mardi, novembre 28, 2023
Culture

Le livre amazigh à l’honneur à Montréal

Le Salon du livre amazigh organisé par la Fédération des Amazighs de l’Amérique du Nord (FAAN) est revenu cette année à Montréal pour sa troisième édition après un intermède dû à la pandémie de la Covid-19. 

Ce rendez-vous culturel a eu lieu samedi et dimanche passés à la Maison des sourds de Montréal se présente comme un défi pour les organisateurs qui ont dû surmonter divers obstacles  et faire face à des pratiques exportées d’Alger pour saborder la promotion de l’amazighité. 

« À l’instar de plusieurs associations de la diaspora, La FAAN qui œuvre pour la promotion de l’identité et de la culture amazighes inscrit aussi ses activités comme une réponse à l’acharnement aveugle des ennemis de l’amazighité », a dénoncé la FAAN. 

« Ces derniers espèrent étouffer tout débat fécond et veulent réduire à néant toutes les activités constructives en faveur du socle amazigh (histoire, culture et vision du monde), sur sa propre terre nord-africaine », a-t-elle ajouté dans un communiqué dénonçant les blocages opposées au fait culturel amazigh dans ses pays d’origine mais aussi par des manœuvres sournoises exportées vers la diaspora.. 

Les organisateurs du salon se disent victimes de blocages bureaucratiques, d’interdiction de transférer certains titres et ouvrages et d’entraves pour acheminer les livres par voie officielle de l’Algérie vers le Canada. 

« Cela ne nous a pas empêchés d’organiser l’évènement selon nos moyens », s’est félicité la FAAN qui a prévu dans sa programmation des conférences-débats en marge du salon auquel ont participé plusieurs auteurs établis au Québec ou venus de France. 

Ainsi, l’auteur Arezki Khouas a animé samedi 7 octobre une conférence sous le thème « Idir ou l’identité au pluriel, de la Kabylie à l’universalité ».La conférence prévue pour  le lendemain avec Achour Ouamara sur « le voyage au bout de l’exil » n’a pu se tenir l’intervenanrt n’ayant pas pu avoir en temps voulu son visa

Par ailleurs, l’édition de cette année s’est tenue avec la participation de l’École Internationale de français de l’Université du Québec de Trois-Rivières (UQTR) qui a présenté ses programmes d’enseignement au public.

Les organisateurs ont vu une participation massive du public en ce long week-end férié, d’autant que l’émergence d’un lectorat jeune et actif a donné des ailes au monde l’édition, substrat d’une production littéraire désormais foisonnante. 

« C’est ce genre d’évènements culturels qu’il faut encourager pour connecter nos enfants à leur culture en leur faisant aimer le livre », a analysé Brahim, enseignant et père de deux enfants inscrits au cours de langue amazigh à l’école communautaire INAS. 

De Montréal : Younès Lamri 

Partager avec

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Advertisment ad adsense adlogger