandais Paul Kagamé pour « réalisations exceptionnelles. » Cette consécration aura lieu le 14 mars, deux jours avant le 73éme congrès de la FIFA se tiendra à Kigali où se retrouvera tout le gotha du football africain. Quand bien même le président de la CAF, Patrice Motsepé aurait-il affirmé « qu’aucune deadline n’est fixée » pour faire connaitre le pays devant organiser la CAN 2025, nombre d’observateurs s’attendent à ce que l’annonce soit faite le 16 mars soit quarante-huit heures après la distinction de Mohamed VI qui peut voir dans cette reconnaissance une tendance favorable à son pays au détriment de l’autre candidat, l’Algérie.

Même si l’Afrique du Sud, la Zambie et le binôme Benin-Nigéria ont postulé, les deux nations nord-africaines demeurent les options plus crédibles, chacun s’étant distingué par l’organisation remarquable de compétitions majeures au mois de janvier ; le CHAN pour l’Algérie et le mondial des clubs de la FIFA pour la Maroc. Il reste que dans ce challenge, le Maroc semble avoir pris quelques longueurs d’avance sur son concurrent.

Outre la décoration du monarque alaouite, d’autres signes concourent à privilégier la candidature du Maroc ; la fébrilité des médias algériens qui crient déjà au favoritisme n’étant pas le moindre des indicateurs des rapports de force actuels au sein de la CAF, laquelle a dû déployer des trésors de diplomatie pour sortir sans grands dommages de l’affrontement ayant opposé les deux pays rivaux lors du dernier CHAN qui s’est déroulé sans les Lions de l’Atlas. En effet, la CAF n’a sanctionné ni l’Algérie où le petit fils de Nelson Mandela a appelé à soutenir le Polisario lors de la séance d’ouverture ni le Maroc qui n’a pas participé à la compétition. Évitant de s’aliéner deux grandes nations du football africain, les instances de la CAF ont estimé que des propos n’émanant pas d’un membre de la fédération organisatrice ne sauraient lui être imputés et que l’absence du Maroc était due à des considérations indépendantes de sa volonté. Balle au centre.

Un autre évènement est venu réduire les chances de l’Algérie. Les sulfureuses déclarations du président tunisien accablant les migrants subsahariens de tous les maux ont soulevé une vague d’indignation dans tout le continent. Or, depuis plus d’une année, Rabat est en grande délicatesse politique avec Tunis pendant que qu’Alger, resté silencieux après la sortie de route de Kais Saied, cultive une proximité de tous les instants avec son voisin de l’est.

Une interférence qui risque de handicaper un peu plus un dossier algérien déjà hypothéqué par un CHAN irréprochable en termes d’organisation mais largement atteint par des interférences politiques qui, même si elles n’ont pas été condamnées politiquement, n’en ont pas moins laissé des traces.

Sauf imprévu de dernière minute, le Royaume du Maroc devrait être le pays organisateur de la CAN 2025.       

LA CAF DECORERA MOHAMED VI. UNE OPTION POUR LA CAN 2025 ?
Partager avec
Continuer la lecture

Sports

CHAN : LE SENEGAL VAINQUEUR AUX TIRS AUX BUTS

Un « grand » SY fait la différence dans une compétition controversée

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

CHAN : LE SENEGAL VAINQUEUR AUX TIRS AUX BUTS

Ce fut un match disputé de bout en bout. Malgré la médiocre qualité de la pelouse, rapidement dégarnie par les courses effrénées des joueurs algériens et sénégalais, le match n’a rien perdu de son intensité, y compris pendant les prolongations. En dépit de l’important déchet technique, la partie fut plaisante tant la générosité des 22 acteurs fut entière. Si la maitrise technique fut plutôt sénégalaise dont le flanc gauche fut une menace constante, les occasions les plus nettes furent algériennes. Et à deux reprises au moins l’immense gardien sénégalais SY dut mettre en valeur ses deux mètres dix pour dévier des balles chaudes.

