

L’Algérie est appelée à ouvrir un vaste chantier dans le secteur des chemins de fer. En effet, le ferroutage, essentiel à l’acheminement des marchandises, notamment avec l’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet (sud-ouest du pays) aussi bien que le volet des transports des voyageurs suscitent un intérêt subi des pouvoirs publics apprès avoir longtemps été les parents pauvres des programmes de l’Etat. Dans cette optique, l’Algérie semble miser sur l’expertise étrangère en la matière, c’est du moins ce qu’a révélé le président du conseil d’affaires algéro-américain, M. Smail Chikhoune.
Loi sur l’investissement : une « locomotive » pour les IDE
Ce dernier, qui s’est exprimé sur les ondes de la radio chaîne 3 (radio publique d’expression francophone), a indiqué que quatre majors américaines (entreprises expertes dans leur domaine, NDLR) sont intéressées d’investir « massivement » dans le rail algérien. « Nous avons un groupe de quatre majors américaines qui offrent une capacité de réalisation de 5 à 10 km de chemin de fer par 8 heures », dira M. Chikhoune. Pour l’invité de la chaine 3, la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement suscite un « intérêt assez fort » des entrepreneurs américains pour l’investissement en Algérie. Il soulignera le fait que cette nouvelle loi a permis à l’Algérie de se mettre au diapason des standards internationaux en la matière. « Le changement de la Loi sur l’investissement, qui a permis à l’Algérie d’être au même niveau que tous les autres pays compétiteurs, a fait que des compagnies américaines ont eu un intérêt assez fort pour investir dans plusieurs secteurs en Algérie », s’est-il félicité.
Il est vrai que les investissements directs étrangers (IDE), ont toujours été le miroir aux alouettes de l’économie algérienne, tant le législateur s’employait, sciemment ou pas, à mettre des embuches sur le chemin des partenaires étrangers. Selon M. Mustapha Mekideche, ancien vice-président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), la dernière Loi sur l’investissement, représente « un progrès réel et palpable, à même de libérer les initiatives des promoteurs locaux et étrangers ». Et de se féliciter du fait que « pour la première fois », elle introduit une vision à long terme sur les investissements, permettant de « fixer les priorités et soutenir les projets structurants, ainsi que les projets décentralisés pour le développement local ».
De son côté, M. Chikhoune précisera également que les Etats-Unis sont un « partenaire des plus fiables » dans le domaine. Il estime que « Les États-Unis importeront toujours de l’extérieur et que l’Algérie est très bien placée pour devenir la prochaine destination des investisseurs des USA ». Selon le président du Conseil d’affaires algéro-américain, un programme ambitieux pour l’année 2023 a été préparé pour attirer des investissements dans les secteurs de l’agriculture, des énergies renouvelables, de l’industrie pharmaceutique et du chemin de fer.
Bureaucratie, incompétence et inexpérience
Lors de son dernier entretien bimensuel avec la presse locale, le président Tebboune, avait exprimé son mécontentement quant à la cadence que connaissent certains chantiers de chemin de fer à travers le pays. « Il est tout à fait inadmissible que la pose d’un kilomètre linéaire de rail nécessite des semaines, voire des mois. Nous devons y remédier impérativement », s’était-il emporté. Actuellement, la longueur du réseau ferroviaire national est de 4 200 km. Elle devrait, selon les autorités concernées, se situer à 6.300 km à « court terme » puis à 12 500 km après la finalisation de tous les programmes d’investissements supervisés par l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF). Toutefois, ces chiffres paraissent, en l’état actuel des choses, irréalisables tant les embûches bureaucratiques sont légion, un handicap systémique qui s’ajoute à l’indigence de la formation et l’inexpérience des bureaux d’étude locaux.
