jeudi, novembre 30, 2023
International

France : les syndicats Alliance et UNSA s’insurgent. Vers la crise politique ?

Dans un communiqué publié ce vendredi intitulé «  Maintenant ça suffit » qui frappe par sa virulence, les syndicats Alliance Police Nationale et UNSA Police déclarent que « l’heure n’est pas à l’action syndicale mais au combat » et disent être « en guerre » contre « ces nuisibles », allusion aux émeutiers qui investissent plusieurs villes du pays à la nuit tombée depuis trois jours. Un climat qui entrainé une perturbation de la vie professionnelle, sociale et culturelle des Français. 

L’appel à la solidarité de « la famille police » qui s’exonèrerait des cadres administratifs et politiques inquiète. « Face à ces hordes sauvages, demander le calme ne suffit pas, il faut l’imposer » tranche les rédacteurs qui ajoutent : «  Se soumettre, capituler et leur faire plaisir en déposant les armes ne sont pas les solutions au regard de la gravité de la situation». 

L’exaspération dans les rangs de la Police qui a compté près de 200 blessés semble favoriser des réactions qui ne relèvent plus du registre de la dénonciation du laxisme présumé des pouvoirs politiques mais de la contestation voire de la menace ciblant le gouvernement. Une fois rétabli ( l’ordre )  : « Alliance Police nationale et UNSA prendront leurs responsabilités et préviennent dès à présent le gouvernement qu’à l’issue, nous serons dans l’action… »

La radicalité des termes utilisés par ces syndicats témoigne de la gravité de la crise que traverse la France. L’affrontement n’est plus entre establishment et délinquants mais traverse désormais les institutions. De problème sécuritaire, la crise devient politique dans la mesure où le parlement, le gouvernement et les partis sont partagés quant à la conduite à adopter sur la situation qui semble échappe échapper à des autorités visiblement dépassées. Plus grave des acteurs de la vie institutionnelle s’accusent mutuellement d’être sinon auteur du moins acteur de cette crise. 

La secrétaire générale de la CGT Marine Tondelier et Jean Luc Melanchon ont dénoncé le communiqué qu’ils assimilent à «  un appel à la sédition. »   Des positions qui peivent accentuer les schismes déjà profonds qui déchirent le personnel politique. 

De son côté, Thierry Clair cadre d’UNSA rrécuse toute volonté de sédition : «  Quand on dit que l’on entrera en résistance, c’est pour dire qu’on se battra ensuite pour une meilleure protection juridiques des policiers. »    

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