La séance de tirs aux buts se termina par le score de 4 partout. Le Sénégal réussit son premier tir alors que l’Algérien Mahiouz, buteur de son équipe, offrit une passe molle plein axe à un SY qui ne se gêna pas pour cueillir le cadeau.

Le Sénégal remporte la septième édition d’un CHAN qui aura surtout valu par les rebondissements politico-médiatiques qui ont conduit au retrait du Maroc détenteur du titre. Une défection qui sera un vrai casse-tête pour la CAF comme pour la FIFA, l’Algérie et le Maroc, par ailleurs tous les deux candidats à l’organisation de la CAN 2025, s’accusant mutuellement de politisation de la compétition.

On aura relevé l’absence du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune qui a délégué son premier ministre Aimène Benabderrahmane pour représenter le pays hôte à la finale disputée dans le nouveau stade de Baraki baptisée du nom de Nelson Mandela. 

Partager avec
Continuer la lecture

Sports

A LA VEILLE DE LA FINALE, LE MAROC IGNORE TOUJOURS LE CHAN

Le football n’échappe pas à la stratégie de la tension.

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

A LA VEILLE DE LA FINALE, LE MAROC IGNORE TOUJOURS LE CHAN

Réponse du berger à la bergère, le Maroc tient sa revanche. On a beau scruter les sites d’information marocains à la vielle de la finale du championnat d’Afrique des nations, CHAN, concernant les joueurs locaux et qui opposera ce samedi l’Algérie contre le Sénégal, rares sont les médias qui font référence à cette compétition continentale qui se joue sans le Maroc.

Si l’on excepte Media 24 qui se réjouit à la perspective de « sanctions disciplinaires attendues contre l’Algérie après la fin du CHAN », la quasi-totalité des journaux observe un strict embargo sur un évènement sportif retransmis dans le monde entier et qui dure depuis deux semaines.

En coulisse, ce mutisme est justifié par une longue série de récriminations. Le traitement peu orthodoxe réservé par les médias officiels algériens au parcours des Lions de l’Atlas qui ont atteint la demi-finale lors de la dernière coupe du monde, « l’obstruction mise à la participation du Maroc au CHAN » et l’invitation adressée au petit fils de Nelson Mandela « qui ne joue pas de rôle dans les instances du football …. (et qui) a pris la parole devant tout le stade pour attaquer le Maroc », (voir adn-med du 17 janvier), l’hostilité exprimée par le public contre le Maroc font partie du catalogue de reproches régulièrement exposés par les dirigeants marocains devant les diplomates et les visiteurs invités à assister à l’ouverture du championnat du mondial des clubs – le mondialito est concomitant du CHAN -, organisée le premier février à Tanger.

La presse du Royaume ne tarit en effet pas d’éloges sur le faste de cette cérémonie. Les autorités marocaines ont soigneusement scénarisé leur patrimoine culturel national, manière d’appeler à l’union sacrée contre l’ennemi intime et, dans le même élan, faire diversion sur le Marocgate qui pèse sur les relations, naguère privilégiées, qu’avait nouées Rabat avec l’Union européenne.

Dans la conjoncture actuelle, le football n’échappe pas à la stratégie de la tension.

Pour les deux pays, l’objectif n’est manifestement pas de tendre à l’apaisement mais de collecter le plus d’arguments possibles pour prendre à témoin l’opinion internationale et rendre le voisin responsable de la détérioration de l’environnement régional.

Partager avec
Continuer la lecture

Sports

ALGERIE : L’EX-PRESIDENT DE LA JSK PLACE SOUS MANDAT DE DEPOT

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

L’ex-président de la jeunesse sportive de Kabylie (JSK) – club emblématique d’une région qui entretient des relations tendues avec le pouvoir algérien – Cherif Mellal a été placé ce jeudi sous mandat de dépôt à la prison de Kolea, a indiqué son avocat Soufiane Dekkal.