Pour se convaincre de l’ampleur du problème, il suffit de rappeler qu’il a fallu près de quatorze ans pour la réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire reliant les villes septentrionales de Tissemsilt, Boughezoul et M’sila. Une ligne qui a été mise en service au mois de décembre de l’année écoulée. L’infrastructure longue de 290 km, offre une liaison est-ouest et permet de raccorder 5 localités au total, dont Tissemsilt, Tiaret, Djelfa, Médéa et M’sila. Le projet qui ambitionne d’étendre le réseau ferroviaire du nord vers le grand sud pour établir les connexions entre Alger-Tamanrasset et Adrar piétine également. Les études qui ont été lancées il y a seize mois sont toujours dans les tiroirs.
Concrètement, la réalisation de ces nouvelles lignes nécessitera la mise en place d’une industrie locale afin d’optimiser les coûts de réalisation et, également, de participer à la création d’un tissu de sous-traitance autour de cette filière. « Nous veillons à ce que nous préservions d’abord le réseau existant, à travers des travaux de maintenance périodique et la réalisation des projets inscrits et, enfin, l’élaboration des études nécessaires pour le projet annoncé par le président de la République », précisera le DG de l’Anserif.
Les experts des stratégies de développement se sont longtemps interrogés sur les raisons qui ont conduit les dirigeants algériens à négliger après l’indépendance le chemin de fer dans un pays où les grands espaces permettent de faire l’économie de grands ouvrages comme les tunnels ou les viaducs qui représentent les parties les plus onéreuses des tracés.
R.B
Économie
Maroc. Nouveau bug dans la conversion du dirham. La presse évoque le complot

Cela fait la deuxième fois en quelques mois (voir adn-med du 21/01/2023) que le convertisseur google annonce, après la fermeture des marchés marocains, un taux de change du dirham nettement en deçà de sa valeur réelle.
Absence de réaction de la Banque centrale
En effet, ce mercredi, ce moteur de recherche, largement consulté, donnait, tard dans la soirée, un taux de change du dirham marocain en recul de près de 50% par rapport au dollar et à l’euro. On annonçait que l’euro valait plus de 15 dirhams alors qu’en réalité, il s’échangeait à environ 11 dirhams, ce qui fait une différence substantielle dans un moment de crise économique et financière qui n’a pas épargné le royaume, gros importateur d’inputs.
Lors du premier bug survenu au mois de janvier, la Banque Centrale avait réagi rapidement pour désamorcer un début de fébrilité qui commençait à gagner certaines places financières en publiant un communiqué qui rappelait fermement que «la seule source valable pour les cours de change du dirham est le portail de Bank Al-Maghrib, ainsi que Bloomberg et Refinitiv pendant les heures d’ouverture du marché de change marocain».
Ce qui provoque une vive polémique dans la presse marocaine, c’est que cette deuxième décote du dirham est restées sans réponse de la part d’une institution dont le crédit est, jusque-là, plutôt reconnu par l’ensemble des observateurs qu’ils soient économiques ou médiatiques .
Agacements et spéculations
Ces deux incidents qui surviennent après la fermeture du marché marocain, laissant libre cours à de potentielles spéculations sur les autres sites de change, sont d’autant plus problématiques que google, qui a pris ses précautions, n’est susceptible d’aucune interpellation ou sanction. Une “clause de non-responsabilité” avertit le consultant sur les conditions d’utilisation des services qu’il offre : « les données proviennent des marchés boursiers et d’autres fournisseurs de contenu. Elles peuvent être différées, conformément aux spécifications de ces marchés ou fournisseurs. Google ne procède à aucune vérification des données et décline toute obligation en ce sens », peut-on lire auprès de la société prestataire.
Tout en s’interdisant de céder aux tentations complotistes, des médias marocains n’hésitent cependant pas à dénoncer la récurrence de ces incidents et souligner le moment de leur survenue (après la fermeture des marchés marocains) pour soulever l’éventualité de manœuvres malveillantes sans pour autant apporter des éléments de preuve pouvant attester d’une opération ciblant délibérément le Maroc.
