NETANYAHOU : le patriotisme meurtrier
Il a beau se démultiplier et s’exposer auprès des soldats gilet pare-balles sur la poitrine, il ne parvient pas à convaincre. S’il y a bien une justice annoncée dans les horreurs qui endeuillent le Moyen Orient, c’est le probable déclassement politique avec de possibles poursuites judiciaires qui sera réservé à Benjamin Netanyahou, lequel semble enfin découvrir la précarité de son statut.
C’est en effet un premier ministre guerrier qui vient enfin de concéder que le moment venu tout le monde devra rendre des comptes, « moi aussi », a-t-il ajouté avant-hier devant les caméras.
En attendant, le sursitaire ne s’arrête pas. On le voit aux abords de la bordure de Gaza et le lendemain au nord, à la frontière du Liban, lançant ses imprécations contre Hamas et le Hezbollah.
Pris en sandwich entre sa frénétique colonisation de peuplement qui a anéanti tout espoir de paix et des erreurs tactiques qui l’ont conduit à déplacer des troupes autour de la bande de Gaza pour surprotéger les colons belliqueux de Cisjordanie, provoquant ou en tout les cas facilitant le carnage du 7 octobre, il en oublie d’évoquer les otages ; se mettant à dos leurs familles. Actuellement, à peine vingt pour cent de la population israélienne soutient le responsable de leur exécutif.
Pour l’instant, Netanyahou, dont les décisions liberticides avaient jeté des centaines de milliers d’Israéliens dans la rue pendant plusieurs semaines, bénéficie de la solidarité étanche des Israéliens qui entoure leur armée. Cet instinct de survie n’empêche pas des avis de commencer à se faire entendre pour exiger que le premier ministre soit rendu responsable du drame de leur situation présente et, par ricochet, des bombardements indistincts qui affectent les civils, dont des centaines d’enfants, de Gaza.
Le procès politique de Nentanyahou peut être l’occasion de relancer un vrai débat sur la question palestinienne. Il restera à éviter que les groupes terroristes palestiniens actionnés par l’Iran ne perturbent ce moment de paix attendu par beaucoup mais menacé autant par les extrémistes israéliens que palestiniens.
