Ballon d’or : Messi et Aitana sacrés dans et en dehors du terrain
Le suspens n’en était pas un, tant le parcours de Messi à la coupe du monde le désignait comme le postulant le plus crédible en dépit d’une fin de contrat en demi-teinte au PSG. Cette prévisibilité, n’a cependant pas enlevé à la cérémonie de ce lundi sa part de charme et d’émotion. Un huitième ballon d’or c’est inédit. Et puis l’argentin sait attirer l’empathie. Une carrière longue et quasi exemplaire. Pas de polémique politicienne, peu de conflits ouverts avec les dirigeants ou les concurrents et une vie familiale bien rangée. Mis à part un épisode tendu avec le fisc espagnol qui sera finalement réglé à l’amiable, la vie de la star argentine aura été un conte de fée.
Pourtant la complétude fut longue à se dessiner. Si les succès avec le Barça furent rapides et récurrents, la reconnaissance avec la sélection argentine fut longue à établir.
Cette année, le seul concurrent sérieux était le citizen Haalang qui a gagné la champion’s league. Phénomène de la nature qui allie puissance et technique, le norvégien n’a pas marqué en finale. De plus, l’appartenance à une sélection nationale norvégienne aux performances modestes réduisait les chances d’une possible consécration.
Chez les femmes, c’est l’espagnole Aitana Bonmati, elle aussi sacrée championne du monde en Australie avec une équipe d’Espagne dont la victoire fut chahutée par le geste de son entraineur qui s’autorisa un baiser sur la bouche imposé à sa capitaine. Un geste qui fit scandale et entraina la démission du coach ibérique. Outre la qualité sportive, le jury a voulu aussi récompenser des sportives qui se battent sur et en dehors du terrain pour parvenir à une égalité de traitement salarial mais aussi social et moral.
Il apparait que si les performances sportives restent le premier critère d’appréciation pour attribuer le trophée attribué à titre individuel dans la galaxie du ballon rond, les comportements et autres propos extra-sportifs des candidats sont de plus en plus pris en considération. Et ce n’est peut-être pas plus mal en ces temps de tensions et de conflits où les sportifs, et notamment les footballeurs, exploitent leur notoriété sportive pour s’inviter dans des débats politiques où ils ne sont pas toujours les mieux qualifiés pour juger ou arbitrer.