Économie
Le G7 presse Tunis de conclure son accord avec le FMI

Double sommation adressée à Tunis par les chefs du G7 réunis à Hiroshima au Japon. La Tunisie est appelée à conclure avec la FMI un accord qui traine depuis des mois et, dans la foulée, à répondre aux aspirations démocratiques du peuple tunisien. Et cela au moment où Kais Saïed embastille ses opposants dans des conditions judiciaires souvent frappées d’illégalité et qu’il déclare, au grand désespoir de sa cheffe du gouvernement Najla Bouden, que les conditionnalités du FMI ne seront pas acceptées.
Les termes du communiqué du G7 rend public le 20 mai sont pourtant d’une clarté qui ne laisse pas de place à des ambiguïtés. « Nous réaffirmons notre soutien au maintien de la stabilité et de la prospérité dans les autres régions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord (…) Nous encourageons le gouvernement tunisien à répondre aux aspirations démocratiques de sa population, à améliorer la situation économique du pays et à parvenir à un accord avec le FMI », préconise la déclaration finale du sommet.
Kaies Saied a longtemps spéculé sur des octrois avantageux venant des pays de la péninsule arabique. C’était du reste l’un des objectifs qu’espérait atteindre la délégation tunisienne à Djeddah lors du sommet arabe tenu dans cette ville ce vendredi. Une attente déçue. Il est fini le temps où, pour peu qu’ils acceptent de diffuser la potion salafiste ou la doxa des Frères musulmans, l’Arabie Saoudite et les pétromonarchies du Golfe prêtaient sans compter « aux pays frères. »
Économie
Algérie. L’usine de trituration des graines oléagineuses de Bejaia lancée le 26 mai

Alors que le fondateur du groupe agroalimentaire Cevital, M.Issad Rabrab, a été placé sous contrôle judiciaire jeudi dernier ( voir adn-med.com du 19/05/2023), l’usine de trituration des graines oléagineuses appartenant au même conglomérat et qui a été bloquée du temps du régime de Bouteflika, devrait entamer sa production le 26 du moins en cours.
En effet et selon nos confrères du quotidien francophone El-Watan, c’est en présence du premier ministre et du ministre de l’industrie et la promotion pharmaceutique que cette usine sera inaugurée jeudi prochain.
D’après la même source, l’usine va triturer quotidiennement 11.000 tonnes de graines de soja, 6.000 tonnes de tournesol et 5.000 tonnes de colza pour produire de l’huile de table et de la farine pour aliments de bétail.
Le wali de Béjaïa, M. Kamel Eddine Kerbouche a assuré ce samedi à l’occasion d’une visite d’inspection sur le site que la cadence des travaux présage de la réception imminente du projet : « Les obstacles rencontrés à son lacement ont été levés. Les autorisations fournies pour raccorder le site aux réseaux d’eau et d’électricité ont encouragé les gestionnaires du projet à aller de l’avant » a-t-il déclaré. Le même responsable a estimé que cette unité va « contribuer à permettre à l’Algérie de stopper l’importation de la matière première oléagineuse » et au secteur agricole, de « se prendre en main et se développer dans ces créneaux ». Il a souligné, à cette occasion, que le colza « fait l’objet déjà d’un intérêt gouvernemental particulier ».
Cette mise en service met un terme à un blocage volontaire et assumé de la part de l’ancien régime qui aura duré plus de quatre ans sans qu’une explication n’ait jamais été donnée à une obstruction qui a privé l’Algérie d’un levier important à la promotion de sa souveraineté agro-alimentaire.
R.B
Économie
Algérie. Permis minier délivré pour l’exploitation de la mine de zinc et de plomb d’Amizour ( Bejaïa)

Les choses s’accélèrent pour le projet de l’exploitation de la mine de zinc et de plomb d’Amizour, dans la wilaya de Bejaïa ( 200 kilomètres à l’Est d’Alger). En effet, l’opérateur australien, Terramin, vient de faire savoir qu’il a obtenu son permis minier. Cette société, a fait savoir sur son site internetÒÒ que l’Agence nationale des activités minière ( Anam), lui a octroyé son permis de miner ce vendredi 19 mai. « La délivrance du permis minier signifie que Tala Hamza satisfait à toutes les exigences réglementaires, financières et environnementales de la législation algérienne et peut désormais continuer son développement », indique le communiqué de Terramin.
