

Économie
Marché pétrolier : faux consensus de l’OPEP+ à Vienne ce dimanche
Les divergences n’ont pas éclaté au grand jour entre les membres de l’OPEP + qui tenaient ce dimanche à Vienne leur réunion semestrielle mais elles ont lourdement pesé sur les discussions. Entre l’Arabie saoudite qui voulait réduire la production pour faire remonter des prix du baril en berne et la Russie qui a un besoin impérieux de maintenir son rythme d’extraction pour soutenir sa guerre en Ukraine, le compromis n’était pas simple à dégager. La laborieuse reprise économique post-covid en Chine, la forte inflation et les tensions générés par l’invasion de l’Ukraine pèsent encore sur les économies mondiales.
Finalement l’Arabie saoudite et la Russie ont convenu de réduire de 500 000 barils leur production et ceci jusqu’à la fin de l’année 2024.
En fait, les décisions sont dictées par Riyad qui doit impérativement faire remonter les prix pour financer un budget qui a besoin d’un baril avoisinant les 80 dollars. Chacun s’emploie à traduire cet alignement par des proclamations particulières où l’on assure avoir « volontairement » baissé sa production. C’est, entre autres, le cas de l’Algérie qui déclare avoir décidé de réduire de 48 000 barils/jours sa production jusqu’à la fin de l’année.
La prochaine rencontre est programmée pour le 26 novembre mais il est convenu de convoquer une réunion extraordinaire si les circonstances devaient l’exiger.
Pour l’instant le marché est toujours morose. Le Brent, référence du brut en Europe, s’échange actuellement à 76 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, à 71 dollars. On est bien loin des pics de mars 2022 lorsque « l’opération spéciale » lancée par Vladimir Poutine contre l’Ukraine en février 2022 avait porté le baril à 140 dollars, une conjoncture qui avait permis à l’Algérie d’exporter pour plus de 60 milliards de dollars contre 21 milliards en 2020.
Économie
Le FMI et la Banque mondiale maintiennent leurs assemblées générales annuelles à Marrakech

Les deux institutions de Bretton Woods, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, ont décidé de maintenir leurs assemblées générales annuelles prévues du 9 au 15 octobre 2023 dans la ville de Marrakech. Ceci en dépit du séisme qui a secoué la région le 8 septembre et dont l’épicentre se situant à Ighil se trouve à une soixantaine de kilomètres de la ville ocre.
Cette décision est importante pour le Maroc en termes de retombées politiques – la communauté internationale signifie que l’Etat a pu maîtriser les grands impacts de la catastrophe – mais aussi économiques dans un pays pour lequel l’activité touristique représente une part essentielle des recettes en devises. Or, Marrakech qui abrite la célèbre Mamounia, est la vitrine du Royaume où se retrouvent autant les célébrités que les moyennes bourses.
Ces rencontres sont l’occasion de rassembler les ministres des Finances des pays membres qui sont au nombre de 189. Participent également à ces rendez-vous des responsables économiques, des experts, universitaires ou non, des militants d’ONG ainsi que les médias du monde qui couvrent l’évènement.
L’édition 2023, qui survient dans un environnement marqué par des tensions géopolitiques inédites et des contestations de plus en plus vives d’un ordre financier dominé par le FMI et la Banque mondiale, sera suivie avec une grande attention, de nombreux pays attendant des annonces de réformes importantes pour ouvrir de nouvelles perspectives au commerce mondial et, plus généralement, à la coopération internationale. La visibilité que confère cet évènement sera l’occasion pour le Maroc sinon d’effacer du moins d’atténuer l’image de nation sinistrée et donc à risques, une opportunité décisive pour attirer de nouveau les étrangers.
