mardi, novembre 28, 2023
International

Les états-majors de la CEDEAO reportent leur réunion. L’enlisement ?

Prévue pour aujourd’hui au Ghana, la réunion des états-majors des états de la CEDEAO a été reportée sans qu’une nouvelle date n’ait été annoncée. Un report qui illustre autant les difficultés des pays membres à concevoir une démarche concrète unitaire que la complexité d’une opération à risques.

De leurs côtés les putschistes, qui profitent de ces hésitations, dévoilent leur stratégie. Ils mobilisent les jeunes, une manière de signifier qu’ils n’hésiteront pas à les mettre face aux troupes de la Cedeao en cas d’intervention. Une situation que redoutent toutes les armées du monde. Hier des milliers de manifestations, parmi lesquels se trouvaient beaucoup d’adolescents, s’étaient massés devant la base française de Niamey, criant des slogans hostiles à la France et la Cedeao et brandissant des drapeaux russes.

La communauté internationale ne semble pas résignée à accepter le coup d’Etat du Niger comme ce fut le cas pour le Mali et Burkina Faso. Les raisons de ce rejet sont multiples. Le putsch a visé un président démocratiquement élu dont les résultats économiques et sécuritaires sont meilleurs que ceux des autres régimes du Sahel, le risque de contagion de putschs favorables à la Russie mettrait en cause la proximité de l’Afrique de l’ouest avec l’Occident. Une perspective qui a provoqué la constitution d’un front régional soutenu par les grandes institutions mondiales ( ONU, UE, UA )

Pour autant, les solutions à même de faire avorter le putsch du général Abdarramane Tchiani se heurtent à la tension et la confusion qui règnent sur le terrain, la détermination des insurgés décidés à jouer leur va-tout, quitte à se servir des jeunes comme bouclier humain, le tout aggravé par la faible expertise des troupes ouest-africaines pour mener des opérations spéciales où doivent se coordonner plusieurs armes, qui plus est sont de nationalités différentes et qui ont peu voire pas opéré ensemble.

Avec ces annonces et réunions sans suite, une chose apparait évidente : le Niger restera dans l’actualité. Reste à savoir si ce sera pour des jours, de semaines ou des mois.    

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