mardi, novembre 28, 2023
Société

Algérie. Cas de tuberculose au sein des camps de réfugiés subsahariens

Décidément, la communication transparente n’a jamais été le fort des autorités algériennes.

Soit, elles se murent dans un silence assourdissant, soit elles se produisent une information spontanée qui a vite fait devirer à la cacophonie après des remontrances de la tutelle quand un sujet sensible est porté sur la place publique.

L’affaire de l’apparition de cas de tuberculose au niveau de certains camps de réfugiés subsahariens, ne déroge pas à la règle. C’est une énième preuve de cette gestion consternante. En effet et comme indiqué par adn-med.com le 06/05/2023, les services de la wilaya d’Alger, avaient officiellement fait état, vendredi dernier, de foyers de tuberculose dans les camps de Blida et Alger. Des structures de la santé nous apprenaient même que des cas contaminants refusaient les soins et les traitements proposés. 72h plus tard, soit ce lundi, ce sont les services du ministère de la Santé et de la population, qui viennent apporter un démenti catégorique aux services sanitaires de la wilaya d’Alger. « Nos services ( ministère de la santé, NDLR), affirment et assurent qu’aucun cas de tuberculose n’a été répertorié », est-il précisé. « La wilaya Alger n’a détecté aucun cas de tuberculose parmi les migrants ».

Le ministère de la santé, rappelle dans ce sens, que les derniers cas enregistrés remontent à 2022, où selon la même source, cinq cas avérés ont été diagnostiqués à Meftah et Bouinan, deux localités relevant de la wilaya de Blida ( 50 kilomètres à l’ouest d’Alger). Cette cacophonie en matière de communication institutionnelle n’est pas la première du genre, loin s’en faut. Durant la pandémie du Covid-19, les services du ministère de la Santé, se sont tristement illustrés par des communiqués hasardeux, à la limite de l’amateurisme d’Etat, tentant vainement de minimiser l’ampleur des infections. En 2018, les mêmes services, lors de l’épidémie de choléra qui avait touché la régions de Bouira et Tipaza, avaient également tenté de démentir les autorités sanitaires locales. Il aura fallu l’intervention des services de l’Institut Pasteur d’Alger ( IPA), pour confirmer les faits et amener le ministère de la Santé à opter pour le mutisme. 

R.B

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