Au Canada, il n’est plus possible d’accéder aux contenus médiatiques
Depuis quelques jours, les utilisateurs des réseaux sociaux de la multinationale Meta résidant au Canada n’ont plus accès aux contenus médiatiques et d’actualités diffusés sur Facebook et Instagram.
Raisons et réactions
Cette décision de blocage est intervenue suite à l’adoption, le 22 juin, de la loi fédérale C-18 qui vise à « établir un partage équitable des revenus entre les plateformes numériques et les médias », et qui entrera en vigueur dès le mois de décembre prochain. Selon John Power, conseiller principal en communications pour le Bureau de la concurrence, l’autorité chargée de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles surveille de près l’évolution de la situation et mène actuellement un examen préliminaire de ce dossier. Il précise que ladite autorité est en phase de recueil d’informations afin de déterminer si ces comportements pourraient relever de la Loi sur la concurrence, y compris les façons dont ces comportements spécifiques pourraient nuire à cette concurrence.
Les journalistes se plaignent
Les organes de presse du monde entier utilisent Facebook pour diffuser leurs contenus et rediriger du trafic vers leurs sites web. Selon Christian Bélanger, enseignant à l’Université du Québec et fondateur du média RueMorin.com, « c’est un travail complet qu’il faut recommencer pour essayer d’atteindre les gens (…) J’utilise Facebook depuis cinq ans. Il s’agit maintenant de reprendre le travail qui a été fait pendant cinq ans. Cela pourrait être très long », ajoute le même interlocuteur.
D’un autre côté, le Bureau de la concurrence a affirmé hier avoir reçu une plainte de l’Association canadienne des radiodiffuseurs, de Médias d’info Canada et de Radio-Canada/CBC à propos de ces blocages. Pour cette association, « les pratiques de Meta sont de toute évidence conçues pour étouffer les entreprises de presse canadiennes, les empêcher de participer et d’accéder au marché de la publicité, et réduire considérablement leur visibilité auprès des Canadiens sur les médias sociaux ».
À nos lecteurs au Canada
Il est encore trop tôt pour spéculer sur les évolutions à venir concernant ce blocage. La liberté de la presse, un droit fondamental indissociable du droit à l’information, ne devrait en aucun cas être soumise à l’autorité d’un quelconque dictat. C’est en tenant compte de ces principes inaliénables que nous souhaitons vous encourager à accéder à nos articles directement via notre site web, adn-med.com, ainsi que sur notre profil sur la plateforme X (anciennement connue sous le nom de Twitter). Votre droit à l’information demeure notre priorité, et nous continuerons à œuvrer pour garantir que vous permettre d’accédé librement à nos contenus malgré ces obstacles. Nous vous remercions pour votre fidélité.
SAIDANI Kassi