Économie
Économie algérienne : opérateurs et partenaires s’alarment

Le rapport américain sur le climat d’investissement 2023 élaboré par l’ambassade des Etats unis à Alger qui vient d’être rendu public est sévère pour la situation économique qui prévaut en Algérie. Au même moment, une lettre datée du 5 septembre, adressée par la Confédération générale des entreprises algérienne ( CGEA ) au chef de l’Etat, n’est pas plus optimiste ( voir ci-dessous les deux documents)
Blocages structurels
Les rédacteurs du rapport annuel US signalent que « les opérateurs sont confrontés à une série de défis, notamment des procédures douanières compliquées, une bureaucratie lourde, des difficultés dans les transferts monétaires et la concurrence des prix des rivaux internationaux. Les entreprises internationales opérant en Algérie se plaignent que les lois et règlements évoluent constamment … ». Le rapport relève que « le gouvernement algérien accueille publiquement les IDE ( investissements direct étrangers ndlr ), un climat des affaire difficiles, un environnement réglementaire incohérent et des politiques gouvernementales parfois contradictoires compliquent les investissements .» Plus préoccupant, on lit que si théoriquement « le pouvoir judiciaire est indépendant, des entreprises américaines ont signalé des allégations de pression politiques exercées par l’exécutif sur les tribunaux » En terme de management du secteur économique, les auteurs relèvent que « les entreprises publiques sont bureaucratiques et peuvent être soumises à une influence politique. »
Le rapport exhaustif qui décrit l’ensemble des structures et dispositions régissant les activités économiques note que l’application effective de ces normes est souvent aléatoire voire impossible.
Répression et improvisation
La correspondance de la CGEA est un cri de détresse. Elle signale d’entrée « un marasme économique et un climat des affaires souffrant du manque de confiance et une surenchère généralisée des prix ». La précarité et les abus judiciaires auxquels sont exposés les opérateurs économiques algériens, notamment ceux qui ont des biens à l’étranger, est dénoncée avec insistance. La question de la restriction des importations est abordées à plusieurs reprises avec les divers travers qu’elle génère : « Des bateaux sont empêchés d’entrer aux ports alors que pour certains les marchandises sont déjà payées. Des bateaux de marchandises sont bloqués en rade au moment où le marché national souffre de la pénurie. » Et la CGEA de s’interroger : « A quoi servent ces mesures ? Qui en paiera les frais ? Certainement le client final à savoir le pauvre citoyen qui est épuisé par l’augmentation des prix des lentilles, des haricots, des œufs, de la viande du (sic) poulet ». L’ensemble des secteurs sont impactés par des décisions incohérentes et des sanctions qui n’offrent aucun recours au justiciable livré à des instances improvisées selon les circonstances.
Plaidoyer pour un secteur privé toujours suspecté voire diabolisé « au moment où ceux qui exercent dans le secteur informel poursuivent leurs activités en dehors de toutes ces pressions et génèrent 90 milliards de dollars, comme évoqué par votre haute autorité. », la lettre de la CGEA est une déclinaison concrète des insuffisances et autres obstructions pointées par l’ambassade américaine.
Ces deux évaluations venues de sources différentes et appréhendant les facettes internes et extérieures de l’économie algérienne sont à contre-courant des discours officiels qui célèbrent les réussites du gouvernement. Pour cet expatrié qui a abandonné un projet d’école privée de formation d’encadreurs de personnel intermédiaires, « les autorités comptent sur les 80 milliards de dollars de réserve de change pour éviter les réformes qu’appelle la situation et qu’attendent les investisseurs nationaux et étrangers et, qui malheureusement, tardent à venir».
Économie
G20 : puissance et fragilités

C’est le regroupement économique le plus important du monde. Les 20 nations les plus riches parmi lesquelles la Chine, les Etats-Unis, le Japon, l’Inde, le Brésil et les principales puissances européennes cumulant plus de 85% des échanges économiques de la planète se retrouvent en Inde les 9 et 10 septembre sous le slogan « Une terre, une famille, un avenir ».
Improbable compromis
A priori, ce sommet qui consacre toute une série de rencontres ministérielles doit ouvrir de nouvelles perspectives en matière de gouvernance mondiale. Cependant, les avis convergent déjà sur l’idée que des dossiers en suspens, comme le financement de la lutte contre le dérèglement climatique, la réforme de l’ONU et, bien sûr, la guerre en Ukraine, risquent de rester des sujets sans réponse.