Arrêté mardi à Tizi-Ouzou, Chérif Mellal a été placé en garde à vue avant d’être présenté dans la matinée de ce jeudi devant la deuxième chambre du pôle économique et financier spécialisé de Sidi M’Hamed, précise la même source dans un communiqué.  

Poursuivi dans le cadre d’une enquête ouverte par la brigade économique de Shaoula (sur les hauteurs d’Alger), il a été questionné pendant plus de deux heures par le juge instructeur sur ses activités commerciales, en tant que chef d’entreprise, ici en Algérie et à l’étranger, note le communiqué.

« Le juge a décidé de sa mise sous mandat de dépôt le temps que la défense prépare les documents nécessaires afin de répondre aux différents questionnements sur ses activités commerciales », ajoute encore le communiqué.

Destitué en août 2021 par le club sportif amateur (CSA), actionnaire majoritaire du club, après trois ans de présidence à la tête du club phare de Kabylie, club le plus titré d’Algérie, Chérif Mellal a été condamné déjà en décembre de la même année pour une affaire de diffamation.

Sa détention intervient alors qu’il a engagé un bras de fer avec la direction actuelle du club, à sa tête Yazid Yarichène, soutenu par les autorités, à laquelle il reproche sa mauvaise gestion.  Elle survient également au moment où la JSK, bon dernier du championnat national, traverse la pire crise de son histoire, dont la cession de la majorité des actions à l’opérateur public Mobilis suscite la polémique, particulièrement en Kabylie.

Partager avec
Continuer la lecture

Sports

CHAN : LES PROPOS DU PETIT FILS DE MANDELA EMBARASSENT LA CAF

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

L’intervention de Zwelivelile Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, faite le vendredi 13 janvier lors de la cérémonie d’ouverture du championnat d’Afrique des nations, CHAN, qui se déroulera en Algérie jusqu‘au 4 février a suscité une autre polémique qui, en plus d’amplifier celle qui opposait l’Algérie et le Maroc – ce dernier, tenant du titre, étant absent de cette compétition-, vient de provoquer une réaction de la CAF. Invité par l’Algérie qui avait donné le nom de son grand-père, Nelson Mandela, à un nouveau stade de la banlieue d’Alger inauguré par le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune à l’occasion de la 7éme édition du CHAN, le petit-fils de Mandela avait appelé à « libérer le Sahara occidental » désignant ce territoire disputé comme « la dernière colonie d’Afrique » sous les applaudissements d’une bonne partie du public. 

Réaction marocaine

La réaction de la fédération royale marocaine de football, la FRMF, fut immédiate. Son communiqué est articulé sur des arguments politiques mais aussi juridiques. Tout en condamnant « vivement les agissements malveillants et les manœuvres abjectes ayant émaillé l’ouverture de la septième édition du CHAN », l’organisation sportive marocaine « rejette les propos racistes ( sic ) prononcés par des supporteurs présents à la cérémonie d’ouverture à l’égard du public marocain connu à travers le monde entier pour son civisme ». La FRMF qui ne se contente pas de condamnation fait en outre savoir qu’elle a « adressé une correspondance à la CAF qui est appelée à assumer toutes ses responsabilités face à des transgressions flagrantes qui n’ont aucun lien avec les principes et valeurs du ballon rond », soulignant au passage « les violations flagrantes des lois régissant les manifestations de football qui se déroulent sous la bannière de la CAF. »

La célérité et la structure de la déclaration de la FRMF peut laisser supposer qu’après avoir fait connaitre leur désistement suite au refus de l’Algérie d’ouvrir son espace aérien à l’avion de la Royal Air Maroc devant transporter leur sélection, les Marocains s’attendaient à ce que d’autres incidents surgissent pendant cette compétition.