Une précipitation qui nourrit les inquiétudes
Plus tôt dans la semaine, plus précisément mercredi dernier, le ministère de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab, avait annoncé que « toutes les démarches administratives liées au projet ont été achevées, et des travaux sont en cours pour compléter le reste des exigences de ce projet liées au transport, à l’eau, à l’avitaillement, à la préparation du poste d’amarrage au port de Béjaïa, etc. »
En conséquence, ajoute la même source « le secteur de l’énergie et des mines a réuni toutes les conditions nécessaires au lancement effectif du projet (exploitation de la mine et construction de l’usine) au mois de juillet prochain, à condition qu’il démarre avec une production effective au cours du mois de décembre 2025 ».
Assurances peu audibles par les populations
Pour rappel,ce projet est sur une assiette d’une superficie estimée à 234 hectares, en réserve exploitable estimée à 34 millions de tonnes. Monsieur Arkab, avait également réaffirmé que « le démarrage de l’exploitation minière se fera conformément à l’étude de faisabilité du projet, qui est approuvée conformément aux règles stipulées dans les exigences liées à la protection de l’environnement, qui sont compatibles avec les exigences environnementales et la spécificité de la mine, sans négliger l’impact positif sur l’exploitation de ce projet structuré et stratégique pour le pays et le développement économique de la région en particulier, en plus d’ouvrir de nombreuses opportunités d’emploi pour les titulaires de diplômés universitaires et diplômés des centres de formation professionnelle et des jeunes de la région en créant environ 780 emplois directs et 4000 emplois indirects. »
L’insistance sur les retombées sociales et économiques bénéfiques sur la région vise manifestement à rassurer les populations locales qui ont de tout temps exprimer leur réserve sur l’éventuel impact de cette exploitation, essentiellement sur les nappes phréatiques de la rivière Soummam qui fut de temps l’artère vitale de cette vallée.
Le ministre met également en avant « les formations dans ce domaine et en les intégrant dans le projet plus tard, avec une priorité donnée aux jeunes de la région, des rencontres et de préparation de séminaires seront également tenus par les cadres du secteur minier et par la société mixte algéro-australienne (Western Mediterranean Zinc WMZ) en charge de la mise en œuvre et de l’exploitation du projet, avec toutes les personnes intéressées, notamment les représentants de la société civile, professeurs d’université, chercheurs et économistes », conclut le communiqué.
Paradoxalement, les répétitions des autorités sur les garanties environnementales du projet ne calment pas l’inquiétude des citoyens. « Sans le climat général de répression qui prévaut dans le pays, ce chantier n’aurait jamais vu le jour, en tout cas pas dans ces conditions. On n’associe pas les riverains et plus généralement la société civile après mais avant le début des travaux. » s’indigne un des animateurs du mouvement qui avait longtemps contesté l’exploitation de cde gisement.
R.B
Économie
Manque de devise en Tunisie : le syndicat des imams préconise l’annulation du hadj

Le syndicat des imams a demandé au président de la République ce mercredi 17 mai 2023 de prononcer l’annulation du grand pèlerinage à la Mecque que s’apprêtent à effectuer les pèlerins cette année. Raison invoquée : le manque de devises étrangères.
Le secrétaire général du syndicat des imams, Fadhel Achour qui intervenait sur les ondes de Diwan Fm a cependant tenu à expliquer que cette démarche n’était pas consécutive à la décision du ministère des affaires religieuses qui a fixé le cout du pèlerinage à de 19400 dinars tunisiens mais au manque de devises étrangères. « Notre société et notre économie souffrent de la rareté des devises étrangères (…) Les pèlerins devraient se montrer solidaires avec l’État », ajoutant que cet acte ne participe pas d’un moment de festivité mais d’un geste qui doit être accompli selon les conjonctures et l’environnement dans lesquels vivent les communautés : « Ce n’est pas une saison touristique. Il s’agit d’un rite. L’argent doit donc être affecté à ceux qui en ont besoin ».