Pourtant, un consensus général se dégage dans les sphères politiques et les opinions publiques pour acter le fait que les institutions, comme la Banque mondiale ou le FMI, nées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sont aujourd’hui obsolètes.
Sauf que ce consensus peine à déboucher sur un compromis concret et viable. Plusieurs facteurs bloquent la démarche d’une mise en perspective d’un nouveau monde que tous les membres du G20 disent appeller de leur vœu. Il y a bien sûr l’inertie de masse due à l’hégémonie – menacée par la Chine – des Etats-Unis qui, même s’ils adhèrent à l’idée d’une nécessaire refondation des relations internationales, veulent pérenniser le plus possible la dollarisation de la finance mondiale. Mais paradoxalement, ce n’est pas cet aspect qui contrarie le plus la rénovation des mécanismes d’exécution et de régulation des échanges du marché. Washington, comme d’ailleurs les grandes nations européennes, savent que jouer durablement la montre dans ce chantier serait un combat d’arrière-garde. De nouvelles frictions que peu d’analystes ont vu venir provoquent frottements et étincelles dans les forums.
Les nationalismes à l’œuvre
En effet, d’autres paramètres à connotation nationaliste, sociétale, voire pour certains spirituelle mal anticipés parce que la chute du mur de Berlin avait convaincu que l’humanité arrivait à la société mondialisée surprennent think-tanks et décideurs.
L’arrivée des BRICS a perturbé le centre de gravité des grandes décisions géostratégiques longtemps dévolues au G7 puis au G20. Mais sitôt constitué, ce bloc est lui-même soumis à des forces centrifuges qui en affectent l’homogénéité et donc, forcément, l’efficacité. Les divergences apparues récemment sur l’élargissement du groupe ne sont pas que des oppositions de méthode. Elles signent des césures qui séparent les pouvoirs autoritaires (Chine, Russie), lesquels veulent satelliser des nations pour renforcer leur camp et les systèmes de tradition démocratique (Inde, Brésil) qui entendent fédérer des compétences arbitrées par la concurrence, c’est-à-dire la compétitivité. Ces différences stratégiques sont amplifiées par des pulsions nationalistes qui exacerbent des conflits ouverts ou latents. Poutine sera absent pour cause d’expansionnisme au détriment de l’Ukraine et le président chinois s’est fait représenter à New Delhi par son premier ministre. Le refus de rencontrer l’Américain Biden dans un contexte de grandes tensions sino-américaines et les incertitudes économiques internes que traverse l’Empire du milieu – qui entre dans une déflation dont les experts hésitent à prédire la fin – sont avancés en tant que causes essentielles de cette absence ; d’autres observateurs pointent le différend historique qui mine les relations de la Chine et de l’Inde – pays organisateur –, les deux plus grandes puissances démographiques du monde qui plus est dotées de l’arme nucléaire.
Le nationalisme et son inépuisable carburant, le populisme, sont de retour et les recompositions géopolitiques en porteront forcément l’empreinte. L’Inde de Modi, qui s’engage dans une purification identitaire problématique avec des clivages attentant gravement aux fragiles équilibres ethniques du pays, vient de faire savoir qu’elle entendait renier le nom « Inde» hérité de la colonisation britannique ( voir article d’adn-med à ce sujet ) . D’autres fissures qui traversent aussi bien le G20 que les BRICS ne manqueront pas de surgir. Si pour l’instant les régimes musulmans détournent le regard devant les abus que la Chine inflige aux Ouighours, on peut supposer que ces compromissions ne peuvent laisser longtemps indifférentes les sociétés de ces pays.
Le G20 devra se réinventer. Les paradigmes qui ont présidé à sa naissance et sa crédibilité sont désormais anachroniques. Une consolation : le logiciel des BRICS qui en menaçait le monopole est déjà confronté au même problème. Le sommet de New Delhi sera-t-il un coup pour rien ? Réponse dans trois jours.