Déclaration de la CAF

Dimanche, la CAF répond par un communiqué pour annoncer qu’après avoir été informée « de certaines déclarations politiques émises », elle allait « mener des investigations pour établir si et dans quelle mesure » les propos de l’invité sud-africain « violent les statuts et règlements de la CAF et de la FIFA » et promet qu’elle  « fera part de ses conclusions en temps opportun », prenant soin d’ajouter que « ces déclarations politiques ne sont pas celles de la CAF […] en tant qu’organisation politiquement neutre ». Ménager la chèvre et le choux n’a jamais été un exercice facile surtout quand il s’agit de football en Afrique, un sport surinvesti par des pouvoirs politiques en quête de légitimité difficile à acquérir dans les urnes.

L’alinéa 2 de l’article 93 des statuts de la CAF stipule que « pendant la durée du tournoi final du CHAN, durant la semaine le précédant et les deux jours qui suivent la finale, aucune réunion ou démonstration religieuse ou politique ne peut se dérouler dans les stades retenus pour la compétition ». Précaution statutaire qui n’aura pas suffi à prévenir les répliques politiques des animosités qui déchirent Rabat et Alger depuis bientôt un demi-siècle.

Ligne de défense algérienne

Pour l’heure, les autorités officielles algériennes n’ont pas fait de commentaires sur la déclaration et la démarche initiée par le Maroc. On peut cependant deviner la ligne de défense d’Alger. Les commentaires relevés sur la toile donnent le ton de la position que compte adopter l’Algérie qui laisse dire que « les propos d’un invité n’engagent pas le pays organisateur ». Mais à bien analyser certains de ces messages, on devine que la réaction ne saurait tarder. La volonté de mettre la pression sur la CAF transparait dans certains écrits qui suggèrent que si une suite favorable était donnée à la plainte du Maroc, cela relèverait d’un parti pris de l’organisation footballistique continentale puisque cette dernière a passé sous silence les propos d’une chanteuse qui célébrait l’intégrité territoriale du royaume lors de la cérémonie d’ouverture de la cinquième édition du CHAN disputée au Maroc en 2018.

Malgré les applaudissements ayant accompagné les paroles de Zwelivelile Mandela, les opinions publiques algériennes et marocaines résistent aux invectives qui caractérisent les discours d’Alger et de Rabat notamment depuis la rupture de leurs relations diplomatiques survenue en aout 2021. Si du côté marocain le conflit du Sahara occidental est un invariant des rhétoriques politiques et médiatiques dans le royaume, en Algérie, le citoyen évoque rarement de manière spontanée ce problème. En Tunisie les avis sont plutôt sur une ligne de neutralité malgré une nette inclination de Carthage à s’aligner sur la position algérienne depuis décembre 2021 quand Kais Saïed bénéficia d’aides financières et d’assurances d’approvisionnement de son pays en gaz de la part de son puissant voisin de l’ouest. Cet ancien diplomate tunisien affecté à Alger et aujourd’hui reconverti dans la privé résume bien l’inquiétude d’une majorité de Tunisiens qui déplorant impuissants les dommages occasionnés à la région par cet affrontement : « on imagine, ce qui se serait passé si la délégation marocaine avait été présente à cette inauguration. Son retrait aurait pu engendrer des actes d’hostilité de la foule avec tout ce que cela aurait pu entrainer comme violence imprévue. » Pour cet entraineur de club algérien cette affaire est un mauvais augure pour le sport nord-africain : « Dire que l’Algérie et le Maroc candidatent pour l’organisation de la coupe d’Afrique des nations de 2025. Cette déplorable empoignade risque de disqualifier les deux pays. C’est ce que l’on appelle une stratégie perdant-perdant ; »   

Partager avec
Continuer la lecture

Sports

DERNIÈRE MINUTE. CHAN : LE MAROC ABSENT 

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

Le feuilleton au cours duquel les informations contradictoires (voir ADN-MED  des 12 et 13 janvier) se sont télescopées vient de prendre fin. Le Maroc ne prendra pas part au championnat d’Afrique des nations où s’affrontent les joueurs évoluant dans leurs championnats respectifs et qui se déroule en Algérie du 13 au 4 février.