Fadhel Achour a saisi cette occasion pour relancer explicitement le débat sur la répartition des bénéfices générés par le Haj en arguant que le pèlerinage pouvait être une opportunité de voir des pays musulmans manifester leur solidarité les uns avec les autres avant d’inviter l’Arabie Saoudite à envisager une redistribution des profits tirés du pèlerinage au profit de pays dont les ressources sont les plus modestes.
Pour rappel, le Hadj a rapporté à l’Arabie Saoudite en 2022 plus de onze milliards de dollars.
Économie
Le Maroc présente sa première marque automobile

C’est au Palais Royal de Rabat qu’a eu lieu ce lundi la présentation de la voiture du premier constructeur marocain. C’est le prototype d’un véhicule à hydrogène développé par un Marocain.
Le véhicule présenté au Roi est un produit de la société Néo-Motors qui a installé une usine dans la localité d’Ain Aouda située dans la zone de Rabat-Salé. Le prototype a reçu l’homologation de l’Agence nationale de la Sécurité routière au début de l’année 2023.
Selon les indications fournies par le producteur, le moteur sera alimenté en hydrogène avec un réservoir qui permet d’assurer une autonomie donnée comme appréciable mais non précisée. Les mêmes sources assurent que la recharge peut se faire en quelques minutes. Quant à la carrosserie , elle a été réalisée avec l’assistance du célèbre designer italien Pinifarina.
La production est destinée autant au marché intérieur qu’à l’exportation. Les promoteurs tablent sur une capacité annuelle de 27.000 voitures avec un taux d’intégration de 65%. L’entreprise prévoit l’ouverture de son usine pour juin 2023 et la commercialisation devrait suivre dans la foulée.
Ce projet a mobilisé un capital initial de 156 millions de dirhams ( 14,1 millions d’euros) et devrait parvenir à créer 580 emplois. Pour rappel, le site de production de voitures de marque Dacia de Tanger est déjà un exportateur important de voitures vers l’Europe.
Économie
Le GPL algérien s’exporte en Chine

Outre le pétrole et le gaz, l’Algérie exporte désormais son gaz propane liquéfié (GPL) en Chine. C’est suite à un contrat, dont le montant n’a pas été divulgué que la société publique des hydrocarbures, Sonatrach, vient d’annoncer la signature d’un accord avec la société chinoise Wanhua Chemical. « Le contrat en question porte sur un approvisionnement régulier du marché asiatique en GPL algérien, marquant ainsi un tournant significatif pour les exportations algériennes de GPL, permettant également, l’introduction de la référence algérienne de prix des GPL sur le plus grand marché régional au monde », peut-on lire dans un communiqué rendu public par Sonatrach ce mardi.
Ledit communiqué met en exergue « la volonté » des deux pays à renforcer leur coopération dans le domaine des hydrocarbures et la pétrochimie. « A travers cet accord, les deux compagnies confirment ainsi leur volonté d’établir une relation commerciale durable et fructueuse dans le domaine des GPL en particulier et de la pétrochimie en général », est-il en outre mentionné.
Selon un rapport de l’Organisation arabe du pétrole, les marchés européens ont été jusque-là destinataires de toutes les exportations de gaz liquéfié de l’Algérie. Cette dernière, a pu conquérir le marché asiatique, car elle a pratiquement doublé sa production, passant en 2021 de 10.2 millions de tonnes, à 18.7 millions de tonnes en fin 2022. En outre, l’Algérie est devenue premier exportateur de GNL ( Gaz naturel liquifié), en Afrique, détrônant le Nigeria.
Une analyse des données de flux de Refinitiv Eikon, l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de données en temps réel, a montré que les exportations de GNL du Nigeria ont diminué en janvier dernier, rapportent plusieurs médias.
