Maroc. Les FAR veulent se doter du missile israélien Delilah
La course au surarmement en Afrique du nord ne connait pas de pause. Selon la revue spécialisée Defence industry Europe, le ministère de la défense israélien s’apprêterait à livrer au Maroc le redoutable missile Delilah alors que Tsahal l’a longtemps maintenu à l’écart du grand marché de l’armement pour ne pas prendre le risque de voir sa technologie tomber aux mains d’armées ennemies.
Le missile Delilah, produit par la société israélienne Elbit systems, est une fusée optoélectronique (intégrant les principes de l’électronique et de la photonique) d’une portée de 250 km avec une ogive de 30 kg. Elle peut aussi bien être montée sur hélicoptère qu’être tirée par des lanceurs terrestres ou maritimes.
En matière d’écoute et de défense aérienne le Royaume semble avoir pris une sérieuse option pour la technologie israélienne. Au-delà du logiciel Pegasus qui a défrayé la chronique, Rabat qui a légèrement augmenté cette année son budget défense, qui passe de 10,5 à 10,9 milliards, a déjà retenu le système israélien Spyder dont la modularité permet aussi bien de défendre des sites stratégiques fixes que des unités mobiles en cas d’attaque aériennes, armes balistiques comprises.
De son côté, l’Algérie qui a plus que doublé son budget défense pour le porter à près de 23 milliards de dollars en 2023 reste fidèle aux approvisionnements russes. La visite remarquée effectuée par le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune en Russie au mois de juin a confirmé un choix qui remonte aux premiers jours de l’indépendance. En Afrique du nord, le fournisseur d’armes est le meilleur indicateur des orientations diplomatiques des régimes. Les Accords d ‘Abraham se déclinent essentiellement par une nette attractivité marocaine pour les équipements militaires israéliens et américains, même si les Français ont également vendu les fameux canons Caesar. De son côté, l’Algérie qui continue de préférer l’armement russe se repositionne résolument derrière le couple Pekin-Moscou.