Ce vendredi, les joueurs marocains s’étaient rendus dans la matinée à l’aéroport Rabat Salé où un avion de la Royal Air Maroc prêt à décoller attendait sur le tarmac. Vers 13 heures, les footballeurs marocains ont été invité à rejoindre leur domicile, l‘accord attendu pour obtenir le survol de l’espace aérien algérien n’est pas venu. Alger n’entend pas revenir sur une fermeture consécutive à  la rupture des relations diplomatiques décidée en août 2021.

Hasard du calendrier, le président de la fédération internationale de football, la FIFA, Gianni Infantino et Patrice Motsepé, président de la confédération africaine de football, la CAF qui se trouvaient à Rabat pour le tirage au sort du mondial des clubs ont croisé les joueurs marocains au salon honneur de l’aéroport. Ce dernier n’a pas caché son désappointement : «  Cela m’attriste (…) je veux que ces jeunes représentent le peuple marocain et l’ensemble de l’Afrique. J’ai passé les derniers jours à faire tout mon possible », a déclaré Motsepé qui ajoute que le gouvernement algérien a fait de cette affaire une question de souveraineté.  Un argument que reprend le Maroc à son compte pour justifier son refus de voir son équipe nationale voyager sur une autre compagnie nationale que la sienne.

Outre le gâchis sportif qui voit un championnat continental amputé de l’équipe qui a remporté les deux dernières éditions (2018 et 2021), la CAF est désormais confrontée à un vrai casse-tête juridique. Si elle considère l’absence du Maroc comme un forfait, le Royaume devrait, en toute logique, être sanctionné, si, en revanche, elle estime que l’interdiction opposée à la RAM de survoler l’espace aérien algérien comme une obstruction au bon déroulement du tournoi, c’est l’Algérie, pays organisateur, qui est fautive.

Signe d’une politisation manifeste de l’incident, les journaux des deux pays s’astreignent à un alignement strict sur les positions officielles. Les médias marocains se plaisent à souligner les maladresses des organes de presse officiels algériens qui ont passé sous silence le valeureux parcours des Lions de l’Atlas ainsi que leurs performances dans le CHAN ; de leur côté, les titres algériens qui rappellent les « actes malveillants du Royaume » qui ont conduit à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays expliquent que ce boycott est une manœuvre décidée de longue date pour ternir le prestige international de l’Algérie.

Les tensions algéro-marocaines n’ont pas fini de perturber la région et le continent.     

Partager avec
Continuer la lecture

Sports

CHAN ORGANISÉ EN ALGÉRIE : FINALEMENT LE MAROC PARTICIPE

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

C’est le ministère des Affaires étrangères qui l’a affirmé ce soir. L’équipe nationale du Maroc participera au Championnat d’Afrique des nations impliquant les joueurs évoluant dans leurs pays. « L’équipe nationale marocaine se rendra demain en Algérie pour participer au CHAN », a indiqué jeudi soir à l’AFP le ministère des Affaires étrangères. « Le départ se fera de l’aéroport de Salé (près de Rabat) à partir de 09h00 (08h00 GMT) » ce vendredi. Jeudi les autorités marocaines avaient fait savoir que leur sélection ne se rendrait pas à Constantine où se trouve le groupe dont fait partie le Maroc. La fédération royale marocaine de football FMRF avait même annoncé avoir libéré les joueurs pour leur permettre de rejoindre leurs clubs.  

On rappelle que le blocage est dû au fait que les autorités algériennes avaient refusé à l’avion de la RAM devant transporter les footballeurs marocains de survoler l’espace algérien. Cette espace est interdit aux aéronefs marocains civils et militaires depuis la rupture des relations diplomatiques survenue entre les deux pays en aout 2021.