R.B
Économie
Auchan s’implante en Algérie

Après l’enseigne française de grande distribution, Carrefour, c’est au tour d’Auchan de s’implanter en Algérie. En effet et selon un communiqué rendu public, lundi, la franchise détenue par la famille Mulliez, signale : « Après le Sénégal et la Côte d’Ivoire, Auchan Retail, poursuit son développement sur le continent africain. L’enseigne annonce, ce jour, la mise en œuvre d’un partenariat global avec le Groupe Great Way et la signature d’un accord en Algérie où le Groupe Great Way est un acteur majeur de la distribution. Un premier magasin ouvrira à Alger au 4ème trimestre 2023 », précise le document.
Selon ce groupe déjà implanté dans 13 pays dans le monde, ses investissements en Algérie, iront crescendo, puisqu’il indique qu’un « développement ultérieur à travers le pays est d’ores et déjà envisagé ». Ce partenariat sera élargi également à « la création de filières agricoles et la production agroalimentaire locale », lit-on dans le communiqué.
Dans ce sens, les deux parties se fixent un objectif commun à atteindre et des ambitions dans le développement du secteur de l’agriculture à travers la création de « filières agricoles locales et responsables, gages d’une alimentation saine et créatrices d’emplois et de valeur pour le pays », lit-on dans le communiqué.
L’enseigne ne donne pas l’emplacement de sa future grande surface. Il est cependant fort probable qu’elle soit implantée à la sortie est d’Alger, en lieu et place d’Ardis, propriété du groupe Arcofina, qui faut-il le rappeler, a plié bagage en automne dernier, après des difficultés financières.
L’implantation de l’enseigne française est, pour l’instant, l’undes premiers signes de la concrétisation d’une coopération algéro-française toujours fluctuante.
R.B
Économie
Algérie. Le gisement de zinc et plomb d’Amizour ( Bejaïa) sera exploité
Des années de tergiversations gouvernementales

Le gouvernement algérien vient de donner son feu vert pour l’exploitation du gisement de zinc et plomb d’Amizour ( wilaya de Bejaia, 200 kilomètres à l’Est de la capitale). En effet, le Conseil du gouvernement qui s’est réuni ce mercredi soir a émis un avis favorable concernant les enquêtes diligentées pour les études de faisabilité. « les études de faisabilité relatives à ce projet ont montré qu’il s’agit d’un projet économiquement rentable, avec des retombées certaines pour la région et pour le pays », indique le communiqué du gouvernement. De ce fait, la commission chargée de l’évaluation de ce méga projet, a émis son approbation quant à l’accélération de la mise en œuvre pour l’exploitation de cette mine. « le gouvernement a examiné et validé la feuille de route pour la réalisation de ce projet dans les meilleures conditions et délais », est-il en outre souligné.
L’impact écologique inquiète toujours
Le projet en question, dont l’exploitation a été confiée en février dernier, à la joint-venture algérois-australienne (Western Mediteranean Zinc (WMZ), s’étale sur 70 km2, englobant les communes de Tala-Hamza et d’Amizour, notamment pour l’identification des terres à exproprier et leurs indemnisations. En avril 2021, l’étude a été validée par les ministères de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement et des Energies renouvelables. Au-delà de l’aspect économique de ce projet, c’est son impact sur l’écologie et la biosphère locale qui avait provoqué l’ire des riverains. Ces derniers, avaient tout fait pour imposer un « moratoire » sur son exploitation, jusqu’à ce que des études « sérieuses », attestent de la « non nocivité » de ce projet. En avril 2022, les riverains de ces deux localités, lesquelles avaient protesté contre son exploitation. «Il est urgent d’instaurer immédiatement un moratoire à ce projet, manifestement porteur de gros risques, afin d’épargner à Oued Amizour et à la région une éventuelle tragédie», avait suggéré le Dr Abderrezak Bouchama, chercheur, dans une contribution publiée dans le quotidien algérien El-Watan. Dans sa missive, M. Bouchama, avait estimé, tout comme les villageois, qu’« il est objectivement nécessaire de donner une information réelle, complète et transparente sur tous les aspects de ce projet et de demander l’avis des habitants, avant de poursuivre ce qui pourrait devenir une catastrophe humaine et environnementale nationale sans précédent».
