Algérie. Enseignement supérieur : titularisations et revalorisation salariale à l’horizon
Longtemps ignorés, voire marginalisés, les enseignants et chercheurs, titulaires de Magistères et Doctorats, ouvrent maintenant droit à un plan de recrutement massif. En effet, le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, sur requête du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a donné instruction lors du dernier Conseil des ministres pour un « vaste plan d’embauche » de cette catégorie.
Plusieurs catégories concernées
Dans la foulée, Kamel Badari, a précisé que le plan comprend, le recrutement d’un professeur-chercheur de classe B, le recrutement de chercheurs dans les centres de recherche, le recrutement dans les administrations, avec des grades administratifs particuliers, le recrutement sous contrat dans l’enseignement au niveau des établissements universitaires avec un salaire mensuel équivalent au salaire d’un professeur adjoint, classe – B – permanent, apte au renouvellement. Selon M. Baddari, il s’agit aussi du recrutement de chercheurs contractuels dans les centres, laboratoires, unités de recherche et programmes nationaux de recherche avec un salaire équivalent au salaire d’un chercheur permanent avec possibilité de renouvellement. Les enseignants titulaires de ces deux diplômes, regroupés sous la bannière de la Coordination nationale des titulaires des diplômes de doctorat et de magister, exigent depuis 2014 de la tutelle leur permanisation et la levée du gel des opérations de recrutement mis à exécution depuis presque dix ans. «Nous en sommes à notre septième année de protestation pour la reconnaissance du droit au recrutement direct aux titulaires des diplômes de doctorat et de magistère», dira Amar Hachemi, enseignant vacataire à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO). Ce dernier, a fait part de son soulagement quant à la décision prise par le président Tebboune, néanmoins, il exhorte la tutelle quant la nécessité de faire « toute la lumière » sur le nombre exact des vacataires. « Nous insistons à ce que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dévoile le véritable nombre de postes vacants qui existent au sein de nos universités et également les besoins réels en enseignants chercheurs, sachant que depuis 2014 aucun nouveau poste budgétaire n’a été créé à cause de la politique d’austérité adoptée par les anciens Premiers ministres, Ouyahia et Sellal », a-t-il souligné.
Vers une revalorisation des salaires
Concernant la révision du statut particulier des professeurs, le chef de l’Etat a instruit les départements concernés de « préparer une révision globale du statut des enseignants du Supérieur en accord avec la dynamique et la nouvelle stratégie du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. ». Il a également demandé de « redoubler d’efforts pour attirer davantage d’étudiants dans les spécialités et filières scientifiques, qui représentent le réservoir de la nation pour les différentes institutions de l’Etat. ». Le ministre de l’Enseignement supérieur a révélé à ce propos, que cette catégorie concerne le professeur chercheur et le chercheur permanent. Et d’ajouter que le statut particulier des hôpitaux universitaires, connaît la dernière étape, en attendant son transfert aux services de tutelle, ajoutant qu’un nouveau cadre de rémunération sera mis en place et qu’il touchera le système indemnitaire du chercheur et le système de rémunération au profit du chercheur permanent et du régime indemnitaire des hospitalo-universitaires.
R.B