À l’heure où nous écrivons, nous ne savons toujours pas si la délégation marocaine voyagera par sa compagnie nationale, condition qui était posée par Rabat comme une question de souveraineté non négociable.   

Partager avec
Continuer la lecture

Sports

ATTAQUE DE LE GRAËT CONTRE ZIDANE : L’AFFAIRE SE POLITISE

Avatar photo

Publié il y a

le

Par

Interrogé par un journaliste pour savoir s’il avait établi un contact avec Zinedine Zidane, le très peu diplomatique président de la fédération française de football, la FFF, Noël le Graët a répondu « qu’il ne l’aurait même pas pris au téléphone », ajoutant au sujet des rumeurs qui annoncent la star française à la sélection du Brésil : « Zidane au Brésil : j’en ai rien à secouer, il fait ce qu’il veut ». Il n’en fallait pas plus pour provoquer une tempête médiatique. Des sportifs se sont aussitôt indignés de cette indélicatesse. Moins de deux heures après cette sortie, Kylian Mbappé a posté un tweet dans lequel il écrit : « Zidane, c’est la France, on ne manque pas de respect à la légende comme ça ». Redoutant une exploitation malveillante de cette attaque, les politiques officiels ne furent pas en reste à commencer par la ministre des sportsAmélie Oudéa-Castera qui a aussitôt posté un message où elle demande que le Graët présente des excuses à Zidane et dénonce « un manque de respect honteux ».

D’autres intervenants ont aussitôt connecté cette affaire avec le cas Benzema pour suggérer une stigmatisation de la communauté musulmane. Si l’avant-centre du Real de Madrid s’est distingué par des propos et attitudes ambigus quant à une certaine inclination à instiller des messages politiques dans ses performances sportives, Zidane, qui a toujours assumé ses origines kabyles et algériennes, a su se protéger des sollicitations invitant aux tentations communautaristes. Selon des sources bien informées, il est même à l’origine d’un certain ressaisissement de Benzema qu’il a soutenu et conseillé dans une période où ce dernier peinait à faire la part des choses dans sa carrière. Signe d’une vigilance politique jamais démentie, la fondation qui porte le nom de Zidane, très active en Algérie, intervient dans la discrétion et veille à ce que ses opérations soient indemnes de toute connotation religieuse. 

Sur la toile, une catégorie d’internautes et même quelques influenceurs aux orientations islamistes affichées s’emploient déjà à susciter un émoi victimaire pour voler au secours de Zidane « le musulman ». 

Jusque-là, la rivalité opposant les partisans du sélectionneur français Didier Deschamps et ceux de Zidane était confinée au domaine sportif. Les premiers mettent en avant les résultats probants de Deschamps pour justifier le maintien d’un sélectionneur pugnace qui conduit depuis dix ans une équipe sans âme ni style, les seconds arguent que le potentiel du football tricolore autorise des ambitions qui ne soient pas le fait d’heureux hasards ou de fulgurances d’une ou deux individualités, citant en exemple le naufrage des Bleus devant l’Argentine en finale de la dernière coupe du monde.   

La saillie d’un Le Graët controversé et dont l’autoritarisme fait débat à la FFF engage la France dans une dangereuse pente politique. Une faute qui ne va pas apaiser la fin de mandat d’un dirigeant sportif déjà assombrie par des accusations de harcèlements sexuels.  

Cette position a acculé le vieil homme à présenter publiquement ses excuses à la légende du foot français moins de 24 heures après son dérapage. S’est-il amendé de son propre chef ou à la suite de pressions venant de centres de décisions politiques ? La seconde hypothèse mérite d’être envisagée car dans un premier temps, le Graët a été tenté par une réaction bravache envers la ministre des sports à laquelle il a répondu que le destin de la fédération française de football dépendait de son assemblée générale, ce qui est statutairement vrai. Sauf que sa sortie de route débordait largement du domaine sportif.  

Partager avec
Continuer la lecture

Les plus vus de la semaine

WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com
Advertisment ad adsense adlogger