jeudi, novembre 30, 2023
Politique

Après le rapprochement d’Alger et de Moscou, le Maroc prévu dans le commandement militaire us au Moyen-Orient

Le sénateur démocrate américain, Mark Kelly, a proposé d’intégrer les Forces armées royales du Maroc, les FAR, aux exercices du commandement militaire américain au Moyen-Orient, CENTCOM. Cette recommandation est déjà incluse dans le projet de loi américaine sur la Défense de l’année prochaine.

Actuellement pivot de l’Africom, le plus grand exercice militaire du continent africain, auprès du commandement militaire américain pour l’Afrique, le Maroc se prépare également à rejoindre le centre opérationnel du Moyen-Orient. Cette perspective vise à améliorer la coordination entre les États-Unis et leurs partenaires régionaux pour contrer la menace de l’Iran mais aussi contenir l’influence russe déjà grande en Syrie. L’initiative comporte l’intégration formelle du Maroc dans les exercices militaires dirigés par le CENTCOM.

La proposition de Mark Kelly témoigne de la place prépondérante occupée par les FAR ces dernières années auprès de l’US army dans le renforcement de la coopération et la sécurité planétaire face aux défis de la nouvelle donne créée par la guerre en Ukraine. La proposition d’intégrer le Maroc au CENTCOM fait suite à la viste effectuée au Maroc le 13 janvier 2023 par une délégation composée de sénateurs républicians et démocrates dont faisait partie Mark Kelly.

Jusque-là, le Maroc limitait son dimensionnement militaire au maintien d’un équilibre favorable dans la zone nord et sub-africaine. Désormais, les experts estiment que l’invasion de l’Ukraine par la Russie exige une révision des doctrines où les grands blocs chercheront à coaliser et projeter leurs forces sur des terrains plus vastes que ceux qu’ils investissaient auparavant.

L’implication politique de l’Algérie, de plus en plus asssumée, dans le conflit russo-ukrainien – la visite et les propos tenus par le chef de l’Etat algérien à Moscou en sont la dernière et plus explicite démonstration – a poussé les Etats- Unis à précipiter l’association du Maroc dans une géostratégie qui fasse pièce aux amitions de  Moscou et de ses soutiens.

Pour cet officier retraité marocain,  « entre le Maroc et l’Algérie l’escalade est engagée. Mais sur des surfaces et avec des enjeux qui les dépassent. Ce qui en soi n’est pas forcément une mauvaise chose sur le court terme puisqu’un affrontement ouvert entre les deux pays ne peut être survenir du fait de la seule volonté de l’un des deux acteurs.»

S.K.

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