Niger : la force de la CEDEAO « prête à intervenir »
Les états-majors des armées des pays membres de la CEDEAO, réunis jeudi et vendredi au Ghana, ont déclaré ce vendredi soir que la force militaire qu’ils constituée « était prête à intervenir » au Niger « dès que l’ordre lui en serait donné ». Le jour de l’intervention serait fixé mais l’organisation donne encore une chance au dialogue avec une mission de bons offices prévue pour ce samedi.
Au même moment, le président du Nigeria, Bola Tinubu, déclarait que toute dégradation de l’état de santé du président Bazoum, déténu par les putschistes, entrainerait de « fâcheuses conséquences ». Le même avertissement a été lancé par l’Union européenne pendant que l’ONU condamnait un coup d’Etat commis « sur un coup de tête. »
Une délégation de la Cédeao est annoncée à Niamey où jusque-là, hormis des dignitaires musulmans nigerians, les putschistes ont refusé de recevoir les médiateurs qui s’y sont présentés.
La communauté internationale resserre l’étau autour de la junte pour l’amener à la table des négociations dans un contexte de sévère dégradation du contexte sécuritaire. Il y a deux jours c’étaient 17 militaires qui étaient tués dans une embuscade. Aujourd’hui ce sont 28 civils qui ont trouvé la mort près de la frontière avec le Mali, pays également dirigé par une junte.
