Espagne : le roi Felipe VI désigne le chef de la droite pour l’investiture
Le souverain espagnol Felipe VI a finalement désigné Alberto Nunez Feijo, responsable du parti de la droite le Parti populaire, PP, pour se porter candidat à l’investiture du poste de premier ministre a annoncé la socialiste Francina Armengol, présidente du congrès des députés. Le leader de la droite dont la formation est arrivée en tête des législatives anticipées du 23 juillet ne dispose pas de majorité au parlement, tout comme son adversaire du parti socialiste Pedro Sanchez.
Le communiqué du palais royal a justifié ce choix par le fait que le Parti populaire a eu le plus grand nombre de députés lors des élections législatives anticipées du 23 juillet arguant que cette pratique est devenue une tradition dans la nouvelle constitution espagnole. L’argument cache mal l’appréhension de la monarchie espagnole de voir un gouvernement otage d’une majorité constituée avec l’apport des indépendantistes catalans, basques auxquels Pedro Sanchez a fait plusieurs concessions en matière d’institutionnalisation des langues régionales pendant la campagne électorale pour obtenir la majorité qui a permis l’élection de sa candidate à la présidence du congrès des députés.( voir adn-med du 17 aout )
Cette investiture est attentivement suivie en Afrique du nord où le Maroc qui a réussi à amener le premier ministre sortant Pedro Sanchez à s’aligner sur les positions marocaines sur la question du Sahara occidental redoute l’arrivée d’une droite qui a promis de revoir la position de Madrid sur cet épineux dossiers. Une éventualité qu’attend Alger pour sortir d’une crise qui l’oppose à Madrid et qui pénalise autant les PMI/PME algériennes qu’espagnoles.