Économie
L’Écomusée d’Algérie expose les facettes du patrimoine culturel national à Québec

Après sa participation au dernier festival Orientalys du mois d’août à Montréal, l’Écomusée d’Algérie n’a pas vraiment rangé ses cartons et ses palettes et s’apprête déjà à participer à un autre événement qui aura lieu de vendredi à lundi à Québec, la capitale de la province éponyme, au Canada, sous la houlette de l’organisme MondoKarnaval, Cultures en fête.
Sous le thème générique « De la diversité à l’harmonie, patrimoine dans nos valises », le rendez-vous culturel de ce week-end ambitionne de rapprocher les cultures en mettant sous les feux de la rampe la diversité des patrimoines matériels et immatériels issus de cultures différentes dans un Québec qui se veut inclusif.
Selon la programmation dévoilée par les organisateurs, on prévoit tout au long du festival une exposition commentée d’objets artisanaux et d’artéfacts représentatifs du patrimoine culturel algérien, alors qu’un atelier participatif des écritures tifinagh sur une toile collective sera animé par l’artiste-peintre Ali Kichou.
La journée de samedi sera également dédiée à l’art plastique avec un atelier de sculpture confié à Nassima Bouaifer, tandis que la jeune artiste algéro-québécoise Daya réalisera une peinture en temps réel.
Parallèlement aux expositions, plusieurs artistes et groupes émergents, dont les Algériens Nesraf et Amine TGV et l’Ensemble sahraoui, animeront des spectacles de musique en plein air pour faire découvrir aux festivaliers les sonorités du monde.
De création récente, puisqu’il est fondé en septembre 2021, l’Écomusée d’Algérie qui a déjà participé à plusieurs événements culturels à Montréal ambitionne de faire vivre la culture et les arts algériens dans une métropole qui assume son multiculturalisme, en permettant aux membres de la diaspora « de se réapproprier pleinement leur patrimoine ethnographique mémoriel », symboliquement emporté dans les valises des immigrants dans une société d’accueil bâtie sur la diversité, d’où d’ailleurs la thématique retenue pour cet événement culturel de Québec.
De Montréal : Nadir B.
Économie
BRICS. Elargissement sans l’Algérie

Les Brics réunis depuis hier à Johannesburg ont décidé de s’élargir à six nouveaux pays membres dès le mois de janvier prochain a annoncé le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans une conférence de presse.
Sur la quarantaine de pays qui avaient postulé, seuls l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Emirats arabes unis, l’Ethiopie, l’Iran et l’Argentine ont été retenus.
La veille, le président américain avait annoncé l’intention de réformer les institutions de Bretton woods ( FMI, banque mondiale) qui dominent la finance planétaire. Une tentative de freiner un mouvement international conduit par les BRICS, déjà dominant sur le plan démographique, et qui rapidement le devenir au niveau financier.
Cette décision est un revers pour la diplomatie algérienne, soutenue par la Russie, et qui avait offert de placer 1,5 milliard de dollars dans la banque des BRICS pour valider sa candidature.
