France : l’insoluble problème des fichiers S
Comme ce fut le cas pour Samuel Pati il y a trois ans, un enseignant, professeur de français au lycée d’Arras ( nord de la France), a été tué ce vendredi par arme blanche. Comme dans l’assassinat précédent le tueur est un Tchetchène fiché S. Le tueur d’Arras avait été contrôlé la veille par les services de police qui n’ayant aucune charge à retenir contre lui le laissèrent vaquer à ses occupations. Pour le ministre de l’intérieur français Gerald Darmanin, l’actualité moyen orientale a probablement joué dans l’incitation au passage à l’acte du jeune criminel.
A droite, le Rassemblement national crie au scandale et demande la démission du ministre de l’intérieur. Selon le parti de Marine Le Pen, les pouvoirs publics français qui refusent d’expulser les fichés S seraient coupables de laxisme voire de complicité. Si dans ce dernier cas la famille avait été proposé à l’expulsion dès 2014 – une décision qui n’a pu être exécutée pour des motifs administratifs – pour la grande majorité des 3100 fichés S, l’expulsion est inapplicable puisque les radicalisés sont de nationalité française.
Le droit français conçu dans une conjoncture politique, sociale, culturelle et idéologique qui n’est plus d’actualité est appelé à devoir évoluer. Un chantier qui peut engendrer d’autres divisions dans une classe politique déjà déchirée.
