Maroc : cafouillage sur l’interdiction d’évoquer la Palestine dans les mosquées
Une note attribuée aux services ministère des Habous et des Affaires islamiques relayée par un site marocain faisant état de l’interdiction d’évoquer la Palestine dans les mosquées est au centre d’une polémique depuis ce lundi. Après être resté silencieux dans un premier temps, le ministère en charge de la gestion du culte, qui a démenti ladite note qui émanerait du « contrôleur des mosquées » de la région de Tanger, déclare qu’il s’agit là d’une intervention étrangère repérée sur la base de faits « tangibles » sans pour autant donner plus de précision sur l’identité de cet intrus.
La même institution a justifié son absence de réaction par le fait que « cette information est sans fondement, le site précité s’est comporté comme s’il prédit ce qu’il devrait se produire. Un tel acte étant sans ampleur, le ministère a alors décidé de ne pas réagir. » Un argument qui ne manque pas d’alimenter la spéculation sur le fait que la décision a bien pu avoir été prise avant d’être retirée.
Saisissant la délicatesse d’un sujet qui vient de mobiliser des dizaines de milliers de Marocains à Rabat et Casablanca, la tutelle gouvernementale a averti les agents officiels préposés au culte contre « l’existence de ces mains qui tentent de porter atteinte à une nation reconnue pour son attachement au droit, aux côtés de la cause palestinienne et de la mosquée Al Aqsa de par le passé comme au présent. »