Économie
BRICS : Poutine absent, l’Inde hésitante, l’Afrique du sud prudente et le Maroc récalcitrant

C’est demain que s’ouvre à Johanesbourg le sommet des BRICS qui se clôturera le 24 aout. Un sommet auquel ne participera pas Vladimir Poutine sous le coup d’un mandat de la Cour pénale internationale. Le survol de l’un des 123 pays signataire du statut de Rome pourrait entrainer l’arrestation du président russe qui sera représenté par son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Une vingtaine de pays parmi lesquels l’Egypte, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Argentine envisagent de déposer leur candidature pour adhérer à ce groupe, pour l’instant composé du Brésil, de la Russie, de la Chine, de l’Inde et de l’Afrique du Sud. Mais cet élargissement ne fait pas l’unanimité parmi les cinq membres des BRICS. Si la Chine et la Russie entendent ouvrir le cercle à un maximum de postulants pour précipiter un rapport de force qui leur soit favorable contre l’occident, l’Inde et le Brésil souhaitent garder les critères économiques qui déterminent l’éligibilité des candidats à l’accession de membre à part entière de leur instance. Le choix est éminemment politique et l’hétérogénéité des cinq membres ne favorise pas le consensus. Pour prévenir une trop grande emprise sino-russe sur le sommet, le président sud-africain a tenu à faire savoir que « son pays ne se laissera pas entrainer dans une compétition entre puissances mondiales. »
En effet, même s’il y a accord sur la nécessité de soustraire l’économie mondiale aux instances de Bretton woods, ( FMI et Banque mondiale ) – une perspective que partagent du reste désormais nombre de puissances occidentales comme la France qui a initié en juin dernier un nouveau pacte financier mondial – , les antagonismes historiques ou idéologiques pèsent sur les options stratégiques des BRICS. La Chine et l’Inde ont un vieux contentieux qui les amènent à adopter des positions différentes, y compris dans les réunions des BRICS.
Avant ce sommet, l’Inde a d’ailleurs tenu à faire entendre sa singularité en signalant le caractère unilatéral de la liste des invitations lancées par l’Afrique du sud.
Pour sa part, le Maroc en situation de quasi rupture avec l’Afrique du sud pour cause de Sahara occidental, a fait savoir qu’il n’est ni postulant au BRICS ni partie prenante du sommet.
Économie
Après 17 ans de péripéties, l’Algérie inaugure le dernier tronçon de l’autoroute Est-ouest

Le premier ministre Aimen Benabderrahmane a inauguré samedi 12 aout le dernier tronçon, long de 84 kilomètres, du mégaprojet de l’autoroute Est-ouest qui démarre de la commune de Drean jusqu’à la frontière tunisienne. Le trajet global, sans les pénétrantes, court sur 1216 kilomètres..
Retards et opacités
Entamé en 2006, ce projet a connu plusieurs rebondissements avec des maitres d’œuvre qui ont été arrêtés ou changés.
La réalisation de cette infrastructure a défrayé la chronique pour les retards qu’elle a connus mais aussi pour un coût qui a été multiplié, selon des sources concordantes, par trois. Annoncé pour un coût initiale allant de 4 à 4,5 milliards de dollars, le chantier aura largement dépassé les 13 milliards de dollars. En 2009 et 2010, de députés de l’opposition avaient interpellé le gouvernement sur des retards déjà constatés et des évaluations financières des avancements des travaux peu transparentes sans avoir reçu de réponse.
Aujourd’hui, l’ancien ministre des travaux publics Amar Ghoul, réputé proche des services spéciaux algériens, et d’autres responsables ayant été associés à divers niveaux à ce projet sont en prison.
Les autorités algériennes ne parviennent toujours pas à avancer chiffre global recouvrant le coût définitif de cette réalisation dont plusieurs axes, déjà livrés, ont dû être refaits après quelques mois d’utilisation, occasionnant des mois de fermeture et autant de préjudice aux usagers.
Symbole de la gabegie de l’ère Bouteflika
Pour comparaison, l’autoroute Tanger-Agadir dont la longueur est de près de 800 kilomètres a couté un peu moins de 6 milliards de dollars. Le trajet marocain est néanmoins contraint par une topographie particulièrement tourmentée puisqu’à partir de Marrakech les viaducs succèdent aux tunnels sur près de 200 kilomètres. Des ouvrages que l’Algérie n’a eu à faire que dans la région centre sur environ quarante kilomètres à Bouzegza.
A noter que les aires de stationnement de l’autoroute algérienne ont également été sujettes à de sérieux retards et polémiques lors l’attribution du marché avec, au bout du compte, une qualité de service qui est loin de répondre aux standards internationaux.
