mardi, novembre 28, 2023
Économie

Adhésion aux BRICS : la candidature de l’Algérie compromise ?

La réunion des pays membres du groupe des BRICS est prévue pour les 2 et 3 aout à Durban (Afrique du sud). La commission préparatoire du sommet devra rendre ses conclusions à partir du 20 juillet. Cependant, quelques indiscrétions donnent déjà des orientations sur ce que devraient être les recommandations qui seront soumises aux chefs d’Etat début août. Ces fuites sont largement commentées par des sites marocains qui ne se privent pas d’annoncer avec force jubilation les déboires auxquels serait exposée l’Algérie.  Il est vrai que les éléments d’analyse du dossier de candidature d’Alger ne sont pas particulièrement encourageants et ceci malgré le soutien affiché de Moscou et celui, plus discret mais réel, de Pékin.

Selon ces informations, la candidature de l’Algérie pour faire partie des BRICS a peu de chance d’aboutir. Dans le meilleur des cas, il lui serait accordé un statut d’observateur dont le pouvoir serait amplement satisfait. L’Algérie sera intégrée en tant que « pays observateur dans un premier temps. Avec l’amélioration des indicateurs, nous deviendrons un membre à part entière au sein des BRICS » avait déclaré Abdelmajid Tebboune dans une interview à la chaîne Al Jazeera en mars dernier. Cependant, l’optimisme de Tebboune risque de se heurter à l’écueil des « indicateurs » auxquels il fait précisément référence. Ceux-ci sont accablants pour le régime algérien. On relève entre autres : l’absence de diversification d’une économie tributaire des hydrocarbures ; un état de fait qui met le pays en situation de grande vulnérabilité en cas de chute du prix du baril. Font également partie des handicaps algériens, des exportations hors hydrocarbures insignifiantes, avec une absence de création d’emplois et une faible visibilité sur la scène financière internationale ; un système bancaire et fiscal non fiable et archaïque ainsi que l’absence de politique en faveur d’une transition énergétique crédible…

Dans ces discussions préliminaires, les soutiens de la Russie et, dans une moindre mesure de la Chine, n’ont pas suffi à vaincre la réticence de la délégation de l’Inde qui refuse de passer outre les critères d’éligibilité retenus par le groupe.

Pour l’instant, les autorités comme les médias algériens n’ont pas commenté ces informations. Il reste que quelles que soient les réserves de la commission préparatoire, la décision finale reviendra aux chefs d’Etat.

Selon les observateurs, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes, l’Indonésie, l’Egypte et l’Argentine figurent sur le listing des pays pouvant voir leurs dossiers retenus.

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