Un potentiel de 34 millions de tonnes
Après moult tergiversations quant à la délivrance des garanties sur l’impact écologique et économique sur la région, la direction de la WMZ, avait tenu à rassurer tout un chacun sur la concrétisation et la mise en œuvre du projet. « A tout point de vue, il sera un projet minier modèle », avait assuré la directrice, Mériem Touati. Il y a lieu de noter que ce projet structurant revêt un caractère stratégique pour l’Algérie de par son potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170.000 tonnes de concentré de zinc, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Energie et des Mines en mars 2023. Ces chiffres confirment, selon le ministère, l’importance du projet qui va permettre de réduire la facture d’importation pour la satisfaction du besoin national et l’augmentation des recettes en devises grâce à l’exportation de l’excédent de la production. Il reste à connaitre les réactions des populations locales de temps opposées au lancement de chantier dont les territoires d’exploitation dominent la fameuse c-vallée du fleuve Soummam,la seule artère hydrolysée qui traverse toute la partie occidentale de la wilaya.
R.B
Économie
Algérie. Le tronçon autoroutier reliant Takrit-Sidi Aïch ( Bejaia ) enfin livré
La date de la mise en service fixée

La mise en service du tronçon reliant Takrit-Sidi Aïch, relevant de la wilaya de Bejaïa ( 200 kilomètres à l’Est d’Alger), sera effectuée le 30 juin prochain, assurent les responsables de l’entreprise chinoise CRCC, chargée de la réalisation de la pénétrante autoroutière reliant Bejaïa à l’autoroute Est-Ouest. En effet et suite à une réunion regroupant les services de la wilaya de Bejaïa, l’Agence des autoroutes ( ADA), le commission du ministère des Travaux publics; l’entreprise chinoise a affirmé que la « cadence des travaux est en H24 afin de livrer ce tronçon à la date du 30 juin », a-t-on appris sur les ondes de la radio locale ( station Soummam).
De son côté, le directeur général de l’ADA, M. Moussa Khider, s’est exprimé que le même média ( voir vidéo), pour abonder dans le même sens « la date prévue pour mise en service de la section Takerietz-Timezrit de la pénétrante autoroutière sera maintenue pour le 30 juin ». Et de préciser : « la cadence des travaux est satisfaisante pour respecter les délais avancés ».
En 2017 deux tronçons distincts ont été livrés, à savoir celui d’Ahnif à Akbou qui fut ensuite prolongé jusqu’à Akhnak (Seddouk). L’ouverture de cette pénétrante sera un vrai soulagement pour les populations et les opérateurs économiques qui mettent en saison estivale plus de quatre heures pour parcourir moins de cent kilomètres. Le port de Bejaia qui dessert la Kabylie et une bonne partie des Hauts plateaux du centre voit son activité considérablement réduite par un accès routier soumis à un flux continu de camions qui plus est dans une région touristique particulièrement prisée.
Pour rappel, le projet a été décidé en 2005 mais la pose de la première pierre n’a eu lieu qu’en 2013. Il a été confié au consortium algéro-chinois Sapta-CRCC pour un coût initial de 1.5 milliard de dollars et un délai de réalisation de 30 mois. Désormais, il cumule plus de trois ans de retard sur le délai initial et a déjà englouti 3 milliards de dollars, soit le double du budget alloué initialement.
« Ce tronçon ne pouvait pas échapper à la gabegie qui a marqué le financement abyssal de l’autoroute est-ouest qui est probablement, avec celui de la mosquée d’Alger, l’un des plus grands scandales financiers que la pays ait connu depuis l’indépendance », souffle devant nous un des participants à l’émission radio Soummam.
R.B
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