Avec la Grande mosquée d’Alger, autre chantier pharaonique aux budgets indéchiffrables, l’autoroute Est-ouest représente le dossier sur lequel les Algériens spéculent le plus quand ils évoquent les interminables mandats de Bouteflika au cours desquels l’Algérie avait consommé plus de 800 milliards de dollars, soit plus de trois fois le plan Marshall qui avait permis de reconstruire l’Europe de l’ouest après la seconde guerre mondiale.
Économie
Officiel. L’Inde et le Brésil s’opposent à l’élargissement des BRICS

Selon une note publiée le 27 juillet par l’agence américaine Bloomberg, spécialisée dans l’économie et la finance, les délégations indienne et brésilienne se sont opposées à l’élargissement rapide des BRICS, qui comptent actuellement cinq pays (Brésil, Inde, Chine, Russie, Afrique du Sud), lors des réunions préparatoires du sommet qui doit se tenir en Afrique du Sud du 22 au 24 août. Cette information avait déjà été communiquée dès le 12 juillet par ADN-Med, confirmant ainsi une différence d’approche conceptuelle et idéologique parmi les membres de ce groupe.
Pressing chinois
Soucieuse d’établir une situation voire un rapport de force favorable à ses thèses dans une perspective de confrontation géopolitique mondiale, la Chine a insisté pour ouvrir dans l’immédiat les adhésions à des pays avec lesquels elle entretient des relations privilégiées. Une initiative qu’ont fermement refusée l’Inde et le Brésil qui proposent des statuts d’observateurs ou de partenaires aux nouveaux postulants. Une espèce de mise à l’épreuve où les considérations politiques et idéologiques transparaissent dans les réserves émises à la candidature de l’Arabie saoudite dont les deux pays estiment qu’elle est une nation « autocratique et dynastique. » Ces facteurs politiques et idéologiques, dont on peut supposer qu’ils ne sont partagés ni par la Chine ni par la Russie, sont particulièrement soulignés par Brasilia et New Delhi qui proposent que des Etats où la démocratie est solidement ancrée, c’est-à-dire qu’elle n’est plus otage de fraudes électorales, comme l’Argentine ou le Nigéria aient plus les faveurs des BRICS.
Avec le pressing de la Chine, 22 pays dont la Thailande, l’Arabie Saoudite, L’Indonésie, l’Egypte et l’Algérie avaient annoncé leur volonté d’être intégrés dans la coalition qui n’a, jusque-là, admis que l’Afrique du Sud en son sein, une année après sa création en 2009.
Empressement algérien
En visite à Pékin, il y a deux semaines, le président algérien avait annoncé son intention d’injecter 1,5 milliard de dollars dans la banque des BRICS. Une décision qui n’a pas manqué de susciter interrogation et étonnement dans les milieux financiers. D’une part, l’institution en question est encore à l’état de projet ; d’autres parts, la capitalisation d’une banque suppose l’avis des organes qui en gèrent et contrôlent le fonctionnement. Une annonce extérieure précédant la décision de ces mécanismes ne saurait être associé dans l’actionnariat, quand bien cette structure serait-elle opérationnelle.
L’empressement algérien à afficher un profil de partenaire économique et financier fiable et crédible vient encore d’être illustrée au sommet Russie-Afrique de Saint Pétersbourg où le premier ministre Aimène Benabderrahmane a déclaré en aparté que le PIB de l’Algérie ( estimé à 190 milliards de dollars ) s’élevait désormais à 225 milliards de dollars et que son pays visait un taux de croissance économique de 5% au cours de l’année 2023. Une annonce dont les mécanismes et les sources n’ont pas été dévoilés.
Il semble bien que malgré cette campagne, l’Algérie comme un certain nombre d’autres pays, doive se résigner à accepter un statut d’observateur. Du moins lors du prochain sommet
Économie
Le Maroc et L’UE préservent leur accord de pêche…sur papier.

Le contexte de la négociation était tendu ; certains députés européens relayant les thèses du Polisario qui contestait le fait que le Maroc négocie l’accès aux eaux territoriales relevant du Sahara occidental.
