mardi, novembre 28, 2023
Économie

Officiel. L’Inde et le Brésil s’opposent à l’élargissement des BRICS

Selon une note publiée le 27 juillet par l’agence américaine Bloomberg, spécialisée dans l’économie et la finance, les délégations indienne et brésilienne se sont opposées à l’élargissement rapide des BRICS, qui comptent actuellement cinq pays (Brésil, Inde, Chine, Russie, Afrique du Sud), lors des réunions préparatoires du sommet qui doit se tenir en Afrique du Sud du 22 au 24 août. Cette information avait déjà été communiquée dès le 12 juillet par ADN-Med, confirmant ainsi une différence d’approche conceptuelle et idéologique parmi les membres de ce groupe.

Pressing chinois

Soucieuse d’établir une situation voire un rapport de force favorable à ses thèses dans une perspective de confrontation géopolitique mondiale, la Chine a insisté pour ouvrir dans l’immédiat les adhésions à des pays avec lesquels elle entretient des relations privilégiées. Une initiative qu’ont fermement refusée l’Inde et le Brésil qui proposent des statuts d’observateurs ou de partenaires aux nouveaux postulants. Une espèce de mise à l’épreuve où les considérations politiques et idéologiques transparaissent dans les réserves émises à la candidature de l’Arabie saoudite dont les deux pays estiment qu’elle est une nation « autocratique et dynastique. » Ces facteurs politiques et idéologiques, dont on peut supposer qu’ils ne sont partagés ni par la Chine ni par la Russie, sont particulièrement soulignés par Brasilia et New Delhi qui proposent que des Etats où la démocratie est solidement ancrée, c’est-à-dire qu’elle n’est plus otage de fraudes électorales, comme l’Argentine ou le Nigéria aient plus les faveurs des BRICS.

Avec le pressing de la Chine, 22 pays dont la Thailande, l’Arabie Saoudite, L’Indonésie, l’Egypte  et l’Algérie avaient annoncé leur volonté d’être intégrés dans la coalition qui n’a, jusque-là, admis que l’Afrique du Sud en son sein, une année après sa création en 2009.

Empressement algérien

En visite à Pékin, il y a deux semaines, le président algérien avait annoncé son intention d’injecter 1,5 milliard de dollars dans la banque des BRICS. Une décision qui n’a pas manqué de susciter interrogation et étonnement dans les milieux financiers. D’une part, l’institution en question est encore à l’état de projet ; d’autres parts, la capitalisation d’une banque suppose l’avis des organes qui en gèrent et contrôlent le fonctionnement. Une annonce extérieure précédant la décision de ces mécanismes ne saurait être associé dans l’actionnariat, quand bien cette structure serait-elle opérationnelle.

L’empressement algérien à afficher un profil de partenaire économique et financier fiable et crédible vient encore d’être illustrée au sommet Russie-Afrique de Saint Pétersbourg où le premier ministre Aimène Benabderrahmane a déclaré en aparté que le PIB de l’Algérie  ( estimé à 190 milliards de dollars ) s’élevait désormais à 225 milliards de dollars et que son pays visait un taux de croissance économique de 5% au cours de l’année 2023. Une annonce dont les mécanismes et les sources n’ont pas été dévoilés.  

Il semble bien que malgré cette campagne, l’Algérie comme un certain nombre d’autres pays, doive se résigner à accepter un statut d’observateur. Du moins lors du prochain sommet

Partager avec

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Advertisment ad adsense adlogger