jeudi, novembre 30, 2023
Économie

Les cours du pétrole repartent à la hausse

La décision prise, hier, par le Comité ministériel de suivi Opep et non Opep ( JMMC), dont l’Algérie est membre de baisser la production pétrolière ( voir l’article de adn-med.com du 3 avril ), a donné un sérieux coup de fouet au prix du baril, lequel a gagné de 6 a 10% en l’espace de 12h.

Répercussion géopolitique

Cette initiative qui n’est pas du gout des USA atteste d’une lente mais incontestable  l’autonomie décisionnelle de l’Arabie Saoudite et, plus généralement , des pétromonarchies du Golfe vis-à-vis de Washington. Simultanément, la Chine qui vient de réussir le spectaculaire rapprochement entre Riyad et Téhéran fait connaitre son dépit d’avoir à supporter une facture énergétique en hausse.

En effet, dans les premiers échanges en Asie, le prix du baril de WTI américain grimpait ainsi de 5,74 % soit 80,01 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait une plus-value de 8,67 %, ce qui donne une valeur de 84,42 dollars. Il y a lieu de noter que les prix du brent avaient enregistré une nette baisse ces dernières semaines, oscillant entre 76 et 79 dollars le baril, ce qui avait motivé les pays producteurs à réduire leur production.

Cette baisse défendue par l’Irak, l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït doit débuter en mai et perdurera jusqu’à la fin de l’année, indique le communiqué du JMMC. Au total, cette nouvelle stratégie signifie une réduction de l’offre d’environ un million de barils par jour (bpj), soit la plus importante réduction depuis octobre 2022. 

Effet de surprise 

Les pays producteurs de pétrole, ont joué l’effet de surprise, car la plupart des observateurs et analystes des cours de l’or noir, ont été pris de court par cette décision drastique. Ainsi, un haut responsable du ministère saoudien de l’Énergie, cité par l’agence saoudienne SPA, indique que cette mesure de précaution visait à « soutenir la stabilité du marché pétrolier ». De son côté, le ministre émirati de l’Énergie, Souhail ben Mohammed al-Mazrouei, a évoqué « une initiative volontaire », selon l’agence de presse officielle émiratie WAM.

Les mêmes termes ont été, peu ou prou, repris par le ministère algérien de l’Énergie, pour qui la baisse relève d’une « réduction volontaire » et relève d’une « mesure préventive », d’après l’agence algérienne APS. Le vice-Premier ministre russe chargé de l’Énergie, Alexandre Novak, a évoqué quant à lui une période d’« incertitude » sur le marché de l’or noir, mettant en avant une « action responsable et préventive », a-t-il souligné. 

R.B/Agences 

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