Tunisie. Human Rights Watch s’alarme du sort des migrants subsahariens

Agressions de migrants à terre se protégeant la tête avec les mains, groupes de jeunes Noirs encerclés par des habitants de Sfax en furie exigeant que les forces de l’ordre les déplacent loin de leur ville, camions et bus bondés d’étrangers cherchant à gagner la mer abandonnés dans des conditions inhumaines à la frontière tuniso-libyenne, ces scènes de rejet et violence qui, en certaines occasions, n’épargnent pas les enfants et les femmes alarment l’organisation Human Rights Watch, WHR. Les images des vidéos circulant sur la toile et les témoignages de l’organisation humanitaire sont glaçants.

Malgré la confiscation et la destruction des téléphones portables ordonnées par les autorités , HRW a pu géolocaliser certains expulsés et donner des cas de plusieurs personnes mortes ou tuées par des agents de la Garde nationale ou des militaires entre le 2 et 5 juillet. La même source ajoute que sur le sol libyen, des individus munis de machettes ou d’autres armes se sont rendus coupables de vol et de viols et assure détenir des vidéos d’une femme déclarant avoir subi une agression sexuelle. Dans un autre enregistrement, une autre femme dit avoir fait une fausse couche, alors qu’une autre est morte pendant l’accouchement de même que son bébé.

Contactés par HWR, les ministères de l’intérieur et celui de la défense tunisiens n’ont pas souhaité répondre aux sollicitations de l’ONG.

Lauren Seibert, chercheuse en droit des réfugiés et des migrants à HWR a déclaré que «  le gouvernement doit cesser les expulsions collectives et autoriser en toute urgence un accès aux migrants et demandeurs d’asile africains. »

Pour l’instant, ces abus n’ont suscité aucune réaction des autorités officielles au grand dam d’associations des droits de l’homme tunisiennes.

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