Finalement le Maroc et l’Union européenne ont pu trouver un consensus pour renouveler sur papier leur coopération telle que prévue par l’Accord de Partenariat dans le domaine de la Pêche durable. Les deux parties ne désespèrent pas d’obtenir gain de cause une fois rendu l’appel introduit par la commission contre le tribunal qui l’a invalidé qui l’avait suspendu, probablement en 2024..
S’adonnant à la méthode Coué, la cinquième cession de la commission mixte en charge du suivi de l’Accord réunie ce jeudi à Bruxelles fait état d’une entente globale qui agréé aux deux parties. « Le Maroc et l’Union européenne ont convenu de poursuivre leur coopération comme le prévoit l’Accord de Partenariat dans le domaine de la pêche durable, qui demeure en vigueur, de manière à approfondir le partenariat bilatéral sur des volets essentiels, tels que les campagnes scientifiques, la coopération technique, la lutte contre la pêche illégale, l’intégration économique des opérateurs, les dispositifs de sécurité en mer et d’amélioration des conditions de travail et de protection des marins. » lit-on dans le communiqué publié à l’issue des travaux.
Il reste que pour l’heure l’accord est suspendu par une décision de justice qui empêche son renouvellement. En attendant l’appel qui statuera de façon définitive, les pêcheurs espagnols recevront recevoir des indemnités.
Après quatre années, le protocole signé le 18 juillet 2019 prenait fin ce 17 juillet. Prochain round juridique prévu en 2024.
Économie
Adhésion aux BRICS : la candidature de l’Algérie compromise ?

La réunion des pays membres du groupe des BRICS est prévue pour les 2 et 3 aout à Durban (Afrique du sud). La commission préparatoire du sommet devra rendre ses conclusions à partir du 20 juillet. Cependant, quelques indiscrétions donnent déjà des orientations sur ce que devraient être les recommandations qui seront soumises aux chefs d’Etat début août. Ces fuites sont largement commentées par des sites marocains qui ne se privent pas d’annoncer avec force jubilation les déboires auxquels serait exposée l’Algérie. Il est vrai que les éléments d’analyse du dossier de candidature d’Alger ne sont pas particulièrement encourageants et ceci malgré le soutien affiché de Moscou et celui, plus discret mais réel, de Pékin.
Selon ces informations, la candidature de l’Algérie pour faire partie des BRICS a peu de chance d’aboutir. Dans le meilleur des cas, il lui serait accordé un statut d’observateur dont le pouvoir serait amplement satisfait. L’Algérie sera intégrée en tant que « pays observateur dans un premier temps. Avec l’amélioration des indicateurs, nous deviendrons un membre à part entière au sein des BRICS » avait déclaré Abdelmajid Tebboune dans une interview à la chaîne Al Jazeera en mars dernier. Cependant, l’optimisme de Tebboune risque de se heurter à l’écueil des « indicateurs » auxquels il fait précisément référence. Ceux-ci sont accablants pour le régime algérien. On relève entre autres : l’absence de diversification d’une économie tributaire des hydrocarbures ; un état de fait qui met le pays en situation de grande vulnérabilité en cas de chute du prix du baril. Font également partie des handicaps algériens, des exportations hors hydrocarbures insignifiantes, avec une absence de création d’emplois et une faible visibilité sur la scène financière internationale ; un système bancaire et fiscal non fiable et archaïque ainsi que l’absence de politique en faveur d’une transition énergétique crédible…
Dans ces discussions préliminaires, les soutiens de la Russie et, dans une moindre mesure de la Chine, n’ont pas suffi à vaincre la réticence de la délégation de l’Inde qui refuse de passer outre les critères d’éligibilité retenus par le groupe.
Pour l’instant, les autorités comme les médias algériens n’ont pas commenté ces informations. Il reste que quelles que soient les réserves de la commission préparatoire, la décision finale reviendra aux chefs d’Etat.
Selon les observateurs, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes, l’Indonésie, l’Egypte et l’Argentine figurent sur le listing des pays pouvant voir leurs dossiers retenus.
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